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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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"portier" n'a pas l'air particulièrement chagriné par la mort
de son frère d'armes, fit remarquer Kaeso.
    -
Ce n'est sans doute pas la première fois qu'il en perd un ! nota Matticus avec
Humour. Les gladiateurs ne sont pas réputés pour leur longévité.
    Kaeso
sourit et se perdit dans la contemplation d'une fresque détaillant les différentes
feintes des Thraces, ces gladiateurs si populaires également appelés "les
petits boucliers", car ils sont armés d'une épée et d'un petit bouclier
rond. Lui-même adorait pratiquer l'escrime et les Thraces étaient ses
combattants favoris. L'art de manier l'épée, la lance et le glaive avait fait
partie intégrante de son éducation au même titre que le grec ou la rhétorique.
    -
Kaeso Concordianus Licinus en personne ? s'écria joyeusement une jeune femme,
manquant de peu de faire avaler sa langue au second du centurion.
    Elle
pénétra dans l'atrium d'un pas alerte, un glaive d'entraînement sous le bras.
Uniquement vêtue d'un pagne minuscule et d'une bande de tissu qui lui
maintenait les seins, elle était pour ainsi dire nue. Nue et terriblement
séduisante...
    De
taille moyenne, elle était admirablement découplée, sa taille excessivement
étroite faisant ressortir ses hanches et sa poitrine ronde. Son petit visage
délicat, où deux grands yeux sombres scintillaient comme des quartz noirs, se
terminait par un petit menton pointu et était encadré d'une longue chevelure
lisse couleur de châtaigne.
    -
Par les coudions d'Ares ! jura Matticus à mi-voix en détaillant les courbes
affolantes et les longues cuisses satinées, luisantes d'huile de massage.
    -
À qui ai-je l'honneur ? s'enquit Kaeso en faisant mine de ne pas avoir remarqué
la grossièreté de son compagnon.
    Il
se composa un sourire serein mais lui aussi avait le plus grand mal à garder
son calme face à cet étalage d'appas pour le moins inattendu dans un endroit
pareil.
    Les
gladiatrices étaient chose peu banale, bien qu'il y en ait toujours une ou deux
par écurie pour échauffer les sangs des spectateurs avant les combats d'hommes,
mais une beauté pareille... c'était du jamais vu ! Kaeso doutait que son maître
l'ait seulement achetée pour ses qualités de combattante.
    Comme
si elle avait deviné ses pensées, elle glissa au prétorien une oeillade aussi
rapide que malicieuse et s'inclina devant lui, un rien moqueuse. Ce faisant, le
profond vallon de sa poitrine généreuse s'offrit à la vue du jeune homme.
Celui-ci essaya de deviner les trésors de chair blanche cachés par l'étroite
bande de tissu qui compressait les seins généreux et sous laquelle il voyait
clairement pointer les tétons.
    -
On m'appelle Victoria. Et ce n'est pas usurpé, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil
complice, devançant la question qu'elle avait lue dans le regard trop bleu de
Kaeso.
    Celui-ci
dut se faire violence pour détourner le regard de ce corps aux mouvements
fluides et sensuels pour se concentrer sur son ravissant minois, dont deux
fossettes creusaient les joues aux pommettes hautes.
    -
Et elle ? ajouta la jeune femme en désignant le léopard, qui avait fini de se
désaltérer et la considérait avec curiosité. Ce doit être la non moins célèbre
Io, n'est-ce pas ?
    -
En chair et en poils, acquiesça le prétorien en tapotant la croupe de sa
compagne. Va dire bonjour, allez.
    Le
fauve obéit et alla frotter sa truffe contre la paume de la gladiatrice, qui
s'accroupit pour caresser la fourrure soyeuse.
    -
Généralement, on me demande de les combattre plutôt que de les caresser !
lança-t-elle, non sans humour. Tes hommes, ceux qui sont venus ce matin, disent
que vous avez retrouvé le cadavre du beau Lacertus dans une ruelle ?
    -
C'est exact. Tu le connaissais bien ?
    Elle
laissa échapper un reniflement méprisant et allait répondre lorsqu'un homme,
vêtu d'une lourde toge malgré la chaleur, fit irruption dans l'atrium en
gesticulant et en gémissant.
    -
Ma mort ! C'est ma mort, qu'il veut ! Ah ! Centurion ! C'est ma mo... Qu'est-ce
que tu fais là, toi ? demanda-t-il en remarquant la gladiatrice. File
t'entraîner !
    Elle
obéit en roulant des yeux et il reprit ses plaintes :
    -
Ma mort ! Ma mort, je te dis ! (Il tendit les mains vers le bras de Kaeso mais
suspendit son geste et ses jérémiades en désignant Io.) Il mord ?
    -
Seulement si je lui en donne l'ordre.
    -
Ma mort ! se lamenta à nouveau le maître des lieux en s'accrochant au bras du
prétorien. Cette ordure veut me saigner

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