Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
ou palais
de l’évêque, qui est un des six cardinaux de l’Eglise romaine. Voyez Eschinard, Descrizione di Roma et dell Agro romano , p. 328.
[3624] Relativement à l’élévation d’Attale, consultez
Zozime, l. VI, p. 377-380 ; Sozomène, l. 9, c. 8, 9. Olympiodore, apud .
Phot., p. 180, 181 ; Philostorgius, l. XII, c. 3 ; et Godefroy, Dissertat .,
p. 470.
[3625] Nous pouvons admettre le témoignage de Sozomène
relativement au baptême arien d’Attale, et celui de Philostorgius relativement
à son éducation païenne. La joie visible de Zozime et le mécontentement qu’il
impute à la famille Anicienne, ne font pas présumer favorablement du
christianisme du nouvel empereur.
[3626] Il porta l’insolence jusqu’à déclarer qu’il ferait
mutiler Honorius avant de l’envoyer en exil ; mais cette assertion de Zozime
est contredite par le témoignage plus impartial d’Olympiodore. Il impute cette
proposition odieuse à la bassesse et peut-être à la perfidie de Jovius, et
assure qu’elle fût absolument rejetée par Attale.
[3627] Procope, de Bell. vandal ., l. I, c. 2.
[3628] Voyez la cause et les circonstances de la chute
d’Attale, dans Zozime, l. VI, p. 380-383 ; Sozomène, l. IX, c. 8 ;
Philostorgius, l. XII, c. 3. Les deux amnisties ( Cod. Theod ., l. IX,
tit. 38, leg. II, 12) qui furent publiées le 12 février et le 8 d’août, A. D.
410, sont évidemment relatives à cet usurpateur.
[3629] In hoc, Alaricus ; imperatore facto, infecto,
refecto ac defecto ..... mimum risit, et ludum spectavit imperii .
Orose, l. VII, c. 42, p. 582.
[3630] Zozime, l. VI, p. 384 ; Sozomène, l. IX, c. 9 ;
Philostorgius, l. XII, c. 3. Dans cet endroit, le texte de Zozime se trouve
mutilé ; et nous avons perdu le reste de son sixième et dernier livre qui
finissait par le sac de Rome. Quoique cet historien puisse être accusé de
partialité et de crédulité, nous ne nous en voyons point privé sans quelque
regret.
[3631] Adest Alaricus, trepidam Romam obsidet, turbat,
irrumpit . Orose, l. VII, c. 39, p. 573. Il raconte en sept mots ce grand
événement ; mais il remplit des pages entières de la dévotion des Goths. J’ai
tiré d’une histoire invraisemblable de Procope, les circonstances qui m’ont
paru avoir quelque air de probabilité. (Procope, de Bell. vandal ., l. I,
c. 2.) Il suppose que la ville fut prise tandis que les sénateurs dormaient
après leur dîner ; mais saint Jérôme, dont le témoignage a beaucoup d’autorité,
assure, avec plus de vraisemblance, que ce fut dans la nuit : Nocte Moab
capta est ; nocte cecidit murus ejus . Tome I, page 121, ad Principiam .
[3632] Orose (l. VII, c. 39, p. 573-576) applaudit à la
piété des Goths chrétiens, sans paraître réfléchir que le plus grand nombre
était de la secte d’Arius. Jornandès (c. 30, p. 653) et Isidore de Séville ( Chron .,
p. 714, édit. Grot.), qui étaient fort attachés au parti des Goths, ont répété
et embelli ces histoires édifiantes. Selon Isidore, on entendit dire à Alaric
lui-même qu’il faisait la guerre aux Romains et non pas aux saints apôtres :
tel était le style du septième siècle. Deux cents ans plus tôt, le mérite et la
gloire étaient attribués au Christ et non pas à ses apôtres.
[3633] Voyez saint Augustin, de Civit. Dei , l. I, c.
16. Il cite les exemples de Troie, de Syracuse et de Tarente.
[3634] Saint Jérôme, t. I, p. 121, ad Principiam. Il
applique au sac de Rome les expressions énergiques de Virgile :
Quis cladem illius noctis, quis funera fando,
Explicet ? etc.
Procope (l. I, c. 2) affirme que les Goths
massacrèrent un grand nombre de Romains. Saint Augustin ( de Civit. Dei ,
l. I, c. 12, 13) offre aux chrétiens des motifs de consolation pour la mort de
ceux dont les cadavres, multa corpora , restèrent sans sépulture, in
tanta strage . Baronius a tiré des écrits des différents pères de l’Église
quelques lumières sur le pillage de Rome. Annal. ecclés ., A. D. 410, n°
16-44.
[3635] Sozomène, l. IX, c. 10. Saint Augustin ( de Civ.
Dei , c. 17) assure que quelques vierges ou matrones se donnèrent la mort
pour éviter d’être violées ; et quoiqu’il admire leur courage, ses opinions
théologiques le forcent â blâmer leur présomptueuse imprudente. Peut-être le
bon évêque d’Hippone crut-il trop facilement à des actes d’héroïsme qu’il
blâmait avec trop de sévérité. Les vingt vierges, supposé qu’elles aient
existées, qui se jetèrent
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