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Le retour

Le retour

Titel: Le retour Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
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belle journée à la plage et un bon souper. Le jeune homme
refusa l'invitation à entrer boire une tasse de café ou une boisson gazeuse
sous le prétexte qu'il désirait aller laver la voiture avant de la rapporter
chez Lépine.
     
    Quand l'ami de
Denise eut démarré, les Morin saluèrent les Bélanger et la veuve Paquin avant
de rentrer dans leur appartement surchauffé.
     
    - On va ben
étouffer dans la maison avec toutes les fenêtres fermées toute la journée, dit
Laurette en posant le pied dans le corridor.
     
    - C'est pas si
pire, dit son mari. La porte d'en arrière est ouverte.
     
    Au moment où il
disait cela, Gilles apparut devant la porte-moustiquaire.
     
    - J'ai ouvert
toutes les fenêtres et la porte de la cuisine quand je suis arrivé pour souper.
Je pensais que vous seriez revenus à cette heure-là, ajouta-t-il avec une
légère nuance de reproche.
     
    - T'as eu une
bonne idée de faire ça, l'approuva sa mère en tendant à ses filles les
serviettes mouillées à aller étendre sur la corde à linge. On n'est pas venus
souper
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    parce que Pierre
voulait absolument nous payer la traite.
     
    Il nous a payé
des hot-dogs et des patates frites.
     
    - Vous êtes
chanceux, vous autres. Moi, je me suis fait deux sandwichs.
     
    En un rien de
temps, les couvertures furent repliées et rangées ainsi que les restes du dîner
rapportés de la plage. Cinq minutes plus tard, Carole sortit de sa chambre à
coucher.
     
    - M'man, c'est
effrayant comme ça me brûle dans le dos. C'est pas endurable.
     
    - Bon! Je vous
l'avais ben dit cet après-midi de pas rester en plein soleil. On vous parle,
mais vous écoutez pas.
     
    Viens me montrer
ça. Penche la tête.
     
    Laurette écarta
le collet du chemisier de l'adolescente pour regarder son dos.
     
    - T'es toute
rouge et tu commences même à avoir des cloques. Tu vas pleumer partout. Je
suppose que ta soeur est comme toi?
     
    - Je pense que
oui, m'man, répondit Carole sur un ton geignard. Mais elle, elle vient de
mettre du Noxzema.
     
    - Dis-lui de t'en
mettre dans le dos. T'en as besoin, sinon tu dormiras pas de la nuit.
     
    Pendant ce temps,
Richard, fatigué d'avoir pris autant de soleil toute la journée, ne chercha pas
à aller rejoindre son frère Gilles sur le balcon. Il alla s'étendre sur son lit
avec une bande dessinée après avoir allumé le plafonnier de la chambre.
     
    À un certain moment,
l'adolescent s'appuya sur un coude pour regarder l'heure sur le réveille-matin
de Jean-
    Louis,
habituellement posé sur l'unique table de chevet de la pièce voisine. Il ne le
vit pas.
     
    - Dis-moi pas que
ce maudit gratteux-là est rendu à cacher son cadran pour qu'on le regarde pas,
maugréa-t-il
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    en quittant son
lit. Il a peut-être peur qu'on l'use si on regarde l'heure dessus.
     
    Richard alla dans
la chambre de Jean-Louis et ouvrit l'unique tiroir de la table de chevet: il
était vide. Il se tourna ensuite vers la commode dont il tira le premier
tiroir: il était vide lui aussi.
     
    - Ben voyons
donc! s'exclama-t-il, étonné, en ouvrant les deux autres tiroirs du meuble tout
aussi vides.
     
    Il se dirigea
immédiatement vers la penderie où son frère aîné rangeait ses chemises,
pantalons et vestons. Il ne restait que les cintres.
     
    L'adolescent
sortit rapidement de la chambre, traversa le couloir et pénétra dans la cuisine
où son père et sa mère écoutaient la radio en buvant une tasse de café.
     
    - Je sais pas ce
qui se passe, dit-il à sa mère, mais on dirait que Jean-Louis est parti.
     
    - Il est parti
où? demanda Laurette plus attentive aux paroles de la chanson chantée par Jean
Lalonde qu'à ce que lui disait son fils.
     
    - Je pense qu'il
est parti pour tout de bon.
     
    Soudain, sa mère
sembla réaliser ce qu'il venait de dire.
     
    - Gérard, baisse
donc un peu le radio, dit-elle à son mari assis tout près de l'appareil.
Répète-moi donc ce que tu viens de dire, toi! ordonna-t-elle à Richard.
     
    - Je viens de
vous dire que je pense que Jean-Louis a l'air d'être parti pour tout de bon.
     
    - Toi, mon
insignifiant, si t'essayes juste de faire le drôle! le menaça sa mère en
s'extirpant pesamment de sa chaise berçante.
     
    - Pantoute,
m'man, se défendit Richard. Il y a plus rien dans les tiroirs de son bureau et
dans son garde-robe.
     
    Je viens de
regarder. C'est vide.
     
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    - Ah ben! Il
manquerait plus rien que ça! s'emporta Laurette en se dirigeant vers la chambre
de son

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