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La lance de Saint Georges

La lance de Saint Georges

Titel: La lance de Saint Georges Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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Elles se
tenaient sur la colline et regardaient.
    Et elles priaient pour leurs hommes.
     
    La deuxième flèche de Thomas fut dans l’air avant que la
première ait atteint sa plus grande hauteur et commencé à retomber. Il en prit
une troisième, puis comprit qu’il avait tiré la deuxième trop vite. Il s’arrêta
et regarda le ciel nuageux empli de traits noirs aussi nombreux que des
étourneaux et plus dangereux que des faucons. Il plaça sa troisième flèche sur
sa main gauche et choisit un homme dans la ligne des Génois. On entendait un
bruit de martèlement étrange qui le surprit. Il vit alors qu’une grêle de
carreaux génois frappait le sol autour des trous à chevaux.
    Tout de suite après, la première volée de flèches anglaises
toucha son but. Par dizaines, les arbalétriers furent renversés, y compris
celui que Thomas avait choisi pour sa troisième flèche. Il changea de cible,
tira la corde jusqu’à son oreille et laissa la flèche prendre son envol.
    — Trop court ! cria le comte de Northampton en
exultant.
    Quelques archers jurèrent, pensant qu’il parlait de leurs
flèches, mais il s’agissait des arbalètes génoises affaiblies par la pluie.
Aucun carreau n’avait atteint les archers anglais. Ceux-ci, apercevant une
occasion de massacre, poussèrent un braillement d’enthousiasme et descendirent
la pente de quelques pas.
    — Tuez-les ! cria Will Skeat.
    Ils les tuèrent. Les arcs furent tendus et les flèches
descendirent percer étoffes et cottes de mailles, transformant le bas de la
colline en un champ de mort. Quelques arbalétriers partirent en boitant,
d’autres se mirent à ramper et ceux qui n’étaient pas blessés reculèrent plutôt
que de retendre leurs armes.
    — Visez bien ! recommanda le comte.
    — Ne gaspillez pas les flèches ! cria Will Skeat.
    Thomas tira à nouveau, prit une autre flèche et chercha une
cible tandis que sa flèche précédente allait frapper un homme à la cuisse.
Autour des Génois, l’herbe était parsemée de flèches qui avaient manqué leur
cible, mais un nombre bien suffisant avait touché au but. La ligne des Génois
était plus fine, bien plus fine. On n’entendait plus que les cris de ceux qui
étaient touchés et les gémissements des blessés. Les archers avancèrent
jusqu’aux bords des trous qu’ils avaient creusés et une nouvelle volée d’acier
descendit la pente.
    Alors les arbalétriers s’enfuirent. Un instant auparavant
ils formaient une ligne inégale mais encore garnie, les hommes se tenant
derrière les corps de leurs camarades, et à présent c’était une cohue de gens
qui couraient aussi vite qu’ils le pouvaient pour échapper aux flèches.
    — Cessez de tirer ! ordonna Will Skeat.
    — Arrêtez ! cria John Armstrong dont les hommes se
trouvaient à la gauche de ceux de Skeat.
    — Beau travail ! dit le comte de Northampton.
    — En arrière, les gars, en arrière ! commanda Will
Skeat. Sam ! David ! Allez ramasser des flèches, vite.
    Il désigna le bas de la pente où, parmi les Génois morts ou
mourant, les tiges à empennes blanches étaient plantées dru dans l’herbe.
    — Dépêchez-vous ! John ! Peter ! Allez
les aider !
    Tout au long de la ligne, des archers coururent récupérer
des flèches dans l’herbe, mais les hommes restés à leurs places leur crièrent
de revenir.
    Les cavaliers arrivaient.
     
    Messire Guillaume d’Evecque commandait un conroi de douze
hommes à l’extrême gauche de la deuxième ligne de cavaliers. Devant lui se
trouvait la première ligne d’assaut. À sa gauche, des soldats à pied étaient
assis dans l’herbe et au-delà d’eux, la petite rivière serpentait parmi les prairies
inondables le long de la forêt. À sa droite, il n’y avait rien d’autre qu’une
foule dense de cavaliers qui attendaient que les arbalétriers aient affaibli la
ligne ennemie.
    La ligne anglaise paraissait pitoyablement petite, peut-être
parce que, les hommes d’armes étant à pied, ils prenaient moins de place que
des chevaliers sur leurs montures. Toutefois, messire Guillaume reconnaissait à
contre-cœur que le roi anglais avait bien choisi sa position. Les cavaliers
français ne pouvaient donner l’assaut sur les flancs car ceux-ci étaient tous
deux protégés par un village. Ils ne pouvaient contourner les Anglais par leur
droite, à cause du terrain spongieux autour de la rivière. Quant à encercler
Edouard par la gauche, cela entraînait un

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