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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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conversation, elles n’avaient pas
remarqué l’approche du jeune homme.
    — Rydag est passionné par le nouveau jeu que tu lui as
enseigné avec les mains, poursuivit-il. Il veut, m’a dit Latie, que je te
demande si tu pourrais me montrer quelques signes, à moi aussi.
    — Oui, bien sûr. J’apprends toi. J’apprends n’importe qui.
    — Moi aussi, Ayla, je voudrais en savoir davantage, dit
Nezzie, au moment où elles se levaient.
    — Matin ? demanda la jeune femme.
    — Demain matin, oui. Mais tu n’as encore rien mangé.
Peut-être, demain, ferais-tu bien de manger d’abord. Viens avec moi. Je vais te
trouver quelque chose, et pour Mamut aussi.
    — J’ai faim, reconnut Ayla.
    — Moi aussi, appuya Danug.
    — Quand n’as-tu pas faim ? A vous deux, Talut et toi,
vous pourriez manger un mammouth entier, je crois.
    Mais les yeux de Nezzie brillaient de fierté devant ce grand
fils vigoureux.
    Les deux femmes et Danug se dirigèrent vers l’habitation
semi-souterraine. Les autres, apparemment, prirent leur mouvement pour un
signal d’arrêter le travail et d’aller prendre un repas ; ils les
suivirent.
    Dans le foyer d’entrée, on se débarrassa des vêtements portés à
l’extérieur, on les accrocha à des chevilles. Il s’agissait là d’un en-cas
matinal : certains allaient cuisiner sur leurs propres foyers ; d’autres
se rassemblaient dans le foyer d’entrée où brûlaient, autour du feu principal,
d’autres petits feux. Quelques-uns mangeaient des restes de mammouth froid, d’autres
se préparaient une soupe à la viande ou au poisson, agrémentée de racines ou de
légumes et épaissie par les graines grossièrement moulues des herbes de la
steppe. La plupart, de toute manière, revenaient vers la salle commune pour y
boire un breuvage chaud avant de retourner dehors.
    Assise à côté de Mamut, Ayla observait les diverses activités
avec un vif intérêt. Elle restait un peu surprise par le niveau du bruit que
faisaient tous ces gens en parlant et riant ensemble, mais elle commençait à s’y
accoutumer. Elle était plus stupéfaite encore de voir l’aisance avec laquelle
les femmes circulaient parmi les hommes. Il n’existait aucune stricte
hiérarchie. Tout le monde semblait se servir soi-même, excepté les hommes et
les femmes qui s’occupaient des jeunes enfants.
    Jondalar vint rejoindre Mamut et Ayla. Avec précaution, il s’installa
sur la natte d’herbes tressées, près de la jeune femme. Il tenait à deux mains
une coupe parfaitement étanche et dépourvue d’anse. L’herbe dont elle était
tressée formait des chevrons de couleurs contrastées. Elle était emplie d’une
infusion de menthe.
    — Toi levé tôt, ce matin, remarqua Ayla.
    — Je n’ai pas voulu te déranger. Tu dormais si
profondément.
    — Je réveille quand crois quelqu’un blessé, mais Deegie
explique vieille femme... Crozie... toujours parler fort avec Frébec.
    — Ils se querellaient violemment, dit Jondalar. Je les
entendais de l’extérieur. Frébec a peut-être un méchant caractère, mais je ne
suis pas sûr de le blâmer. Cette vieille femme piaille plus fort qu’un geai.
Comment peut-on vivre en sa compagnie ?
    — Je crois quelqu’un blessé, fit pensivement Ayla.
    Intrigué, son compagnon la regardait. A son avis, elle n’était
pas en train de répéter qu’elle avait cru que quelqu’un était blessé.
    — Tu ne te trompes pas, Ayla, confirma Mamut. Les vieilles
blessures font encore souffrir.
    — Deegie a pitié pour Fralie.
    Ayla s’était tournée vers le vieillard. Elle qui n’aimait pas,
en général, trahir son ignorance n’éprouvait aucune gêne à lui poser des
questions.
    — Est quoi, Prix de la Femme ? Deegie dit Tulie a
demandé Prix de la Femme élevé pour elle.
    Avant de lui répondre, Mamut rassembla soigneusement ses pensées
il tenait à se faire bien comprendre. La jeune femme fixait un regard attentif
sur le vieillard aux cheveux blancs.
    — Je pourrais te faire une réponse toute simple, Ayla, mais
c’est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît. J’y réfléchis depuis des
années. Il n’est pas aisé, pour un homme, de comprendre et d’expliquer son
peuple et lui-même, même s’il est de ceux que les autres viennent trouver pour
obtenir toutes les réponses.
    Il ferma les yeux, son front se plissa dans un effort de
concentration.
    — Tu comprends le mot « statut », n’est-ce
pas ? demanda-t-il

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