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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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juste de le payer un peu plus – pas autant qu’il demandait, toutefois. Halt et lui avaient fini par s’entendre sur un prix convenable. Le Rôdeur ajouta cependant trois écus à la somme convenue.
    Le capitaine avait levé un sourcil.
    — Pourquoi ces pièces d’or ?
    — Pour acheter votre silence, avait répondu Halt. J’aimerais que vous appareilliez après la tombée de la nuit. Et il serait préférable que personne ne soit informé de notre destination.
    Le capitaine avait haussé les épaules.
    — Je serai muet comme une tombe, avait-il affirmé avant de délivrer une ribambelle de jurons à l’attention des membres de son équipage qui chargeaient des barriques dans la cale.
    — Pour quelqu’un qui a promis de rester muet, il se montre plutôt bruyant, avait constaté Will avec un grand sourire.

    ****

    Ils n’étaient plus qu’à quelques kilomètres de leur destination, et O’Malley les avait retrouvés.
    Le navire de ce dernier, conçu pour distancer les vaisseaux du roi généralement envoyés pour intercepter les contrebandiers, était plus maniable que Le Moineau , et doté d’un équipage plus nombreux. Will distinguait les marins rangés le long du bastingage, ainsi que l’éclatde leurs armes. Campé à la poupe, O’Malley en personne tenait le gouvernail.
    — Impossible de leur échapper, n’est-ce pas ? demanda soudain Halt.
    Will sursauta en entendant la voix du Rôdeur, qui s’était approché d’eux. Son visage était pâle, mais il semblait avoir repris le dessus.
    Le jeune homme se rappela une conversation qu’il avait eue des années plus tôt avec Svengal, le second d’Erak, alors qu’ils voguaient vers Hallasholm, la capitale skandienne. « Quand tu as le mal de mer, lui avait conseillé le Loup des mers, il faut te concentrer sur autre chose. » Il avait eu raison : l’attention de Halt s’était reportée sur le navire qui les poursuivait et il en avait apparemment oublié son malaise.
    — En effet, répondit le capitaine du Moineau . La Griffe est plus rapide et file mieux au vent. O’Malley va soit nous forcer à nous diriger vers le récif, soit…
    Il s’interrompit, peu enclin à envisager l’autre alternative.
    — Soit quoi ? s’enquit Horace en dégageant son épée de son fourreau – la présence d’hommes armés à bord de La Griffe ne lui avait pas échappé.
    — Soit il va nous aborder. La proue de son navire est renforcée d’un éperon. Le bruit court qu’il a coulé plus d’un bateau de cette manière.
    Le capitaine jeta un regard noir à Halt.
    — Si vous m’aviez dit qu’il nous prendrait en chasse, jamais je n’aurais accepté de vous accueillir à mon bord.
    Le vieux Rôdeur esquissa un sourire.
    — C’est justement pour cette raison que je ne vous en ai pas parlé. Que comptez-vous faire ?
    Le capitaine haussa les épaules.
    — Rien. Je ne peux pas le distancer. Ni combattre son équipage. Je ne peux même pas vous livrer à lui : il ne laisse jamais de témoins derrière lui. Il ne nous reste plus qu’à attendre qu’il nous éperonne.
    Halt leva un sourcil.
    — J’ai mieux à proposer, déclara-t-il. Qu’il approche un peu.
    — Aucun problème, répliqua le capitaine. De toute façon, je ne peux pas l’en empêcher. Qu’avez-vous en tête, au juste ? ajouta-t-il en voyant Halt s’emparer de son arc et choisir une flèche dans son carquois.
    Will fit de même.
    — Ce ne sont pas vos armes qui arrêteront ce navire, commenta le capitaine.
    Halt le dévisagea d’un air curieux.
    — Je vous ai demandé quelles mesures vous comptiez prendre. Apparemment, vous préférez vous résigner à un naufrage.
    L’homme se dandina, l’air embarrassé.
    — Nous arriverons peut-être à rejoindre le rivage, si je fais jeter à la mer des barriques vides et des planches auxquelles nous agripper.
    — Il est plus probable que le courant nous entraînera vers les brisants, rétorqua Halt sans plus regarder le capitaine.
    Il s’avança vers le bastingage, une flèche encochée à la corde de son arc, les yeux braqués sur la silhouette qui se trouvait au gouvernail de La Griffe . O’Malley, les pieds écartés, tirait sur la barre de bois afin que la proue reste contre le vent, lequel propulsait la voile en sens inverse, en rythme avec le mouvement des rames. Halt savait qu’il suffisait de modifier un seul de ces paramètres pour rompre ce fragile équilibre.
    Il jaugea la distance et l’allure de leur propre bateau.

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