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Le dernier vol du faucon

Le dernier vol du faucon

Titel: Le dernier vol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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tandis qu'ils approchaient du portail avec cet air d'autorité qui convenait à un capitaine de la garde royale et à ses deux subordonnés. A la porte, Sorasak demanda d'un ton hautain à voir Son Excellence le Barcalon. Un garde en uniforme l'informa que ce dernier n'était pas chez lui.
    « Dans ce cas, faites venir son secrétaire car je viens tout exprès du Palais pour une affaire officielle.
    - Son Excellence est partie pour un bon moment >, répliqua le garde sans faire mine de bouger. «Il vaut mieux que vous reveniez plus tard. »
    Sorasak bomba le torse d'un air important. «C'eît le Seigneur de la Vie en personne qui m'envoie. Ausî i veuillez appeler immédiatement un responsable. »
    Le garde hésita puis se décida enfin à aller chercher quelqu'un. Sorasak avait vu le capitaine des gardes de Phaulkon - le seul homme susceptible de le reconnaître - partir pour le palais avec son maître. I ne risquait pas, ainsi, d'être démasqué. D'ailleurs i vivait en exil depuis quatre ans, et peu de gens st souvenaient de lui. Il valait mieux, néanmoins, ne pas s'éterniser ici. Si le roi était encore trop malade pour parler, Phaulkon pouvait être de retour plus vite que prévu.
    Ce ne fut pas un homme, mais plusieurs qui revinrent en compagnie du garde. Un petit homme sec et nerveux s'approcha. A l'évidence, il ne s'agissait pas d'un soldat.
    «Vous avez un ordre de mission royal? demanda-t-il en examinant Sorasak d'un œil soupçonneux. Avez-vous des documents ?
    - Qui êtes-vous ? interrogea Sorasak avec le même air d'autorité.
    - Le secrétaire du seigneur Phaulkon. »
    Sorasak produisit la lettre qu'il avait dictée la
    veille au faussaire. Le jeune homme l'examina, l'air hésitant.
    « Mais ce pli est signé de Son Excellence le Barca-lon, observa-t-il, et non du Seigneur de la Vie. »
    Sorasak le toisa comme s'il était sur le point de perdre patience.
    «Vous ignorez peut-être que le Seigneur de la Vie n'est pas actuellement en état de signer quoi que ce soit. La lettre a été dictée et le Barcalon y a apposé son sceau. Voulez-vous lire les instructions au bas de ce document ? »
    Le secrétaire s'exécuta et lut la phrase que Sorasak avait fait ajouter par le faussaire, attestant que cette affaire était de la plus haute priorité. En cas d'absence du Barcalon, le porteur du message était autorisé à interroger le prisonnier.
    Le secrétaire passa la lettre à un collègue qui la lut à son tour et la lui rendit. Personne ne semblait désireux de prendre la responsabilité d'une telle décision.
    «Écoutez, explosa Sorasak, j'ai une autorisation royale me permettant d interroger le prisonnier. Je ne vais tout de même pas m'enfuir avec lui ! »
    Le secrétaire consulta les autres du regard et l'accord fut finalement donné. Deux d'entre eux fouillèrent Sorasak pour s'assurer qu'il ne portait pas d'armes.
    «Suivez-moi», dit le secrétaire. Il désigna les deux compagnons de Sorasak. « Mais les autres restent ici. »
    Sorasak haussa les épaules et accompagna le jeune homme jusqu'à un petit bâtiment extérieur surveillé par un régiment de gardes. Un escalier menait à une pièce en sous-sol. Voyant que les gardes s'apprêtaient à le suivre à l'intérieur, Sorasak se tourna vers eux :
    «Je dois parler au prisonnier en tête à tête. Comme il me connaît, il révélera des choses qu'il ne dirait jamais devant un tiers.»
    Les gardes hésitèrent en interrogeant le secrétaire du regard. Sorasak, impatienté, se tourna vers le jeune homme d'un air sévère. « La lettre dit que je peux agir à ma convenance. Attendez-moi ici. Ce ne sera pas long. »
    Le secrétaire céda et un garde remit à Sorasak une chandelle tandis que l'autre poussait un gros verrou pour lui permettre d'entrer. La porte de la cellule se referma derrière lui. Levant les yeux, Somchai scruta l'obscurité, inquiet de cette nouvelle visite. Lorsqu'il reconnut Sorasak, il allait s'exclamer mais le jeune homme l'en empêcha d'un geste.
    « Somchai, c'est bon de te voir, dit-il à voix basse. Je n'ai pas beaucoup de temps. Aussi, écoute-moi bien.
    - Je savais bien que votre père me viendrait en aide, murmura Somchai avec excitation.
    - Leur as-tu révélé quelque chose?» demanda Sorasak.
    Somchai sourit d'un air entendu. «Seulement que je travaille pour le Barcalon. »
    Sorasak hocha la tête, satisfait. « Excellent. A quelle heure t'apporte-t-on ton repas ?
    - A la tombée de la nuit, mon

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