Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
Vom Netzwerk:
devrez raccrocher vos blousons des Solos.
    Pour souligner son propos, il donna un coup de pied dans un des moutons de poussière du plancher.
    Je répondis :
    — D’accord, mais il faut que je règle cette putain d’histoire avec les Solos.
    Je demeurai quelques instants silencieux, puis j’ajoutai :
    — Encore une fois, Joby, c’est un honneur. Merci.
    Shell demanda si on fumait de l’herbe. Je mentis et dis que oui. Il répondit que c’était bien, que le club avait besoin de davantage de fumeurs. Puis, la drogue faisant effet, son visage prit une expression béate et ses yeux se révulsèrent.
    Le marché conclu, on s’en alla. Il fallait qu’on voie Slats.
     
    Cela n’était pas si facile. Depuis notre dispute à propos de Chico, nous n’étions pas en très bons termes. En réalité, il y avait des semaines que nous n’avions pas eu de vraie conversation.
    Dan Machonis, patron respecté du bureau de Phoenix, s’en était aperçu et m’avait demandé de le retrouver dans un bar proche du Patch. D’après lui, il fallait qu’on discute de l’opération. Slats était là quand j’arrivai, apparemment convaincu lui aussi qu’il verrait Dan en tête à tête. On se retrouva au bar, Dan prit un pichet de bière, saisit trois chopes et nous entraîna jusqu’à un box en fer à cheval proche du billard.
    Il s’assit entre nous, emplit les chopes et demanda :
    — Vous êtes prêts à régler quelques problèmes ?
    Sans se regarder, on répondit tous les deux que non.
    — Formidable.
    Quand il eut terminé de servir la bière, il reprit :
    — Voilà ce qui va se passer. On va rester ici et boire cette bière – et si on la termine, j’irai en chercher une autre – jusqu’à ce que vous arrêtiez vos conneries et que vous acceptiez de parler.
    Il prit sa chope, l’immobilisa pendant une seconde au-dessus du milieu de la table, la porta à ses lèvres et en but la moitié. Je ne bougeai pas, Slats non plus. Dan posa sa chope, essuya sa moustache couverte de mousse du dos de la main et dit :
    — Buvez. C’est un ordre.
    On resta immobiles pendant deux minutes. Je crois que j’ai été le premier à bouger. Mais peut-être ce fut Slats. L’autre l’imita presque aussitôt. On prit nos bières et on les avala en quelques gorgées. Dan servit la tournée suivante.
    Au milieu du troisième pichet, on se mit à parler.
    Je reconnus :
    — Je sais que tu es sous pression.
    Slats répondit :
    — C’est foutrement vrai. Et je sais que toi aussi.
    On n’eut pas besoin d’en dire beaucoup plus pour que s’ouvrent les vannes. Quand Dan revint avec le quatrième pichet, on râlait sur tout ce qu’on avait dû gérer au cours des mois écoulés.
    On joua au billard. Je battis Slats trois fois tandis qu’on parlait de la suite de l’opération.
    Je dis :
    — Il faut qu’on accepte leur proposition. Le contraire ne serait pas logique.
    — Ils seront sans arrêt sur ton dos. Fini ta liberté.
    — Ça va. C’est ce qui arrive quand on devient prospect. Je peux gérer ça.
    — Et Timmy ? et Pops ?
    — Ils sont dans le coup. Tu le sais. Timmy t’a parlé, hein ?
    — Ouais.
    Il se pencha sur la table, se prépara à envoyer une bille dans une poche.
    — Ils géreront, pas de problème.
    — JJ ?
    — Ça va. Elle est prête.
    — Huh.
    Il réussit, se redressa, regarda la bille blanche se placer en position en prévision du coup suivant.
    Il semblait avoir quelques doutes sur JJ. J’ajoutai :
    — Elle est forte.
    — Je sais, mais c’est tout de même sa première mission.
    — Je la protégerai, tu le sais.
    Je me serais fait tuer pour elle et pour les autres. Il tira le long de la bande latérale.
    — Non, je m’en chargerai.
    Je le laissai marquer ce point.
    — OK.
    Il mit deux billes dans les poches et manqua la troisième. Je le remplaçai.
    Je poursuivis mon argumentation tout en jouant.
    — Il faut qu’on le fasse. Si on arrête maintenant, qu’est-ce qu’on a ? Tu sais comme moi que, si on les laisse nous contraindre à les rejoindre, ça renforcera la mise en examen dans le cadre de la loi sur le crime organisé. Coercition, intimidation, tout ça. Si on ne le fait pas, tout ce qu’on pourra dire au juge sera : « Ils voulaient qu’on les rejoigne, mais on ne l’a pas fait. » Si on accepte, on sera en mesure d’affirmer : « Ils nous ont obligés à les rejoindre. »
    Il garda le silence. C’était bon signe.
    — Ça

Weitere Kostenlose Bücher