Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Fragment . 3, p. 463 ; Gesta regis Dagobert ., c.
29, p. 587. L’avènement de Sisenand au trône d’Espagne date A. D. 631. Dagobert
employa les deux cent mille pièces d’or à la fondation de l’église de
Saint-Denis.
[3674] Le président Goguet ( Origine des Lois , etc.,
t. II, p. 239) pense que ces émeraudes d’une grandeur si extraordinaire, les
statues et les colonnes, que l’antiquité prétend avoir existé en Égypte, à
Cadix et à Constantinople, n’étaient que des compositions de cristal coloré. Le
fameux plat d’émeraude que l’on montre à Gênes pourrait, à ce qu’on croit,
confirmer ce soupçon.
[3675] Elmacin, Hist. Saracenica , l. I, p. 85 ;
Roderic Tolet, Hist. Arab ., c. 9 ; Cardonne, Hist. de l’Afrique et de
l’Espagne sous les Arabes , t. I, p. 83. On l’appelait la Table de Salomon,
selon la coutume des Orientaux, qui attribuent à ce prince tous les ouvrages
savants ou magnifiques de l’antiquité.
[3676] Ces trois lois sont insérées dans le Code de
Théodose , l. XI, tit. 28, leg. 7 ; l. XIII, tit, 2, leg. 12 ; l. XV, tit.
14, leg. 14. Les expressions de la dernière sont d’autant plus remarquables,
qu’elles contiennent non seulement un pardon, mais une apologie.
[3677] Olympiodore, apud Photium, p. 188.
Philostorgius observe que quand Honorius fit son entrée triomphale, il
encouragea les Romains de la main et de la voix, à rebâtir leur cité ; et la Chronique de Prosper fait l’éloge d’Héraclien, qui in Romanœ urbis reparationem
strenuum exhibuerat ministerium .
[3678] La date du voyage de Claudius Rutilius Numatianus est
embarrassée de quelques difficultés ; mais Scaliger juge, d’après des
observations astronomiques, qu’il quitta Rome le 24 septembre, et s’embarqua à
Porto le 9 d’octobre A. D. 416. (Voyez Tillemont, Hist. des Empereurs ,
t. V, p. 820. Dans cet Itinéraire poétique, Rutilius (l. I, 115 etc.) adresse à
Rome ses félicitations.
[3679] Orose composa son histoire en Afrique, deux ans après
l’événement. Cependant l’improbabilité suffit pour contrebalancer son autorité.
La Chronique de Marcellin suppose à Héraclien sept cents bâtiments et
trois mille hommes. Ce dernier nombre est ridiculement altéré, mais le premier
me parait beaucoup plus raisonnable.
[3680] La Chronique d’Idatius affirme, sans la plus
légère apparence de probabilité, qu’il s’avança jusqu’à Otriculum dans l’Ombrie
; et qu’il fut défait dans une bataille avec perte de cinquante mille hommes.
[3681] Voyez Cod. Theod ., l. XV, tit. 14, leg. 13.
Les actes légaux faits en son nom furent déclarés nuls, et jusqu’à la
manumission des esclaves, qu’on obligea à se faire affranchir une seconde fois.
[3682] J’ai dédaigné de raconter une histoire ridicule et
probablement fausse. Procope ( de Bell. vandal , l. I, c. 2) assure
qu’Honorius fût alarmé de la perte de Rome jusqu’au moment où il s’assura qu’il
ne s’agissait point d’un poulet favori auquel il donnait ce nom, et qu’il
n’était question que de la capitale de son empire. Cependant ce conte prouve
l’opinion publique.
[3683] J’ai tiré tous mes éclaircissements sur la vie de ces
différents usurpateurs de six historiens contemporains, deux latins et quatre
grecs. Orose, l. VII, c. 42, p. 581, 582, 583. Renatus Profuturus Frigeridus, ap .
Grégoire de Tours, l. II, c. 9, dans les historiens de France , tome II,
p. 165, 166 ; Zozime, l. VI, p : 370-371 ; Olympiodore, apud Photium, p.
180, 181, 184, 1.85 ; Sozomène, l. IX, c. 12-15 ; Dissert . de Godefroy,
p. 477-481, ; et les quatre Chroniques de Prosper Tyro, Prosper
d’Aquitaine, Idatius et Marcellin.
[3684] Les louanges que Sozomène a données à cet acte de
désespoir sont étranges et scandaleuses dans la bouche d’un ecclésiastique : il
observe (p. 379) que la femme de Gerontius était chrétienne, et que sa mort fut
digne de sa religion et digne d’une gloire immortelle.
[3685] Ειδος
αξιον
τυραννιδος est
l’expression d’Olympiodore, qu’il paraît avoir tirée d’Éole, tragédie
d’Euripide, dont il ne nous reste que des fragments (Euripide, Barnes, t. II,
p. 443, vers 38.) Cette allusion annonce que les anciens poètes tragiques
étaient encore familiers aux Grecs du cinquième siècle.
[3686] Sidonius Apollinaris, l. V, epist . 9, p. 139 ;
et les notes de Sirmond, p. 58. Après avoir répandu le blâme sur l’ inconstance de Constantin, la facilité
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