Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
(Baron., Annal. ecclés ., A. D.
408, n° 19, etc. ; Tillemont, Mém. ecclés ., t. XIII, p. 467, 468.) Mais
les louanges que le saint d’Afrique prostitue si mal à propos, venaient
peut-être autant de son ignorance que de son adulation.
[3518] Zozime, l. V, p. 338, 339 ; Sozomène, l. IX, c. 4.
Stilichon, pour détourner Honorius de cette vaine entreprise, offrit de faire
lui-même le voyage de Constantinople. L’empire d’Orient n’aurait point obéi, et
il n’était pas en état d’en faire la conquête.
[3519] Zozime (l. V, p. 336-345) a très longuement ; mais
très obscurément raconté la disgrâce et la mort de Stilichon. Olympiodore (apud
Photium, p. 177), Orose (l. VII, c. 38, p. 571, 572), Sozomène (l. IX, c. 4) et
Philostorgius (l. XI, c. 3 ; l. XII, c. 2) y suppléent un peu dans leurs
différents passages.
[3520] Zozime, l. V, p. 333. Le mariage d’un prince chrétien
avec deux sœurs scandalise Tillemont ( Hist. des Emper ., t. V, p. 557),
qui prétend que le pape Innocent Ier aurait dû faire quelque démarche relative
à une dispense ou à une opposition.
[3521] Zozime parle honorablement de deux de ses amis (l. V,
p. 3116), Pierre, chef de l’école des notaires, et le grand chambellan
Decuterius. Stilichon s’était assuré un appui dans la chambre à coucher de
l’empereur ; et il est étonnant que sous un prince faible cet appui ne l’ait
point sauvé.
[3522] Orose (l. VII, c. 38, p. 571, 572) semble copier les
manifestes faux et violents que la nouvelle administration répandait dans les
provinces.
[3523] Voyez Cod. Theod ., l. VII, tit. 16 t ; l. IX,
tit. 42, leg. 22. Stilichon est désigné, par le nom de prœdo publicus ,
qui employait ses richesses ad omnem ditandam, inquietandamque Barbariem .
[3524] Saint Augustin lui-même est satisfait des lois
promulguées par Stilichon contre les hérétiques et les idolâtres, lesquelles
existent encore dans le code. Il s’adresse à Olympius, seulement pour en
obtenir la confirmation. Baronius, Annal. ecclés ., A. D. 408, n° 19.
[3525] Zozime, l. V, p. 351. Nous pouvons observer, comme
une preuve du mauvais goût de ce siècle, la bizarre magnificence avec laquelle
on décorait alors les statues.
[3526] Voyez Rutilius Numatianus ( Itiner ., l. II, p.
41-60), à qui l’enthousiasme religieux avait dicté quelques vers élégants et
expressifs. Stilichon dépouilla aussi les portes du Capitole des lames d’or
dont elles étaient ornées, et lut une sentence prophétique gravée à la place
qu’elles recouvraient (Zozime, l. V, p. 352). Ces histoires sont ridicules ;
cependant l’accusation d’impiété, portée par Zozime, donne du poids à l’éloge
qu’il accorde ensuite à regret aux vertus de ce ministre.
[3527] Aux noces d’Orphée (la comparaison est modeste),
toutes les parties de la nature animée contribuèrent de quelques dons ; et les
dieux eux-mêmes enrichirent leur favori. Claudien n’avait ni troupeaux, ni
vignes, ni oliviers ; l’opulente héritière possédait tous ces biens ; mais il
porta en Afrique une lettre de recommandation de la part de Sérène, sa Junon,
et il devint heureux. Epist . 2, ad Serenam .
[3528] Claudien a pour cet honneur la sensibilité d’un homme
qui le mérite (in præfat. Bell. get .). L’inscription sur marbre fut
trouvée à Rome dans le quinzième siècle, et dans la maison de Pomponius Lætus.
La statue d’un poète infiniment supérieur à Claudien a dû être élevée durant sa
vie par des hommes de lettres, ses compatriotes et ses contemporains ; c’était
un noble projet.
[3529] Voyez Épigramme 30 :
Mallius indulget somno noctesque diesque :
Insomnis Pharius sacra, profana, rapit.
Omnibus, hoc, Italœ gentes, exposcite votis,
Mallius ut vigilet, dormiat ut Pharius.
Adrien était un Pharien (d’Alexandrie). Voyez sa vie
dans Godefroy ( Cod. Theod ., t. VI, p. 364). Mallius ne dormait pas
toujours ; il a composé des dialogues écrits avec élégance, sur les systèmes
grecs de la philosophie naturelle. Claudien, in Mall. Theod. consul .,
61-112.
[3530] Voyez la première épître de Claudien. Elle trahit
cependant la répugnance qu’il voudrait cacher. L’ironie et l’indignation
semblent percer dans quelques passages.
[3531] La vanité nationale en a fait un Florentin ou un
Espagnol ; mais la première épître de Claudien atteste qu’il est né à
Alexandrie. Fabricius, Bibl. lat ., t. III, p. 192-202, édit. Ernesti.
[3532] Ses premiers vers
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