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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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vous fournir, à toi et à eux, un endroit où vivre. Un lieu qui vous
appartiendra, quoi qu’il arrive.
    — Tu veux dire que tu étais tenu de construire une
habitation pour moi ?
    — Pas exactement. J’étais tenu de veiller à ce que tu aies
un endroit où vivre, mais j’ai voulu que tu possèdes ta propre demeure. Nous
aurions pu habiter chez ma mère, ce qui n’est pas rare pour un jeune couple.
Ou, si tu étais née zelandonii, nous aurions pu loger chez ta mère ou chez un
autre de tes parents, jusqu’à ce que je puisse te donner un endroit à toi. En
ce cas, j’aurais eu une dette envers ta famille, bien sûr.
    — Je n’avais pas compris que tu prenais autant d’engagements
envers moi quand nous nous sommes unis.
    — Ce n’est pas uniquement pour la femme, c’est pour les
enfants. Ils ne peuvent pas se débrouiller seuls, il faut subvenir à leurs
besoins. Certains couples passent toute leur existence chez un parent, souvent
la mère de la femme. Quand la mère meurt, l’habitation revient à tous ses
enfants mais, si l’un d’eux a vécu chez elle, il a priorité. Si une femme
reçoit la demeure de sa mère, son compagnon n’est pas tenu de lui en fournir
une, mais il peut avoir des obligations envers les frères et sœurs de sa
compagne. Si la demeure de la mère va au fils, il aura une dette envers ses
propres frères et sœurs.
    — Je crois que j’ai encore beaucoup à apprendre sur les Zelandonii
!
    — Moi, j’ai encore beaucoup à apprendre sur toi, dit-il en
l’enlaçant de nouveau.
    Elle était plus que consentante. Pendant qu’ils s’embrassaient,
il sentit son propre désir s’éveiller et celui d’Ayla qui lui répondait.
    — Attends, dit-il.
    Il sortit et revint avec leurs fourrures de couchage, les
étendit sur la plate-forme. Loup l’observa depuis le milieu de la pièce vide
puis leva la tête et se mit à hurler.
    — Je crois qu’il est perturbé, remarqua Ayla. Il voudrait
savoir où il est censé dormir.
    — Je fais un saut chez ma mère pour rapporter sa couverture
et son écuelle, décida Jondalar.
    Il revint bientôt avec un vieux vêtement d’Ayla qui servait de
couverture à Loup et le posa près de l’entrée. L’animal le renifla, tourna sur
lui-même puis s’y allongea.
    Jondalar s’approcha de la jeune femme qui l’attendait près du
feu, la souleva et la porta à la plate-forme, la coucha sur les fourrures.
Comme il commençait à la déshabiller, elle dénoua un lacet pour l’aider.
    — Non, laisse, dit-il. Cela fait partie de mon plaisir.
    La main d’Ayla retomba. Il continua à la déshabiller lentement,
délicatement, ôta ensuite ses propres vêtements. Et, avec une tendresse
exquise, il lui fit l’amour pendant la moitié de la nuit.
    La Caverne reprit ses habitudes sans tarder. L’automne était
magnifique, les épis mûrissaient en vagues dorées agitées par le vent ;
les arbres au bord de la Rivière flamboyaient de jaunes et de rouges. Les
branches des buissons ployaient sous les baies gonflées de jus ; les
pommes, rosés mais aigres, attendaient la première gelée pour devenir sucrées.
Comme le temps restait beau, les Zelandonii occupaient leurs journées à puiser
dans l’abondance de fruits, de noix, de baies, de racines et d’herbes de la
saison. Quand il se mit à geler la nuit, des groupes partirent chasser pour
ajouter des réserves de viande fraîche à la viande séchée de l’été.
    Peu après leur retour, pendant les dernières journées de
chaleur, ils avaient inspecté les fosses froides et en avaient creusé de
nouvelles dans le sol amolli par l’été, sous le niveau du permafrost, puis en
avaient couvert le fond de pierres. La viande des bêtes abattues était découpée
et exposée au froid toute une nuit, sur des plates-formes surélevées, hors de
portée des animaux maraudeurs. Au matin, on la plaçait dans les fosses afin qu’elle
ne dégèle pas avec la chaleur de la journée. Dans des fosses moins profondes,
les Zelandonii gardaient les fruits et les légumes pendant la première partie
de l’automne. Plus tard, quand l’hiver s’annonçait et que le sol gelait, ils
portaient fruits et légumes à l’intérieur de l’abri.
    Les saumons remontant la Rivière étaient péchés au filet, fumés
ou congelés, ainsi que d’autres variétés de poissons capturés selon une méthode
nouvelle pour Ayla : les nasses de la Quatorzième Caverne. Elle s’était
rendue à Petite Vallée

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