Le Troisième Reich, T2
pendant la guerre russo-finlandaise, avait refusé aux Alliés le
droit de passage sur son sol, l'accorda à cette division allemande.
[100] Passages soulignés par Hitler.
[101] Bon nombre d'historiens ont affirmé le contraire.
L'erreur est imputable à la version considérablement abrégée donnée dans la traduction
anglaise des N.C.A. volumes. Le texte original allemand (T.M.W.C., XXVI, pp.
7-52) comporte ces détails in extenso. Ils révèlent dans quelle mesure les
plans militaires de Barberousse se trouvaient déjà avancés (36).
[102] Bien que dans l'ignorance des accords secrets de Montoire, Churchill et
Roosevelt appréhendaient le pire. Tandis que le roi George VI adressait au
maréchal Pétain un appel personnel l'adjurant de ne pas prendre position contre
son alliée d'hier, le président des États-Unis l'avertissait de son côté, en
termes singulièrement durs, des conséquences désastreuses qu'entraînerait la
trahison du gouvernement de Vichy à l'égard de l'Angleterre. (W illiam L. Langer Our Vichy Gamble, p. 97.) Pour écrire son ouvrage, le
professeur Langer obtint accès à certains documents que les gouvernements
britannique et américain, au bout de onze ans révolus, n'avaient pas encore
livrés à la publication.
[103] En français dans le texte.
[104] Passage souligné dans le texte allemand.
[105] A ce moment-là, les maigres effectifs britanniques, composés d'une division
blindée, d'une division d'infanterie indienne, de deux brigades d'infanterie et
d'un régiment de chars — en tout 31 000 hommes — venaient de balayer les forces
italiennes trois fois supérieures en nombre et de faire 38 000 prisonniers, ne
perdant de leur côté que 133 hommes, plus 387 blessés et 8 disparus. En
l'espace de quatre jours, la contre-offensive britannique, lancée le 7 décembre
sous le haut commandement du général Archibald Wavell, mit en déroute l'armée du
maréchal Graziani.
L'opération, d'abord limitée à cinq jours, se poursuivit
jusqu'au 7 février, date à laquelle les Britanniques réussirent, à travers la
Cyrénaïque, une poussée de 800 kilomètres et taillèrent en pièces dans le
désert de Libye une armée italienne de 10 divisions. Bilan : 130 000
prisonniers, 1 240 canons, 500 chars d'assaut. Pertes britanniques : 500 tués,
1 373 blessés, 55 disparus. Le général I.E.C. Fuller, critique militaire
anglais de tendances sceptiques, devait écrire :
« Cette campagne du désert fut l'une des plus audacieuses de
toute la guerre. » (I.E.C. Fuller. La deuxième guerre mondiale, p. 98.) La
marine italienne recevait, elle aussi, un coup mortel. Pendant la nuit du 11 au
12 novembre, des bombardiers anglais décollant du porte-avions Illustrious,
soi-disant coulé par la Luftwaffe, attaquaient la flotte italienne mouillée à
Tarente et mettaient hors de combat pour plusieurs mois trois cuirassés et deux
croiseurs de bataille.
— « Jour noir, consigne Ciano dans son journal du 12 novembre.
Sans avertissement, les Anglais ont envoyé par le fond notre cuirassé Cavour et
gravement endommagé le Littorio et le Duilio. »
[106] Raeder est l'auteur du double point d'exclamation.
[107] L'opération Marita, décrétée le 13 décembre 1940 (directive n° 20), comportait
l'envoi en Grèce, via la Bulgarie, de 24 divisions allemandes d'abord
assemblées en territoire roumain. Elle devait être exécutée aussitôt que les
conditions atmosphériques deviendraient favorables (53).
[108] Ce processus d'anéantissement de l'Armée Rouge est exposé dans la directive n°
21, du 18 décembre 1940. Dans son commentaire à l'adresse personnelle de
Brauchitsch et Halder, Hitler y insiste encore une fois. Il importe,
répète-t-il, d'anéantir de vastes fractions des armées ennemies plutôt que de
les obliger à battre en retraite. L'objectif principal de Barberousse est de
nous rendre maitres des États Baltes et de Leningrad.
[109] La première directive, en date du 18 décembre, l'avait fixée au 15 mai.
[110] Belgrade ne possédait aucune défense antiaérienne.
[111] Le 12 avril 1941, six jours après le lancement de son attaque, Hitler opéra le
dépeçage du territoire yougoslave entre l'Allemagne, l'Italie, la Hongrie, la
Bulgarie et constitua la Croatie en État fantoche autonome. Il commença par
servir copieusement l'Allemagne en lui attribuant le territoire contigu à
l'Autriche, la totalité de l'ancienne Serbie et la majorité des régions
minières (cuivre et
Weitere Kostenlose Bücher