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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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changé. On peut le tenir comme on veut, du
moment qu’on se sent à l’aise.
    Kareja hocha la tête et reprit :
    — Vos sagaies sont plus petites et plus légères, aussi.
    — Au début, nous utilisions des sagaies normales, mais au
bout d’un moment Jondalar a essayé avec de plus petites. Elles sont plus
faciles à manier, elles donnent plus de précision.
    Jondalar poursuivit :
    — Vous remarquerez que l’arrière du lance-sagaie se relève,
ce qui ajoute à la poussée.
    La sagaie et le propulseur dans la main droite, il tint le
projectile avec la gauche pour montrer le mouvement au ralenti sans le faire tomber.
    — C’est cela qui donne cette force, conclut-il.
    — Avec le lance-sagaie, c’est comme si tu avais le bras
plus long, dit Brameval.
    Il n’avait que peu parlé et il fallut un moment à Ayla pour se
rappeler qu’il était le chef de la Quatorzième Caverne.
    — Tu recommences ? sollicita Manvelar. Pour nous
montrer encore ?
    Jondalar ramena le propulseur en arrière, visa, lança. La sagaie
transperça de nouveau la cible ; celle d’Ayla suivit une seconde plus
tard.
    Kareja observa l’étrangère que Jondalar avait ramenée et sourit.
Elle n’avait pas imaginé qu’Ayla était une femme aussi accomplie. Elle avait
cru que cette créature splendide ressemblerait à Marona, celle que Jondalar
avait choisie avant de partir, mais cette Ayla méritait peut-être d’être mieux
connue.
    — Tu veux essayer, Kareja ? proposa Ayla en lui
tendant le propulseur.
    — Oui, je veux bien, répondit le chef de la Onzième Caverne
avec un large sourire.
    Elle prit l’instrument, l’examina pendant qu’Ayla allait
chercher une autre hampe avec une pointe détachable. Elle remarqua le bison
gravé en dessous et se demanda si c’était aussi l’œuvre de Jondalar. La gravure
était honnête : pas exceptionnelle mais plutôt bonne.
    Loup s’éloigna tandis que Jondalar et Ayla montraient aux autres
la technique à laquelle ils devraient s’exercer s’ils voulaient se servir
efficacement de la nouvelle arme de chasse. Si certains réussirent quelques
lancers à de bonnes distances, la précision exigerait plus de temps. Ayla les
observait, un peu en retrait, quand elle décela un mouvement du coin de l’œil.
Elle se tourna, vit Loup lancé à la poursuite d’un animal. Aussitôt, elle tira
d’un sac sa fronde ainsi que deux pierres rondes et lisses.
    Ayla plaça l’une des pierres au creux de la bande de cuir, et,
lorsque le lagopède s’envola dans son plumage d’été, elle était prête. Elle
lança la pierre sur le volatile dodu, le vit tomber. Un second lagopède prit
son envol, une seconde pierre l’abattit. Loup avait déjà retrouvé le premier.
Ayla l’arrêta au moment où il commençait à s’éloigner avec l’oiseau dans la
gueule, le lui prit, ramassa le deuxième et les tint tous deux par les pattes.
Sachant que c’était la bonne saison, elle explora l’herbe, repéra le nid et,
avec un sourire ravi, ramassa quelques œufs. Elle pourrait préparer ce soir le plat
préféré de Creb : le lagopède farci de ses propres œufs.
    Contente d’elle, elle ne remarqua pas tout de suite, en
retournant auprès des autres, qu’ils avaient cessé de s’entraîner et la
regardaient. Certains souriaient mais la plupart avaient l’air stupéfaits.
    — Je ne vous avais pas dit qu’elle était très habile avec
une fronde ? fit Jondalar d’un ton suffisant.
    — Si, mais tu n’avais pas précisé qu’elle utilisait ce loup
pour lever le gibier. Avec sa fronde et cet animal, vous n’aviez pas besoin de
cette chose, observa Joharran en montrant le propulseur.
    — En fait, c’est sa fronde qui m’en a donné l’idée. Et elle
n’avait pas encore Loup, à l’époque, même si elle avait déjà chassé avec un
lion des cavernes.
    La plupart des Zelandonii crurent que Jondalar plaisantait mais,
en voyant cette femme qui tenait par les pattes deux lagopèdes morts, un loup à
ses côtés, ils ne savaient trop que penser.
    — Regarder Ayla se servir d’une fronde m’a donné l’idée de
lancer une sagaie de la même façon, poursuivit Jondalar. J’ai fait mes premiers
essais avec une sorte de fronde, mais je me suis rendu compte qu’il me fallait
quelque chose de moins souple, de plus rigide. Finalement, j’ai eu l’idée du
morceau de bois. Je ne soupçonnais pas encore toutes les possibilités que cela
offrait. Il a fallu de la pratique, comme

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