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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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précédé et l’attendait, pour lui venir en aide.
    A la réflexion, c’était assez logique. Après avoir laissé le pauvre Cade entre de bonnes mains, à Fort Worth, Holt n’avait eu de cesse qu’il ne fût venu participer au sauvetage de Will. Comme Logan et Caroline s’étaient attardés plus d’un jour à Artesia, il avait pu les précéder, et, comme il n’avait pas dû creuser de tombe pour enterrer un pauvre homme, il avait très bien pu traverser le désert depuis Van Horn plus vite qu’eux.
    S’il ne se trompait pas, Holt se trouvait là, tout près. Il fallait qu’il en ait le cœur net. Pour lui, l’amitié était sacrée. Celle qui l’unissait à Holt et à Cade, comme celle qui liait Caroline et l’ancien hors-la-loi.
    Dans la Cité du Diable, il trouva un saloon, une auberge, un bazar et des écuries, ainsi que trois vieilles maisons, dont la plus grande, comme le lui avait appris Jim White, appartenait aux Plunkett. Une seule fenêtre était éclairée. Celle de Fanny, sans doute.
    Dans d’autres circonstances, il aurait sans doute été tenté de faire justice par surprise et sans délai. Mais n’ayant jamais tué une femme, Logan ne s’en sentait pas capable. Il n’était pas non plus possible de procéder à une arrestation sans rameuter la bande de brigands qui semblaient bien s’amuser au saloon, à en juger par l’entrain du pianiste quiremplissait la nuit d’airs joyeux. Il y avait de la lumière à toutes les fenêtres du lieu de plaisir, jusqu’au premier étage, où officiaient les dames.
    Holt Driscoll était trop connu de leurs clients pour pouvoir impunément pousser la porte du saloon. S’il se trouvait actuellement sur place, il était sûrement en train de guetter l’arrivée de Logan, qu’il reconnaîtrait sous n’importe quel déguisement. En cet instant même, il était peut-être même en train d’observer la même chose que lui.
    En parlant de déguisement, celui qu’il s’était procuré dans les cuisines de l’hôtel, à Van Horn, avait fait merveille dans le désert. Mais un visiteur en poncho et sombrero, s’il entrait dans le saloon, risquait de repasser la porte sitôt entré, en dansant pour éviter les tirs des bandits. Comment faire ? Jim White était trop mince pour qu’il puisse lui emprunter sa panoplie de cow-boy.
    Il y eut derrière lui un sifflement sourd.
    — Logan…
    Sa femme qui, à son habitude, lui avait désobéi.
    — Qu’est-ce que tu fais là ?
    — Tu vois bien, je te suis. Je protège tes arrières, comme promis.
    — Tu vas me faire le plaisir de retourner avec les autres, ordonna-t-il à voix basse mais furieuse. Will n’a pas eu la force de te retenir, comme il avait promis de le faire ?
    — Will s’est endormi, et tu ne rêves sans doute que d’aller prendre un whisky dans ce saloon où l’on s’amuse, il me semble. Voilà la tenue qu’il te faut !
    Elle déploya le ballot de linge que Logan n’avait pas encore aperçu. Un costume noir complet, avec le gilet assorti et quelques accessoires. Logan n’en croyait pas ses yeux.
    — Il faut que tu sois folle. Tu veux que je me déguise en banquier pour aller voir des voleurs ? Ils vont tous me sauter dessus !
    — Ce costume n’est pas celui d’un banquier. Ben le portait en arrivant ici. Tu vas donc te faire passer pour unreporter du Standard qui vient aux nouvelles, et je n’aurai qu’à jouer mon propre rôle de fille qui vient retrouver son père. Dépêche-toi.
    — Parce que tu veux…
    — Je t’accompagne, bien sûr. N’oublie pas que je dois tenir le devant de la scène pour que tu passes inaperçu, ou presque.
    Pour cette fois, Logan ne songea pas à protester. Caroline l’étonnerait toujours. Le costume de Ben le serrait un peu aux épaules et le bas du pantalon découvrait largement ses chevilles, mais ce vêtement étriqué lui donnait en effet une allure inoffensive.
    Il protesta pourtant lorsque Caroline posa sur son crâne un chapeau melon noir.
    — Ne perdons pas de temps, dit-elle. Le Standard est un journal sérieux, ses employés ne vont pas nue-tête et ne se déguisent pas en cow-boys.
    — Pourquoi ne cesses-tu pas de me harceler ?
    — Parce que je t’aime, Logan Grey, dit-elle avec force, et que je t’ai causé assez d’ennuis pour vouloir à présent te faciliter les choses. Les Plunkett ne peuvent pas savoir que Deuce est mort. Ils n’ont aucune raison de s’en prendre à moi. Et tu seras d’autant

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