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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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élucidé l’affaire de la disparition des joyaux de la Couronne. Le capitaine pouvait déjà imaginer l’hôtel plein de journalistes qui le supplieraient de donner sa version de l’affaire.
    Thompson sembla un peu plus séduit par le plan de Horn, bien que l’idée de donner des interviews à la presse ne fût pas suffisante pour le convaincre.
    Â«Â Vous me devez ce service, dit Horn. J’avais déjà raison avant à propos de Schmeissner et de Fries, et j’ai encore raison. Ils ont déjà admis qu’ils n’étaient pas seulement de simples nazis. Liebel faisait suffisamment confiance à ces hommes pour leur laisser les clés de la chambre forte contenant le trésor le plus précieux d’Allemagne. Et vous, je crois, en avez fait autant. »
    Il fallait plus qu’une simple tentative d’intimidation pour ébranler Thompson. Pourtant il finit par capituler, car, d’après Horn, il en avait assez de laisser d’anciens nazis faire la loi dans la ville que lui et son équipe tentaient de gouverner – et peut-être aussi à cause du nouvel élan donné par l’arrivée du colonel Andrews. De nombreux collègues de Thompson faisaient l’objet d’enquêtes de la part de la CID pour avoir échoué à dénazifier convenablement la main-d’œuvre civile de Nuremberg. Le limogeage du gouverneur Fuller n’était que le premier de nombreux renvois qui aboutiraient, à la fin de l’année, au remplacement de pratiquement tous les officiers chargés de l’administration de la ville.
    Résolu à sauver sa carrière, Thompson avait apparemment décidé de quitter son abri du club des officiers et de monter en première ligne. Tant pis pour les retombées probables causées par le limogeage de Schmeissner et de Fries de leur poste, et si le président des tribunaux était momentanément obligé de partager ses bureaux avec le secrétariat. La place des anciens nazis au palais de justice était sur le banc des accusés et nulle part ailleurs.
    Horn le félicita de son ralliement. Maintenant, il n’y avait plus qu’à remplir des documents et rassembler quelques bonnes volontés et ils seraient prêts à exécuter leur plan dès le lendemain.
    Tout se passa comme sur des roulettes.
    Le lendemain matin, Schmeissner et Fries se voyaient refuser l’accès à leurs bureaux du palais de justice. Pendant qu’ils étaient à la grille en train de discuter avec le MP, Horn ainsi qu’une escorte militaire au grand complet arrivèrent avec l’ordre de Thompson de les emmener au bunker. Comme prévu, ils étaient furieux de cette interruption intempestive de leur travail. Schmeissner protestait avec le plus de vigueur, arguant que sa contribution aux efforts de l’occupation passait avant toute autre chose. Il avait, selon lui, des responsabilités envers le gouvernement militaire.
    Horn fit semblant d’ignorer les intentions de Thompson. Le lieutenant se contenta de dire qu’il avait reçu l’ordre de dresser un inventaire final destiné au commandement allié à Francfort.
    Â«Â Une dernière visite, assura Horn. C’est probablement une simple formalité. »
    Fries était resté stoïque. Comme Horn le noterait plus tard dans son rapport, le conseiller municipal pinça ses lèvres épaisses et se redressa, s’efforçant d’adopter une posture militaire, puis regarda son collègue pour savoir ce qu’il fallait faire. Schmeissner haussa les épaules et fit remarquer une nouvelle fois que l’interruption de leur travail était inacceptable.
    Les surprises ne faisaient que commencer pour le duo. Une fois dans le bunker, les conseillers municipaux furent mis en présence des témoins que Horn avait précédemment interrogés. Parmi eux, se trouvait l’inspecteur administratif en chef du bunker, l’administrateur de la collection et deux employées de bureau. C’était le signe de quelque chose d’important, même si les conseillers municipaux n’avaient aucune idée de ce qui se tramait.
    Le fait d’avoir réuni l’ancienne équipe dans la chambre forte était seulement un leurre. La MFAA n’avait pas besoin d’un autre

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