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TOCQUEVILLE AU BAS-CANADA

TOCQUEVILLE AU BAS-CANADA

Titel: TOCQUEVILLE AU BAS-CANADA Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alexis de Tocqueville
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des Canadiens. Passage à travers les rochers comme une flèche. La famille Johson (conversation oubliée) au camp des Indian traders. Un Anglais sec, froid, taciturne au milieu d'une foule de Canadiens et de sauvages qu'il mène trafiquer avec les Indiens du lac Supérieur. Les Canadiens nous entourent avec la franchise et la bonhomie des Français.
    Ils parais­sent charmés de voir des Français. Nous leur demandons des renseignements sur les Indiens. Tous ceux qu'ils connaissent, et ils vont tous les ans jusqu'au fond du lac, portent le même habillement que ceux que nous avons vus. Pas voleurs. Serviables et hospitaliers. Amis des Européens qui leur fournissent des objets qui leur sont devenus indispensables. Bêtes féroces à la guerre. Tuent tout indistinctement. Scalpent, brûlent les prisonniers. Les Sauteurs et les Sioux, les deux nations rivales. Les chefs n'ont qu'une autorité nominale. Point de justice. Compensation ou vengeance particu­lière. Point de religion. La croyance de Dieu et d'un autre monde où ceux qui auront mal vécu auront à chasser dans des forêts sans gibier. Les autres dans des forêts pleines de gibier. Antipathie des Indiens pour la langue anglaise, leur goût pour les Français : dans les déserts les plus éloignés, les Indiens saluent les Européens en disant : Bonjour.

        7 août. - Nous partons à 5 heures du matin. Nous traversons la pointe du lac Huron sud-ouest. Flotte de 22 canots indiens passant en sens opposé et retournant chez eux après avoir reçu les présents des Anglais.

        À 3 heures nous longeons Bois-Blanc et l'île Ronde et nous arrivons à Machinac. Ile de trois lieues de tour, assez élevée. Au sommet, les fortifications blanches d'un fort américain. Sur la côte une cinquantaine de maisons, plusieurs assez belles, appar­tenant à la compagnie américaine. Sur le rivage, grand nombre de huttes d'Indiens.
    Ils passent, venant des contrées éloignées, pour les présents. Deux églises. Nous prenons un guide canadien. Nous allons visiter la roche percée. Pittoresque. De là la pyramide paraît singulière par sa grandeur et sa forme. Nous revenons à 5 heures. B. va dessiner la grotte percée. Moi, je vais rôder, suivant mon usage. Je vais pour voir le curé, il n'y est pas. Madame Framboise, Sang indien. Détails intéressants sur sa vie. Femme très respectable. Lettre d'une jeune Indienne. Livre de prières indien. Un camp de Canadiens sur le rivage. Un bivouac autour du feu. Un Canadien à l'air et aux manières françaises. Gai, ouvert, énergique. Des bois-brûlés. Je m'assois à leur feu et cause avec eux. Leur chef, bois- brûlé, homme très intelligent. Détails qu'il me donne sur les sauvages. Meilleurs à mesure qu'ils s'éloignent des Européens, à moins qu'ils ne soient chrétiens. Dans le fond des déserts du Nord-Ouest, encore armés de flèches. Heureux là. Abondance extraordinaire de bêtes. Elles se retirent toujours à cent lieus en avant de la civilisation, Incapacité des Indiens pour sentir que la marche des Européens les atteindra tôt ou tard. Ils ne le sentent que lorsqu'il n'est plus temps d'y remédier. Chefs héréditaires. Différents du chef de guerre. Espèce de justice. On livre le meurtrier à la famille qui le tue ou reçoit son rachat. Point voleurs. Terribles à la guerre. Iroquois et Hurons à peu près disparus. Hurons presque détruits. Iroquois : les restes disséminés parmi les nations de ce côté-ci des lacs. Beaucoup à Green Bay.

        Zèle catholique. Ardeur pour combattre les Presbytériens. Mr. Mullon venant remplir une espèce de défi. Efforts des Canadiens pauvres pour soutenir leur église et créer une école. Visite à Mr. (...) Retour au vaisseau à 11 heures. Au retour, une hutte de sauvages. Famille qui chante un cantique de l'église en indien.

        ***

        

        Conversation avec des
Canadiens
(commerçant avec les Indiens). [Voyages I, p. 74 et suivante.]

        Le 7 août au soir, me promenant sur le rivage de Mackinac, j'arrivai à un bivouac de Canadiens. Je m'assis à leur feu et j'eus avec leur chef la conversation suivante. (Je n'ai pris dans cette conversation que ce qui s'accordait avec toutes les notions que j'avais déjà reçues) :

        D. - Que sont devenus les Hurons et les Iroquois qui ont joue un si grand rôle dans l'histoire des colonies ?

        R. - Les Hurons ont presque disparu. Les Iroquois à moitié détruits

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