Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Petcheli, Changton, Chansi et Leaotong, qu’il possédait déjà,
pouvaient produire annuellement, sous une administration douce, cinq cents
mille onces d’argent, quatre cent mille mesures de riz, et huit cent mille
pièces de soie. (Gaubil, Hist. de la dynastie des Mongous , p. 58, 59.)
Yelutchousay, c’était le nom de ce mandarin, était un ministre sage et
vertueux, qui sauva son pays et civilisa les conquérants. Voyez p. 102, 103.
[3883] Les exemples particuliers seraient sans fin ; mais le
lecteur curieux peut consulter la Vie de Gengis-Khan , par Petis de La
Croix, l’ Histoire des Mongons et le quinzième livre de l’ Histoire des
Huns .
[3884] A Maru un million trois cent mille, à Hérat un
million six cent mille, à Neisabour un million sept cent quarante-sept mille.
Dr Herbelot, Bibl. orient ., p. 380, 381. (Je suis l’orthographe des
cartes de d’Anville). On doit observer que les Persans étaient disposés à
exagérer leurs pertes, et les Mongous leurs exploits.
[3885] Cherefeddin-Ali, son servile panégyriste, nous en
pourrait présenter d’horribles exemples. Dans son camp devant Delhi, Timour
massacra cuit mille Indiens prisonniers, qui avaient montré de la joie en
voyant paraître l’armée de leurs compatriotes. ( Histoire de Timur-Bec ,
t. III, p. 90.) Le peuple d’Ispahan fournit soixante-dix mille crânes humains
pour la construction de plusieurs tours. (Id., t. I, p. 434.) On leva aussi
cette horrible taxe sur les révoltés de Bagdad (tome III, p. 370) ; et le
dénombrement de ceux qui furent livrés en cette occasion, que Cherefeddin ne
put obtenir des officiers préposés pour cet objet, est calculé par un autre
historien (Ahmed-Arabsiada, t. II, p. 175, vers. Manger) à quatre-vingt-dix
mille têtes.
[3886] Les anciens, Jornandès, Priscus, etc., n’ont joint
connaissance de cette épithète. Les Hongrois modernes ont imaginé qu’elle avait
été appliquée à Attila par un ermite de la Gaule, et que le roi des Huns, à qui
elle plut, l’inséra dans ses titres. Mascou, t. IX, p. 23 ; et Tillemont, Histoire
des Empereurs , t. VI, p. 243.
[3887] Les missionnaires de saint Chrysostome avaient
converti un grand nombre de Scythes qui vivaient au-delà du Danube, sans autre
habitation que des tentes et des chariots. (Théodoret, l. V, c. 31 ; Photius,
p. 1517.) Les mahométans, les nestoriens et les chrétiens latins, se croyaient
tous également sûrs de gagner les fils et les petits-fils de Gengis-Khan, qui
traitaient avec une égale douceur les missionnaires de ces religions rivales.
[3888] Les Germains qui exterminèrent, Vatus et ses légions
avaient été particulièrement offensés des lois des Romains, et irrités contre
leurs jurisconsultes. Un des Barbares, après avoir coupé la langue d’un avocat
et lui avait cousu la bouche, observa d’un air de satisfaction que la vipère ne
pouvait plus siffler. Florus, IV, 12.
[3889] Priscus, p. 59. Il semble que les Huns préféraient la
langue des Goths et celle des Latins à leur propre idiome, qui était sans doute
pauvre et dur.
[3890] Philippe de Comines, dans son admirable tableau des
derniers moments de Louis XI ( Mém ., l. VI, c. 12), peint l’insolence de
son médecin, qui en moins de cinq mois arracha à l’avarice de ce sombre tyran
cinquante-quatre mille écus et un riche évêché.
[3891] Priscus (p. 61) exalte l’équité des lois romaines qui
protégeaient la vie des esclaves. Occidere solent , dit Tacite en parlant
des Germains, non disciplina et severitate, sed impetu et ira, ut inimicum,
nisi quod impune . ( De Moribus Germ ., c. 25.) Les Hérules, sujets
d’Attila, réclamèrent et exercèrent le droit de vie et de mort sur leurs
esclaves. On en voit un exemple frappant dans le livre II d’Agathias.
[3892] Voyez la conversation entière dans Priscus, p. 59-62.
[3893] Nova iterum Orienti assurgit ruina .... quum
nulla ab Occidentalibus ferrentur auxilia . Prosper Tyro composa cette Chronique dans l’Occident, et son observation semble renfermer une censure.
[3894] Si l’on en croit la description ou plutôt la satire
de saint Chrysostome, une vente des meubles de luxe, communs à Constantinople,
devait produire des sommes considérables. Il y avait dans toutes les maisons
des citoyens opulents, une table en fer à cheval d’argent massif, que deux
hommes auraient eu peine à porter ; un vase d’or massif du poids de quarante
livres, des coupes, des plats, etc., du même
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