Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'enquête russe

L'enquête russe

Titel: L'enquête russe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-François Parot
Vom Netzwerk:
retiré ?
    — Au plus vite. L’algarade avait été violente et bruyante. Aux guichets du Louvre, j’ai retrouvé le valet, à qui j’ai rendu la clé.
    — Donc vous affirmez que le comte de Rovski était vivant lorsque vous avez quitté sa chambre ?
    — Si elle a pour vous quelque valeur, monsieur le marquis, je vous en donne ma parole d’honneur.
    — Je la reçois comme telle, monsieur, et vous sais gré de votre sincérité.
    — Voilà qui est du dernier bien, déclara Le Noir ravi.
    — Juste une dernière question. Monsieur Galbraith, nous savons que vous êtes venu en France sur un navire marchand. Il y avait d’autres passagers sur lesquels je souhaiterais recueillir votre sentiment.
    — J’y prêtai peu attention. Il y avait une dame noble qui quittait peu sa cabine et, cela m’a frappé, devisait avec deux commerçants d’allure fruste, russes comme elle. Deux Français, une préceptrice et un commerçant, et enfin une sorte de moine quivivait le nez plongé dans ce qui devait être un livre de prières.
    — Rien de particulier en dehors de ces détails ?
    — J’ai cru revoir la dame en question au cercle de la rue de la Sourdière, jouant gros jeu.
    — Vous ne me parlez pas du comte. Il était aussi l’un des passagers.
    — Vous avez raison. Mais on ne le voyait guère, soit qu’il évitât de me croiser, soit que son goût pour l’eau-de-vie ne le tînt enfermé dans sa cabine.
    Franklin s’impatientait et était déjà debout.
    — Je pense que nous en avoir fini, non ? J’ose espérer que ce regrettable malentendu ne pas laisser traces dans nos relations ?
    — Libérez M. Galbraith, ordonna Le Noir faisant un signe de la main à Bourdeau qui aussitôt délia les poucettes 57 qui entravaient les bras de l’intéressé. Nous verrons-nous au bal qu’offre la reine en l’honneur du comte du Nord, monsieur l’ambassadeur ?
    — Je ne sais encore. Ces longues soirées fatiguent le vieil homme. Serviteur, monseigneur.
    Les deux Américains allaient franchir le seuil du bureau quand Nicolas héla Galbraith.
    — Vous oubliez ceci, dit-il en lançant à la volée la monnaie percée trouvée dans la chambre du comte de Rovski.
    Elle fut habilement rattrapée. Le commissaire hocha la tête. Le Noir allait ouvrir la bouche, mais il en fut empêché par un regard impérieux. Le valet enfin referma la porte du bureau.
    — Voilà un geste bien cavalier qui m’étonne de votre part et de plus vous vous séparez d’une pièce qui peut être utile encore à l’enquête.
    — Rassurez-vous, j’en ai pris une empreinte. Pour le reste, mon geste cavalier avait un but que vous allez aussitôt comprendre. Je voulais m’assurer que l’homme était droitier, la seule façon de s’en assurer était de provoquer un geste réflexe. Or vous avez sûrement observé que l’homme est gaucher.
    Il expliqua à Le Noir les raisons qui incitaient à la prudence dans ce domaine.
    — Je croyais être débarrassé des Américains, dit le lieutenant général de police, dépité.
    — C’est une présomption, ce n’est pas une preuve et rien n’indique que Galbraith nous ait celé la vérité. Son récit et les détails qui l’accompagnent plaident plutôt pour sa véracité.
    — J’en accepte l’augure. Qu’allez-vous faire maintenant ?
    — Je vais continuer à chercher des voies à l’Hôtel de Lévi et, si l’occasion s’en présente, m’entretenir avec le prince. Bourdeau attendra les nouvelles des recherches engagées et fera la navette entre le Châtelet et votre bureau. Si Galbraith nous a dit la vérité, nous commençons à y voir plus clair dans le déroulement de la soirée à l’hôtel de Vauban. Il y a eu plusieurs visiteurs ce soir-là qui souhaitaient rencontrer Rovski.
    — Comme Sanson nous a indiqué que le meurtre pouvait avoir été perpétré entre dix heures et minuit, il reste deux heures au cours desquelles beaucoup d’événements ont pu se produire. Sans la galante joueuse, alias princesse de Kesseoren, et peut-être une troisième personne inconnue et…
    — Un détail de taille m’inquiète, interrompit Bourdeau. À en croire Piquadieu, le comte de Rovski et la princesse fréquentaient le même cercle dejeu de la Tison, rue de la Sourdière. Or, tout laisse à penser qu’ils ne se reconnaissent pas, ce qui est étonnant dans la mesure où ils ont voyagé ensemble depuis la Russie.
    — Tu as raison mais, selon Galbraith, le comte

Weitere Kostenlose Bücher