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Paris, 1199

Paris, 1199

Titel: Paris, 1199 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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la tour du Pet au Diable. Nous allons
continuer par-là, sous la rue de la Tisseranderie.
    Sur la grève, le drapier qui suivait Bartolomeo et
Guilhem, de très loin, les vit entrer dans l’ancien corps de garde du comte de
Meulan servant d’entrepôt aux tisserands. Comment avaient-ils fait ?
s’interrogea-t-il. Le magasin était fermé le dimanche. Il attendit un moment et
ne vit personne sortir, aussi il s’approcha. La porte et la grille étaient bien
fermées.
    C’est donc là qu’ils se cachaient, se dit-il avec
satisfaction.
     

Chapitre 23
    I ls
arrivèrent devant un second passage, à peine plus large que le précédent.
    — Ce couloir dessert des caves, dont celle de
la maison où attendent vos amis, dit-elle.
    Ils poursuivirent et montèrent quelques marches
pour déboucher dans une salle voûtée. Par un nouvel escalier, ils arrivèrent
dans une pièce où trônait un grand métier à tisser. Là, Robert de Locksley et
Anna Maria les attendaient.
    Bartolomeo se jeta dans les bras de sa sœur et
Guilhem accola avec affection son ami. Ils restèrent ainsi un long moment
étroitement serrés.
    — Enfin ! dit le Saxon. Nous avons tant
de choses à nous dire !
    — Et à faire ! compléta Guilhem.
    — Si vous n’avez plus besoin de moi, je vais
vous laisser, proposa timidement Sanceline.
    — Merci pour tout ce que tu as fait pour
nous, Sanceline, lui dit Anna Maria en lui prenant affectueusement les mains.
    — Comment vous retrouverai-je ? lui
demanda Guilhem à son tour, et comment sortir d’ici ?
    — Vous êtes chez Bertaut, un ami. La porte
arrière donne sur un jardin d’où vous pourrez gagner la rue des Deux-Portes.
Bertaut et sa femme vivent chez moi en ce moment et le seigneur de Locksley habite
ici. Quand vous aurez terminé, vous n’aurez qu’à retourner à la Corne de Fer.
    — Je suis devenu un bon compagnon
tisserand ! plaisanta Locksley. Ce brave Bertaut, qui tisse avec sa femme,
m’a appris son métier. C’est moi désormais qui fais passer la navette. C’est
fastidieux, mais je préfère ça à errer dans les caves comme un rat !
    — Charmante Sanceline, je rends grâce à votre
courage et à votre dévouement, dit Guilhem, ému et peiné du départ de la jeune
fille. Ce que vous avez fait pour nous restera longtemps gravé dans mon
souvenir.
    Sans doute par timidité, les joues et le front de
Sanceline se couvrirent d’une vive rougeur. Mais derrière cette émotion, il y
avait peut-être d’autres sentiments plus confus, car elle planta un instant ses
yeux dans les siens avant de se détourner pudiquement. Dans la pièce obscure,
le volet sur la rue n’étant pas levé, personne ne remarqua que sa main avait
frôlé celle de Guilhem.
    Elle sortit par la porte principale et il resta un
instant songeur. La fragrance de romarin flottait dans la pièce.
    — Sanceline nous a appris que le prévôt du
chapitre vous avait arrêtés, fit Locksley. Samedi, nous sommes partis avec Anna
Maria nous renseigner sur le parvis, mais nous n’avons rien appris.
    — C’est drôle, ironisa Guilhem, nous étions
aussi là-bas. Nous aurions pu nous rencontrer ! Maintenant, raconte-moi
tout depuis Châlus.
    Ils s’assirent sur le banc du tisserand, Anna
Maria et Bartolomeo sur des escabelles, et Locksley commença. Il parla de la
statuette d’or, d’Amaury, de Mercadier et des soupçons d’Aliénor sur la mort de
son fils. Puis il rapporta sa rencontre inopinée, à Limoges, avec Maurice de
Bracy et les deux Templiers, et expliqua d’où il les connaissait.
    — Maurice de Bracy, fidèle du prince Jean,
est un homme malfaisant. Il s’est rebellé contre Richard qui l’a banni, tout
comme le grand maître Lucas de Beaumanoir et le commandeur Albert de Malvoisin.
Philippe de Malvoisin, le frère d’Albert, n’a pas eu cette chance. Richard l’a
fait exécuter dans la tour de Londres, tant ses actes de déloyauté et de
cruauté étaient impardonnables. Après avoir passé la mer, Maurice de Bracy est
entré au service de Philippe Auguste, tandis qu’Albert de Malvoisin et Lucas de
Beaumanoir étaient reçus au Temple de Paris.
    » C’est vous dire comme j’ai été ébahi de les
apercevoir à quelques lieues de Châlus. Plus tard, à Paris, avec l’aide
d’Amaury, j’ai retrouvé Gilles de Corbeil et le chirurgien de Richard. Si ce
dernier avait fui, c’était pour ce qu’il avait découvert et entendu de Basile,
le chevalier qui avait tiré le

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