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La rose de Raby

La rose de Raby

Titel: La rose de Raby Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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seule ici. Les moines ne songeraient jamais à pénétrer dans une hostellerie où se trouvait une femme, pas plus qu'ils n'auraient idée de frapper à sa porte tard dans la nuit De nouveau on frappa, et la voix étouffée se fit entendre. Kathryn éprouva du mal à contrôler sa panique.
    —
    Je n'ouvrirai pas ! cria-t-elle. Dites qui vous êtes et ce que vous voulez !
    Qui d'autre qu'elle se trouvait dans cette hostellerie? Quelque marchand de passage? Elle entendit l'huis grincer et porta son regard sur les gonds de cuir.
    Celui qui voulait peut-être l'assassiner essayait-il de forcer le battant?
    Choisissait-il son point le plus faible, à savoir les gonds en cuir raide ?
    Kathryn eut soudain la bouche sèche. La fenêtre était trop petite pour qu'elle y passe, et pourtant, c'était son unique salut. Elle traversa la pièce en courant, tira les contrevents, et ouvrit le châssis garni de treillis. En bas, le sol disparaissait dans les ténèbres. Elle regarda autour d'elle. Qu'utiliser?
    Ses yeux se posèrent sur les morceaux de parchemin sur la table. Elle en saisit un et l'approcha d'une chandelle : il flamba. Kathryn courut à la fenêtre et hurla au secours, tout en agitant le parchemin aussi longtemps qu'elle put te tenir. La flamme augmentait, attisée par la brise, et la chaleur finit par lui brûler les doigts, aussi dut-elle 1e lâcher. Elle criait maintenant à pleins poumons. S'emparant d'un autre parchemin, elle l'enflamma, tandis que l'on tambourinait toujours à sa porte. La jeune femme avait la gorge douloureuse à force de hurler. Elle entendit un cri, en bas, puis ce fut 1e silence dans la cage d'escalier. Cherchant son souffle, elle ramassa le poignard qu'elle avait laissé tomber sur te sol. C'est alors qu'un bruit de pas retentit, et on frappa un rude coup à la porte.
    —
    Maîtresse Swinbrooke?
    C'était la voix d'Eadwig,
    —
    Dites votre nom !
    —
    Vous me connaissez, Maîtresse.
    —
    Que faites-vous ici? demanda Kathryn. Pourquoi étiez-vous près de l'hostellerie si tard la nuit?
    —
    Maître Murtagh me l'a demandé, Maîtresse.
    Kathryn s'adossa à la porte, essuyant la sueur à son front avec sa chemise.
    Elle était si tendue que ce qu'elle avait mangé pesait comme du plomb dans son estomac. Se redressant, elle fit un effort pour garder une voix normale et lança :
    — C'est vous, Eadwig?
    — J'ai vu le parchemin qui brûlait, Maîtresse.
    — Y a-t-il quelqu'un dans l'hostellerie ?
    —
    Non, Maîtresse. Le marchand est parti il y a deux heures. J'ai trouvé la porte d'entrée à peine entrouverte.
    —
    Il n'y a personne d'autre? insista Kathryn tandis que de nouveau des pas retentissaient dans l'escalier.
    Entendant le père Anselm, avec sa voix haut perchée, et l'infirmier demander ce qu'Eadwig faisait là, Kathryn poussa un soupir de soulagement, puis tira les verrous et tourna la clé. Eadwig culbuta presque dans la pièce, suivi par le prieur et frère Simon. Kathryn alla s'asseoir au bord du lit. Ses jambes tremblaient encore.
    Simon s'accroupit auprès d'elle.
    —
    Au nom du Ciel, Maîtresse, on dirait que vous avez vu un fantôme.
    Il lui écarta doucement les mains du visage.
    — Il y avait quelqu'un dehors.
    — Non, Maîtresse, il n'y avait personne.

    —
    Alors cela, c'est quoi? interrogea Kathryn, indiquant le parchemin sur le sol.
    Le prieur le ramassa.
    — N'importe qui aurait pu écrire ceci.
    —
    Non, père prieur, ce n'est pas n'importe qui, rétorqua Kathryn. Ce message a été glissé sous ma porte il y a peu, et, comme une idiote, j'ai failli tirer les verrous, ouvrir et sortir. Personne ne m'attendait sur la tombe de Roger Atworth; il y avait seulement un assassin qui voulait me pousser dans ma tombe à moi par tous les moyens : épée, dague, hache, garrot...
    Kathryn sentait la colère monter. Le prieur et l'infirmier avaient perdu leur air réconfortant, à présent, et semblaient très inquiets.
    — Nous sommes dans un couvent, Maîtresse.
    — Non, messieurs, nous sommes dans un endroit
    où surviennent des morts brutales et mystérieuses. Je suis sous votre responsabilité. Et comment saviez-vous que je...
    —
    Je les ai alertés, répliqua frère Eadwig. J'ai entendu vos cris et, en approchant, j'ai vu les morceaux de parchemin incandescents. Je me suis hâté jusqu'à la chambre du prieur, puis j'ai couru ici. Maîtresse, il n'y avait personne.
    —
    Si, affirma Kathryn, et je veux m'assurer que celui qui était là ne reviendra

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