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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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avait des raisons personnelles pour désirer voir le capitaine. Il déciderait de la meilleure politique lorsqu'il l'aurait rencontré.
    Après un bref moment d'indécision, Mason ordonna à ses hommes de rebrousser chemin. Les deux embarcations convergèrent vers la frégate. Bientôt, Davenport put distinguer le nom du bateau, le Curtana. Comme ils approchaient, la barque du secrétaire passa en tête et accosta la première. Le capitaine en uniforme bleu se tenait debout près du bastingage et les observait.
    « Bienvenue à bord du Curtana, monsieur, dit-il avec un sourire amical. Vous ne voulez pas monter ?
    — Merci, mon capitaine », répondit Davenport.
    Alors qu'il grimpait à l'échelle pour se rendre à
    bord, il ne put s'empêcher de remarquer les doubles rangées de sabords sur les flancs du navire. Il y avait suffisamment de canons sur ce bateau pour anéantir les fausses défenses de Mergui. Il allait devoir jouer serré.
    Il s'inclina courtoisement devant le capitaine. « Francis Davenport, à votre service, mon capitaine.
    — Capitaine Weltden, à votre service.
    — C'est le seigneur White qui m'envoie pour s'enquérir de la nature de votre visite. Le maître du port n'a pas l'habitude de recevoir des frégates armées sur ses rives, surtout quand elles ne sont pas annoncées.
    — Peut-être voudriez-vous descendre dans ma cabine, monsieur Davenport ? Je suis sûr que nous y serons plus à l'aise. »
    Davenport le suivit dans 1 ecoutille, et bientôt ils se trouvèrent dans une petite cabine qui visiblement servait aussi de salon. D'un côté, sous le hublot, se trouvait une table en acajou bien cirée et de l'autre un divan qui pouvait se transformer en couchette quand le capitaine avait envie de se reposer. Weltden offrit une chaise à Davenport tandis que lui-même s'asseyait sur la couchette.
    « Bon, monsieur Davenport, vous vous enquérez de la nature de ma visite. Fort bien. J'irai droit au but. Je suis ici au nom de la couronne d'Angleterre. Je suis venu faire part au seigneur White de la nouvelle proclamation de Sa Gracieuse Majesté le roi Jacques II.
    — La nouvelle proclamation, mon capitaine ? » Il s'agissait à coup sûr d'un problème sérieux, sinon la Compagnie n'aurait jamais envoyé une frégate armée pour l'annoncer.
    « Oui, monsieur Davenport. Un édit royal qui exige que tous les Anglais au service de princes étrangers démissionnent de leur poste immédiatement et se présentent à la base britannique la plus proche, dans ce cas précis, Madras. Je suis ici pour surveiller son application diligente. »
    Davenport regarda Weltden bouche bée. L'ordre s'appliquait vraisemblablement aussi à lui. Il se reprit rapidement : sa décision était prise.
    « J'étais moi-même un employé de la Compagnie, mon capitaine, jusqu'à ce que les circonstances m'aient forcé à accepter le poste de secrétaire du seigneur White. Je serais heureux de m'expliquer plus complètement une autre fois, mais il y a à présent des questions plus urgentes.
    — Vraiment ?
    — Oui, monsieur. Je pense que vous devriez savoir que le seigneur White s'est emparé du Sancta Cruz. Il attend maintenant qu'il revienne d'Atjeh pour mettre le cap sur l'Angleterre avec les revenus de l'expédition. Le bateau personnel du seigneur White, le Résolution, est déjà paré pour un long voyage.
    — Le Sancta Cruz, dites-vous, monsieur Davenport ? Voilà en effet une allégation sérieuse.
    — On attend son retour d'un moment à l'autre, mon capitaine. En fait, il est en retard, et le seigneur White est de plus en plus inquiet.
    — Mon arrivée ne pouvait apparemment mieux tomber. » Weltden observa Davenport d'un air perplexe : il se demandait jusqu'à quel point il pouvait lui faire confiance. Après tout, il semblait avoir été assez longtemps au service de White. Peut-être la nouvelle proclamation lui faisait-elle reconsidérer sa situation ? Il décida de cacher qu'il avait vu le Sancta Cruz jusqu'au moment où il se serait assuré des raisons de Davenport. Il paraissait étrange pour commencer qu'il ignorât le retour du Sancta Cruz. Ou bien avait-il ses raisons pour omettre d'en parler ?
    « Dites-moi, monsieur Davenport, quelle sera à votre avis la réaction du seigneur White à la nouvelle de la proclamation royale ?
    — Capitaine, je crois que le seigneur White tient à éviter un affrontement avec l'honorable Compagnie, si tant est que cela soit possible. D'autant plus qu'il

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