Les 4 vies de Steve Jobs
Markkularencontre des responsables de boutiques et prend les commandes. L’ordinateur fait sensation : son design et sa robustesse contrastent avec la « quincaillerie » que l’on peut observer sur la plupart des autres stands. Markkula a fait imprimer 20 000 brochures de présentation de l’Apple II et son approche professionnelle a le meilleur effet sur les distributeurs potentiels.
À un moment donné, Wozniak, Wiggintonet le lycéen Adam se rendent à leur hôtel et rapportent une boîte pleine de prospectus vantant le Zaltair (l’ordinateur fictif imaginé par Woz) qu’ils placent sur une table réservée aux communiqués de diverses sociétés. Un peu plus tard, alors qu’ils rient encore de leur bonne blague, ils apprennent que tous les prospectus sont partis. Ils vont chercher une autre boîte à l’hôtel.
L’Apple II brille par son design, mais c’est tout de même au niveau des performances qu’il est attendu. Or, les spécialistes de la micro-informatique sont ébahis par la conception de l’ordinateur de Wozniak. Il comporte deux fois moins de puces que les machines comparables et, pourtant, il est capable de prouesses largement supérieures !
À la fin du salon West Coast Computer Faire , alors que les employés d’Apple rangent leur matériel dans les voitures, Mike Markkulaa un cri du cœur : « Nous sommes partis pour gagner 500 millions de dollars d’ici cinq ans ! »
Le jour suivant, chez Apple, alors que les cadres évoquent la West Coast Computer Faire , Wozniakextrait un prospectus du Zaltair de sa poche et demande à Jobs : « Est-ce que tu as vu ça ? »
Jobsse met à lire le texte décrivant le Zaltair mais il est rapidement interrompu par Rod Holtqui affirme que cet ordinateur n’existe pas vraiment. Steve Jobs réplique qu’il n’en est rien : le prospectus du Zaltair comporte des mentions telles que « marque déposée » et un logo d’entreprise. Wozniakfait alors son possible pour se retenir de rire.
Soudain, Jobss’écrie : « Hé ! Nous nous en sortons plutôt bien ! »
Il fait référence au tableau de comparaison qui se trouve au bas du prospectus et dans lequel l’Apple II apparaît en deuxième position en termes de performances. Incapables de se retenir d’exploser de rire, Wozniaket Wiggintontrouvent une excuse pour quitter la pièce au plus vite.
Lorsqu’ils reviennent en réunion, Jobsleur dit qu’il a appelé MITS, la société censée produire le Zaltair. Ils lui ont expliqué qu’il s’agissait d’un canular.
Six ans plus tard, Wozniakoffrira à Jobsle prospectus du Zaltair encadré, en cadeau d’anniversaire. En découvrant que son compère avait été l’auteur de cette farce, Jobs sera lui-même pris d’un fou rire.
Vers la mi-juin 1977, son diplôme universitaire en poche, Dan Kottkeretourne en Californie et vient proposer ses services à Apple Inc. Il devient l’employé numéro 12 de l’entreprise. Au moment où il débarque, la société se prépare à livrer ses tout premiers Apple II.
« J’ai assemblé les tout premiers Apple II, se rappelle Kottke. Par la suite, j’ai assumé le poste de technicien réparateur de cet ordinateur. »
Trop heureux de se retrouver, Jobset Kottkelouent une maison d’un étage à quelques centaines de mètres d’Apple. Jobs s’octroie la chambre principale tandis que sa petite amie, Chris-Ann Brennan, s’installe dans l’autre pièce de taille confortable. Estimant que les deux pièces restantes sont vraiment trop petites, Kottke choisit de dormir dans le salon. Ils vont rester colocataires pendant deux ans. Au bout d’un an, Jobs va s’éprendre d’une fille de l’agence McKenna, Barbara Jasinski, et déserter le plus souvent le domicile de Cupertino.
L’Apple II recueille les éloges des magazines : il s’agit d’un ordinateur disponible en boutique qui fonctionne dès qu’on le sort de sa boîte. Il devient rapidement le premier micro-ordinateur à succès : comme l’avait anticipé Jobs, il s’en vend un bon millier en un mois, ce qui est alors remarquable. Avant tout, il démontre que l’ordinateur est non seulement un outil pour le travail mais aussi pour les jeux et le loisir ! L’appareil est d’ailleurs livré avec quelques logiciels de base dont ColorMath, qui sert à créer des fiches de révision pour les mathématiques. Aidé par des programmeurs, Mike Markkulaa lui-même supervisé la réalisation d’un logiciel
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