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La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler

La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler

Titel: La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Folco
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suggéra de vacciner les enfants contre la corruption en leur inoculant le vice.
    Une heure et deux Krügel plus tard, il rentra chez lui pour l’ Abendessen , le seul moment de la journée où il pouvait s’intéresser au devenir de ses enfants. Adolf, trop petit, était déjà couché, Angela n’était qu’une fille, restait Aloïs junior qu’Aloïs senior destinait à la fonction publique.
    – Qu’as-tu appris aujourd’hui ?
    – Mon ami Wolfgang a été puni parce qu’il a fait le clown.
    Aloïs senior remua sur sa chaise, signe d’irritation.
    – Ce n’est pas ce que je t’ai demandé.
    – Alors c’est quoi que vous m’avez demandé, papa ?
    –  Himmel   ! Tu n’écoutes donc pas quand on te parle ?
    Aloïs junior baissa la tête sur son assiette de riz aux petits pois sur lequel reposait un filet de porc rôti relevé de cumin.
    Aloïs senior posa sa fourchette, se souleva de sa chaise et expédia une gifle sur la tête baissée de son gamin, lui faisant mal tout en le décoiffant.
    – Tu viens de passer sept heures à l’école, qu’as-tu appris aujourd’hui ?
    Frottant son crâne douloureux, Aloïs junior bafouilla quelques mots incertains :
    – Eh bien, je sais pas, moi, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, papa ?
    Aloïs senior regarda Klara qui mangeait lentement son Risibisi .
    – Mon fils est un imbécile ! Je me demande de qui il tient ça… Je n’aurais jamais dû te reconnaître, Dummkopf  ! Ta mère n’était pas bête, pourtant, elle savait même lire et écrire…
    Habituée, Klara continua ses mastications en se gardant d’intervenir.
    À 21 heures sonnantes, Aloïs senior quitta la table et retourna boire un dernier Krügel au Alte Heimat, fumant sa dernière pipe en donnant son avis sur tout et sur rien.
    À 22 heures, il rentra chez lui, embrassa Klara sur les deux joues, et se coucha, toujours du côté gauche, le plus proche de la fenêtre.
    ***
    Adolf était devenu un gamin couvé, turbulent, suralimenté, d’une nature plutôt enjouée dès l’instant où on ne le contrariait pas. Sa mère comme Hannitante l’adulaient jusqu’à l’idolâtrie. Son père n’étant pratiquement jamais là, l’enfant était libre de dire et faire ce qui lui passait par la tête en toute impunité.
    Il n’avait pas encore cinq ans lorsqu’il remarqua le ventre anormalement arrondi de sa mère. Après s’en être inquiété auprès de l’intéressée, celle-ci lui caressa la joue en expliquant qu’il s’agissait d’un signe du Seigneur annonçant la venue d’une sœur, peut-être d’un frère.
    Le gamin connut alors son premier désordre intestinal. Son ventre s’emplit de gargouillements qui s’autoexpulsèrent avec un bruit de pétarade.
    – Dis-lui tout de suite que j’en veux pas, répliqua-t-il sèchement, tirant un sourire à son père qui pensait la même chose mais n’osait pas le dire.
    L’enfant naquit le 24 mars 1894. Aloïs déclara :
    – Il s’appellera Edmund.
    Une semaine plus tard, contre toute attente, Aloïs recevait une nouvelle affectation, obligeant la famille à déménager une fois de plus, pour Linz.

9
    « Quittant enfin à cinquante-six ans la vie active, mon père n’aurait cependant pu supporter un seul jour d’oisiveté. Il acquit aux environs de la petite bourgade de Lambach, en Haute-Autriche, un bien qu’il mit en valeur. Le cycle de sa longue carrière laborieuse le ramenait ainsi à ses origines familiales. De cette époque datent mes premières idées personnelles. »
    Adolf Hitler, Mein Kampf
    Le 25 juin 1895, après quarante années de service, Aloïs Hitler prit sa retraite.
    Après la visite de plusieurs propriétés dans la région de Linz, le nouveau retraité jeta son dévolu sur le Rauscher-Gut, une belle grande ferme située sur une éminence d’où l’on avait une vue panoramique sur les monts environnants. Le terrain de quatre hectares, couvert d’arbres fruitiers et de noyers, était traversé par une rivière à l’eau pure où allaient boire les lapins.
    Aloïs junior fut inscrit comme pensionnaire à la Realschule de Linz (avec pour mission incompressible de réussir tous ses examens), et Aloïs et sa famille emménagèrent au Rauscher-Gut.
    Le lendemain matin, Angela et Adolf accompagnaient leur père jusqu’à la Volksschule du village de Fischlham.
    – Pourquoi Edmund y vient pas ? demanda Adolf en jetant un mauvais regard vers son petit frère que sa mère serrait

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