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La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edith Hamilton
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s’informer auprès d’Apollon du lieu où se
trouvait la jeune fille. Le dieu lui dit de ne plus s’inquiéter au sujet
d’Europe, ni de la détermination de son père de ne plus le recevoir sans elle,
mais il lui conseilla de fonder une cité qui lui appartiendrait en propre. En
quittant Delphes, il rencontrerait une génisse, lui dit Apollon ; il la
suivrait et il élèverait sa cité à l’endroit où elle s’étendrait pour se
reposer. Et c’est ainsi que Thèbes fut
fondée, et la contrée qui l’entourait pris le nom de « pays de la
génisse », Béotie. Toutefois, Cadmos dut d’abord combattre et exterminer
un affreux dragon qui gardait une fontaine des environs et qui avait tué tous
ses compagnons lorsqu’ils allaient y puiser de l’eau. Seul, il ne serait jamais
parvenu à édifier la cité, mais après la mort du monstre, Athéna apparut et dit
à Cadmos de semer les dents du dragon. Sans avoir la moindre idée de ce qui
suivrait, il obéit et à son épouvante, il vit des hommes en armes jaillir des
sillons. Cependant, ils ne lui prêtèrent pas la moindre attention ; ils se
tournèrent les uns contre les autres et s’entre-tuèrent tous – sauf cinq
d’entre eux, que Cadmos persuada de devenir ses aides.
    Avec leur concours, Cadmos fit de Thèbes une cité glorieuse,
qu’il gouverna avec une grande sagesse et mena à une grande prospérité.
Hérodote dit que ce fut lui qui introduisit l’alphabet en Grèce. Sa femme était
Harmonie, fille d’Arès et d’Aphrodite. Les dieux honorèrent leur mariage de
leur présence et Aphrodite fit don à Harmonie d’un merveilleux collier ciselé
par Héphaïstos, l’artisan de l’Olympe. En dépit de son origine divine, ce joyau
ne devait apporter que désastre à une génération prochaine.
    Ils eurent quatre filles et un seul fils, et par leurs
enfants ils apprirent que le vent de la faveur divine ne souffle jamais longtemps
dans la même direction. Toutes leurs filles connurent l’infortune. L’une
d’elles fut Sémélé, mère de Dionysos, qui périt devant la majesté dévoilée de
Zeus. Ino en était une autre. Elle fut la marâtre de Phryxos, le jeune garçon
qui fut sauvé de la mort par le bélier de la Toison d’Or. Atteint de démence,
son mari tua leur fils Mélicerte. Tenant le cadavre dans ses bras, elle se jeta
dans la mer. Les dieux les sauvèrent tous les deux cependant ; elle devint
une néréide, celle-là même qui sauva Odysseus près de se noyer après que son
radeau eut été brisé par la tempête, et son fils Mélicerte devint un dieu de la
mer. Si elle est encore appelée Ino dans l’Odyssée, ce nom sera plus tard remplacé par celui de Leucothoé, et Mélicerte
deviendra Palémon. Comme sa sœur Sémélé, elle connut le bonheur par la suite,
mais il n’en alla pas de même pour les deux autres. Celles-ci souffrirent dans
leurs fils. Agavé fut la plus infortunée des mères ; rendue folle par
Dionysos, elle prit son fils Penthée pour un lion et le tua de ses propres
mains. Autonoé fut moins malheureuse qu’Agavé en ce sens qu’elle ne tua pas
elle-même son fils, mais elle le vit mourir d’une mort affreuse et dans la
fleur de l’âge, une mort tout à fait imméritée car il n’avait commis aucun mal.
    Au cours d’une partie de chasse, incommodé par la soif et la
chaleur, il entra dans une grotte où un ruisselet s’élargissait pour former une
fontaine. Il ne demandait à l’eau cristalline que de le rafraîchir, mais sans
le savoir il avait fait choix de la source préférée d’Artémis qui aimait s’y
baigner – et ceci à l’instant où la déesse laissait tomber ses vêtements et se
tenait debout au bord de la fontaine, toute sa beauté dévoilée. La divinité
offensée ne s’attarda pas un instant à se demander si l’adolescent s’était
délibérément proposé de l’insulter ou s’il était venu en toute innocence. De sa
main mouillée, elle aspergea de quelques gouttes d’eau le visage d’Actéon qui
fut aussitôt transformé en cerf – et, outre son apparence, son cœur aussi
devint celui de cet animal : lui, qui n’avait jamais connu la crainte,
prit peur et s’enfuit. Ses chiens le virent courir et se mirent à sa poursuite.
Mais sa terreur avait beau lui donner des ailes, elle ne put le rendre assez
rapide pour distancer la meute lancée sur sa voie ; il fut tué et
déchiqueté par ses propres chiens fidèles.
    Et c’est ainsi qu’après une grande

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