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Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
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dit-elle.
    Après un temps d’attente assez long, elle frappa à la porte.
    — Il est trop tard, dit quelqu’un à l’intérieur.
    — C’est Jacinta. Est-ce que Esclarmonda est là ?
    — Elle est rentrée chez elle, petite, c’est là que tu la trouveras.
    — Par ici, indiqua Jacinta à Isaac. Elle avait une drôle de voix. Et puis, d’ordinaire, elle me fait rentrer.
    — Peut-être a-t-elle un client.
    — Les clients font toujours du bruit, fit-elle remarquer. Voilà, c’est là.
    — Éloignons-nous un peu, nous pourrons parler, murmura-t-il.
    Elle le tira jusqu’à ce que ses pieds foulent des feuilles et des cailloux.
    — Là, ce sera bien.
    — Décris-moi la maison. Dis-moi où sont les choses.
    Il l’écouta attentivement, l’arrêtant parfois pour clarifier un détail.
    — Bien. Quand je te dirai qu’il est temps, conduis-moi jusqu’à la porte, frappes-y de manière tout à fait normale puis écarte-toi le plus loin possible, mais pas trop, de façon à entendre ce qui se passe. S’il y a des problèmes, cours chercher de l’aide.
    — Auprès de qui ?
    — Les gardes, si tu les vois, mais ne les cherche pas et ne réponds pas à leurs questions. Sinon, va trouver Yusuf ou maître Jacob. Quelqu’un en qui tu puisses avoir confiance. À présent, conduis-moi chez Esclarmonda.
     
    L’enfant frappa doucement à trois reprises, effleura le bras d’Isaac en guise d’adieu et disparut en ne faisant pas plus de bruit qu’une souris. Isaac entendit un hoquet puis une voix de femme.
    — Qui va là ?
    — Un ami, répondit Isaac. Je suis venu vous apporter un message.
    À l’intérieur, ce furent des bruissements suivis d’un murmure.
    — Quel message ?
    — Laissez-moi entrer et je vous le dirai.
    — Il est trop tard. La nuit tombée, je ne reçois que des amis que je connais.
    — Pour moi, la nuit est toujours tombée, dit Isaac d’un ton lourd de sens. Soufflez votre bougie et vous me prendrez pour un ami.
    — Partez, señor, dit la voix, plus fort cette fois-ci. Vous êtes ivre.
    — Je resterai là tant que vous ne m’aurez pas fait entrer, répondit-il en appuyant de la main sur la porte.
    Elle s’entrebâilla. Isaac leva son bâton, posa le pied contre la porte et la poussa rudement. Elle alla taper contre quelque chose de malléable, de presque mou. Quelqu’un hurla un juron et la porte rebondit vers Isaac. Ainsi qu’il s’y attendait, il y avait quelqu’un derrière. Il appuya de toutes ses forces de l’épaule gauche pour coincer l’inconnu et entra.
     
    À ce moment, la porte se rabattit, il entendit sur sa gauche une épée cingler l’air et il se baissa. Il tenait son bâton à deux mains, en diagonale devant son visage, ce qui diminua la force du coup. L’épée rebondit avant de le toucher à l’avant-bras.
    — Emparez-vous de lui, dit une voix qu’il reconnut. Par tous les saints, passez derrière et emmenez-le. Elle, laissez-la.
    Une seconde plus tard, ce fut la voix féminine.
    — La bougie s’est éteinte. Il fait si noir qu’on ne voit plus rien.
    — Où êtes-vous ? murmura Isaac avant d’entendre deux pièces de bois qui se heurtaient.
    — Là où vous ne pouvez pas me faire de mal, répondit une voix étouffée.
    — Où est-il ? dit une autre voix au centre de la pièce, qu’Isaac avait également déjà entendue.
    — Ici, répondit la voix qu’il connaissait, exactement derrière lui.
    Les doigts d’Isaac se refermèrent sur son bâton et, à deux mains, il le fit tournoyer. Avant d’atteindre l’homme placé derrière lui, il toucha quelque chose de mou, un autre être humain. Celui-ci poussa un cri suivi d’un juron. Isaac fit un pas de côté et se tourna vers l’homme placé derrière lui afin d’avoir le dos au mur, mais son crâne heurta malencontreusement un objet très dur, et il frappa en arrière. Encore une fois, il rencontra quelque chose de mou. Il entendit un souffle expiré, puis les ténèbres qui l’entouraient se mirent à tournoyer. Pendant une seconde ou deux, les sons lui permettant d’identifier le lieu et les choses se combinèrent et ce ne fut plus, indistinctement, que voix étranges, portes qui claquent et rires aigus, dans le lointain. Perdu dans un univers où il n’avait plus aucun repère, il s’écroula sur le sol.
    — Où est-il passé ? dit une voix dans le vide, suivie de son écho.
    — Par terre. Trouve une bougie.
    — Bougie, fit

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