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Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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hasard, et qu’il est très possible qu’ils soient érigés en fonction
des lignes telluriques qui parcourent la surface de la terre. On en est venu ainsi
à imaginer que les alignements de Carnac correspondaient à une zone
particulièrement perturbée de l’écorce terrestre, et que ces pierres levées
avaient été placées là, nous l’avons dit plus haut, pour canaliser et rectifier
les courants telluriques. En somme, un menhir était analogue à une
aiguille d’acupuncture : planté dans le sol, il réveillait et ordonnait
une énergie profonde qui jusqu’alors se trouvait inutilisée ou dispersée. C’est
un point de vue qui mérite qu’on s’y arrête.
    Les hommes de la Préhistoire vivaient en contact permanent
avec la nature. Certes, ils n’avaient pas à leur disposition des données
scientifiques précises, ni des instruments de mesure. Mais ils avaient
suffisamment d’expérience pratique pour savoir quelles étaient les parties de
la terre qui étaient favorables à la survie, quelles étaient les régions où des
phénomènes inexpliqués venaient perturber le cycle normal de l’existence des
êtres et des choses. De plus, on le sait grâce aux notions qui sont ensuite passées
dans la tradition des peuples historiques, à force de vivre en symbiose avec la
nature, ils avaient acquis la certitude que l’être humain fait partie d’un
ensemble cohérent. Expliquer l’être humain, c’est également expliquer son
environnement. On peut dire que les constructeurs de mégalithes étaient
écologistes sans le savoir. Leur longue fréquentation des processus climatiques,
des rythmes des saisons, de la succession des étapes lunaires, leurs
observations sur la germination des plantes, leurs réflexions sur les matériaux
indispensables à l’amélioration des conditions d’existence, tout cela
concourait à une certaine « sagesse », celle-ci devant être prise au
sens de connaissance à tendances rationalisantes.
    Les hommes de la fin du Néolithique n’avaient pas été sans
remarquer que la vie humaine dépend de la qualité de son environnement. Ils se
sont efforcés de donner à celui-ci le maximum d’efficacité, même s’ils ne
comprenaient pas toujours bien ce qui se passait, non dans l’invisible, mais
derrière les apparences des choses. La science moderne est née de cette
confrontation permanente entre l’être humain superbement isolé dans sa
conscience et les objets qui l’entourent. Quand, encore au XX e  siècle , certaines
maisons de village ou de campagne passent pour être maudites, parce que les
décès s’y multiplient de façon alarmante, c’est qu’il y
a une raison. Les gens d’autrefois le savaient, même s’ils ne pouvaient y
trouver une explication rationnelle, faute de quoi ils concluaient à l’intervention
de puissances surnaturelles maléfiques. On a compris de nos jours que cette « sagesse »
n’était pas sans fondement : ces maisons dites maudites sont souvent
situées sur une veine granitique contenant de l’uranium dans des conditions
variables mais suffisantes pour provoquer des maladies du type cancer ou
leucémie, tant la radioactivité y est plus forte qu’ailleurs. On aura beau
traiter les anciennes habitudes et croyances de superstitions, on ne fera que
nier l’observation patiente et finalement « raisonnable » qui a
conduit à édicter certaines règles de vie et certaines formes thérapeutiques. Les
mesures faites grâce à des appareils du genre détecteur de radioactivité
permettent de faire justice de ces « superstitions ». Les maisons « maudites »
l’étaient bel et bien. Le tout est de s’entendre sur la signification du mot « maudit ».
    Par les mêmes instruments de mesure, on peut s’apercevoir
avec une facilité déconcertante que les alignements de Carnac se trouvent
situés dans une zone où cette radioactivité est particulièrement forte (terrains
granitiques avec failles discrètes mais profondes, présence d’uranium dispersé
dans les roches). De plus, le fait que les constructeurs de mégalithes aient
délibérément choisi les roches qu’ils mettaient en place, parfois en allant les
chercher très loin, suppose que ces peuples avaient une certaine connaissance
de la vertu des pierres, même s’ils étaient incapables d’en analyser la
composition. À cet égard, le savoir mégalithique valait bien la
pseudo-science qui a prévalu pendant les dix-neuf siècles du

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