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Les 186 marches

Titel: Les 186 marches Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christian Bernadac
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était la hauteur de cette carrière ?
    Témoin Alois Höllriegl : De 30 à 40 m à peu près.
    Colonel Amen : Y avait-il un terme utilisé parmi les gardiens dans le camp pour désigner les détenus destinés au précipice ?
    Témoin Alois Höllriegl : Oui, on les appelait dans le camp les parachutistes.
    Dr Gustav Steinbauer (avocat de l’accusé Seyss-Inquart) : Témoin, vous avez décrit un événement qui, d’après les conceptions des peuples civilisés, ne peut être qualifié que d’assassinat. Je veux parler du fait de précipiter des détenus du haut d’une carrière. Avez-vous fait part de cet événement à vos supérieurs ?
    Témoin Alois Höllriegl : Ces événements étaient fréquents, et on peut affirmer avec cent pour cent de certitude que nos supérieurs étaient au courant de ces faits.
    Dr Gustav Steinbauer : En d’autres termes, vous n’en avez pas rendu compte. Est-il exact que, sous peine de mort, non seulement les détenus, mais aussi les hommes de garde avaient l’interdiction de parler de ces événements à une tierce personne.
    Témoin Alois Höllriegl : Oui.
    Dr Steinbauer : Je n’ai pas d’autre question à poser.
    deux jambes écrasées par un train. Le détenu criait : « Vierge, délivrez-moi ! » Le chef du kommando S. S. s’approcha du blessé et le tua. Un rapport fut dressé à ce sujet et fut envoyé au tribunal des S. S. de Vienne. Celui-ci ordonna un nouvel interrogatoire car deux agents des chemins de fer étaient à proximité du blessé d’après le rapport. Il s’ensuivait donc que le blessé avait été tué en présence de ces agents. Le coupable déclara, lors du nouvel interrogatoire, qu’il avait chassé les deux agents avant d’agir. L’affaire se termina ainsi et il y eut ordonnance de non-lieu.
    – On a déjà mentionné que des détenus furent exécutés au camp de concentration de Mauthausen à des intervalles irréguliers. Ces détenus étaient ceux qui avaient fui et qui avaient été repris,
    – Le camp demandait lui-même l’exécution aux services de Berlin. Si l’exécution était ordonnée, elle avait lieu le plus souvent à l’appel en présence de tous les autres détenus. Si l’Office principal de Sûreté du Reich n’autorisait pas l’exécution ou si aucune décision n’intervenait peu après la demande, le détenu mourait par « suicide par pendaison ». Mais la majeure partie des exécutic s furent demandées par les services de la Stapo au « Reichssicherheitshauptamt ». Avant la décision de ce dernier, le détenu était déjà transféré au camp de concentration de Mauthausen. Au camp, on attendait jusqu’au moment où l’on avait rassemblé cinquante à soixante cas similaires pour lesquels on avait déjà ordonné l’exécution. Alors l’exécution avait lieu soit par fusillade, soit par pendaison.
    – Par exemple, quarante Yougoslaves, parmi lesquels des femmes et des jeunes filles de seize ans, furent fusillés à l’extérieur, devant le camp ; les derniers durent assister à l’exécution des premiers. Lors de ces exécutions, la section politique était représentée par plusieurs Unterscharführer qui donnaient des ordres. C’est avec « avidité » que l’Arbeitsdienstführer Trum et également Bachmayer participaient aux exécutions. Plus tard, les exécutions par fusillade n’eurent plus lieu en plein air, mais au crématoire, devant un pare-balles disposé à cet effet. De même, il y avait au crématoire, un gibet destiné aux exécutions par pendaison. A partir de la mi-1944, environ, les détenus à exécuter furent tués par le gaz dans une chambre à gaz, et ce, tous ensemble.
    – On falsifiait les procès-verbaux d’exécution, en ce sens que l’on indiquait comme genre d’exécution : soit fusillade, soit pendaison. On indiquait toujours l’heure. Les exécutions avaient lieu de quinze en quinze minutes. Le commandant et Bachmayer s’occupaient de ces procès-verbaux. Lors des exécutions par pendaison, on indiquait au procès-verbal comme kommando d’exécution le Lagerälteste Schöp. A partir de son envoi au camp jusqu’à l’exécution, le détenu à exécuter se distinguait des autres par le fait qu’il portait sur son costume un point rouge. Il ne pouvait pas être occupé en dehors des barrages. Les exécutions par pendaison eurent lieu deux à quatre fois par mois. Elles touchaient environ deux cents à trois cents détenus par mois. Au cours des

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