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Toute l’histoire du monde

Titel: Toute l’histoire du monde Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Claude Barreau , Guillaume Bigot
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des Indes : au Cap-Vert, en Angola (et même au Brésil, la tempête les y ayant détournés), au Mozambique. Aux Indes, ils
    créèrent un comptoir prospère à Goa (qui restera portugais jusqu’en 1962), et en Chine celui de Macao (rétrocédé à la Chine seulement en 1999 !). Entre la Chine et l’Inde, ils contrôlaient aussi les détroits de Malaisie avec Malacca.
    Cabrai au Brésil (1500) et Albuquerque (1453,1515) à Ormuz imposèrent la suprématie navale lusitanienne dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique.
    Les Portugais ont été les plus grands navigateurs de l’histoire. Même remarque ici que plus haut à propos du Danemark : le Portugal n’est pas un « petit pays ». Ce fut un État océanique, dont la langue est toujours parlée au Brésil et en Afrique, et jusqu’à Timor (en Indonésie).
    Le sommet de cette navigation hauturière fut atteint par un Portugais, Magellan – commandité, il est vrai, par la monarchie espagnole.
    Magellan prit donc la route espagnole de l’ouest. En octobre 1520, il réussit à contourner au sud l’Amérique par le détroit qui porte son nom. Le 28 novembre, il entra dans le plus grand océan de la Terre (qu’il nomma Pacifique parce que, par hasard, il n’y rencontra pas de tempête). Il fut tué au cours d’un accrochage avec les indigènes des Philippines (nommées ainsi à cause du roi d’Espagne, Philippe II). Un seul bateau revint en Espagne en 1522.
    Le premier tour du monde était accompli. Il avait duré trois ans !
    Ces grands navigateurs étaient beaucoup plus audacieux que nos astronautes actuels. Ceux-ci, en effet, sont en liaison constante avec leur base, qui les conseille en permanence. Les marins de Magellan, eux, n’avaient pendant des mois aucune liaison avec personne !
    Mais le Portugal n’était pas assez puissant pour faire durer sa thalassocratie. C’est l’Espagne qui fonda un empire « sur lequel le soleil ne se couche jamais ». Les Portugais se contentèrent de « comptoirs » ; les Espagnols, eux, allaient conquérir l’intérieur des terres. Aux navigateurs succédèrent les « conquistadores ».
    Or, l’intérieur des terres américaines était occupé par de belles civilisations, dites « précolombiennes » (d’avant Colomb).
    Nous avons signalé que les Amériques étaient depuis la préhistoire occupées par des hommes, passés à pied par le détroit de Béring et isolés depuis par la remontée de la mer. Voilà pourquoi ils parlent encore des langues de l’Asie du Sud-Est – ainsi l’apache est-il proche du khmer !
    Ces hommes ont suivi, dans leur isolât américain, la même évolution que ceux de l’Eurasie, mais avec un grand « décalage temporel ».
    Au nord du Rio Grande, ils étaient restés des chasseurs nomades ; mais, au sud, ils avaient construit des civilisations agricoles développées.
    Ce sont eux qui ont inventé ces plantes qui nous sont si familières : la pomme de terre est amérindienne, comme le chocolat (le cacao), le tabac et la coca, mais aussi le maïs et la tomate. On peine à imaginer aujourd’hui les Français sans pommes de terre et la Méditerranée sans tomates (qu’ignorait pourtant l’Antiquité gréco-latine).
    Les Amérindiens avaient aussi, et pour les mêmes raisons que dans l’ancien monde, construit des États.
    Les Mayas, déjà en décadence à l’arrivée des Espagnols, vivaient au Guatemala dans de petites cités-États comparables à celles des Grecs au temps d’Homère.
    Les Aztèques, en pleine expansion au XV e siècle, créaient au Mexique un État guerrier qui, par l’architecture, les sacrifices humains, le rôle de la guerre et la religion, ressemblait beaucoup à ce que pouvait être l’Assyrie de Sargon et d’Assurbanipal.
    Les Incas, surtout, avaient édifié en Amérique du Sud un immense empire (de l’actuel Équateur jusqu’au Chili, en passant par la Bolivie et le Pérou), qui évoque à s’y méprendre l’Égypte ancienne.
    L’Inca était une sorte de pharaon, un roi-soleil. Comme au bord du Nil, le Soleil était adoré. On retrouve les classes des scribes, des soldats ou des paysans qui existaient dans la vallée du Nil. Quant à l’architecture inca, elle est pharaonique à souhait : citadelles, routes, grands temples. Les Mayas et les Aztèques construisaient, eux, des pyramides. L’empire inca avait trois capitales, où le souverain résidait tour à tour : au nord, Quito ; au centre, Cajamarca ; au

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