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La lumière des parfaits

La lumière des parfaits

Titel: La lumière des parfaits Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hugues De Queyssac
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être divulgué dans la Chrétienté et au-delà, outre-mer.
     
    En revanche, l’existence de rapports très étroits entre les hérétiques albigeois et les Templiers était attestée en pays de langue d’oc.
    De nombreux propriétaires terriens, hérétiques ou sympathisants avaient confié à l’Ordre la gestion de leurs vastes domaines.
    Bertrand de Blanchefort, élu quatrième grand maître de l’Ordre, en 1153, avait lui-même rejoint ouvertement l’hérésie qui s’était largement répandue au sein de l’Ordre du Temple. À tel point que plusieurs chroniques attestaient, nominativement, du soutien armé que les Templiers avaient apporté, quarante ans plus tard, aux chevaliers hérétiques, en combattant à leurs côtés contre la Ligue de paix de Simon de Montfort et en les hébergeant lorsqu’ils étaient pourchassés par l’inquisition.
     
    En étudiant les registres qui établissaient l’inventaire de leurs commanderies d’oc (elles représentaient un tiers de leurs possessions, forteresses et commanderies en Occident), je relevai les noms de plusieurs hérétiques albigeois dans les archives de l’inquisition, et les rapprochai de ceux de certains frères-chevaliers, frères-prêtres et frères-servants : les mêmes apparaissaient moult fois.
    De nombreuses familles hérétiques s’étaient tournées vers les Templiers après avoir été dépouillées de leurs fiefs et de leurs biens. Recueillies, protégées dans leurs commanderies, elles s’étaient vues offrir une sépulture après leur mort et d’aucuns de leurs descendants avaient même pu récupérer les fiefs dont les parents avaient confié la gestion au Temple.
     
    Les Inquisiteurs avaient eu bonne connaissance de ces faits, puisqu’ils avaient exhumé les corps des hérétiques qui reposaient en terres templières, pour les brûler et décourager, pensaient-ils, de nouveaux adeptes, plus de trente ans après la fin du pèlerinage des chevaliers d’oïl. L’Inquisition et la couronne de France étaient donc parfaitement informés des liens qui s’étaient établis entre les uns et les autres, à en croire Guillaume de Tyr, dans ses chroniques Historia Rerum Transmarinarum , écrites à la fin du douzième siècle, vers les ans de grâce 1175 et 1185.
     
    Pourquoi, dans ces conditions, le Saint-Siège et la couronne de France s’étaient-ils acharnés, d’abord contre les hérétiques albigeois, puis contre l’Ordre du Temple ?
    Aucun texte ne m’avait apporté d’explications précises et transcrites ; mais, au fil des recherches que j’avais entreprises, les réponses à cette question, pour multiples qu’elles fussent, me parurent évidentes. En dénouant cet écheveau de grande complexité, parcouru d’illogismes, de contradictions apparentes, de sophismes et de mensonges par omission :
    • Sous le voile de l’histoire, les hérétiques albigeois et le premier cercle de l’Ordre du Temple (qui rassemblait soixante-dix Templiers, dont les légats pontificaux du pape Clément avaient reçu la déposition après leur arrestation, en l’an de disgrâce 1307), détenaient un fabuleux secret, un trésor indicible, un trésor d’une autre nature. Un bien d’une considérable valeur immatérielle. Mieux que finances.
    Un trésor si précieux que, même lorsque les Templiers avaient été soumis à la question par les inquisiteurs, personne n’avait réussi à leur desceller les lèvres.
    Gardiens du Graal, ils en étaient les derniers dépositaires. Des dépositaires qui restèrent muets jusqu’à leur mort sur le bûcher.
    En se sacrifiant à la manière des hérétiques qui acceptaient le l’ Endura {31} .
     
    • Les Templiers, depuis une bulle pontificale, Omne datum optimum , fulminée le 29 mars 1139, à trois jours des calendes d’avril, étaient placés sous l’autorité directe des papes, en leur qualité première de Pauvres chevaliers du Christ. Privilèges extraordinaires, confirmés par la bulle Militia Dei , en l’an 1145. Or donc, pourquoi n’avaient-ils pas été inquiétés à l’époque de l’éradication de l’hérésie albigeoise dont d’aucuns chevaliers partageaient la religion et la pratique ? Pour la raison ci-dessus évoquée et, peut-être, parce que le premier cercle des chevaliers templiers était dépositaire de l’incroyable secret. Un secret qu’ils auraient pu avoir révélé au pape. Le secret du Graal.
    Un secret qu’ils avaient été chargés de découvrir

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