Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
15,
p. 246.
[3944] . . . . . Subito cum rupta tumultu
Barbaries totas in te transfuderat arctos,
Gallia. Pugnacem Rugum comitante Gelono,
Gepida trux sequitui ; Scyrum Burgundio cogit :
Chunus, Beldonotus, Neurus, Basterna, Toringus,
Bracterus, ulvosa vel quem Nicer abluit unda
Prorumpit Francus. Cecidit cito secta bipenni
Hercynia in lintres, et Rhenum texuit alno.
Et jam terrificis difuderat Attila turmis
In campos se, Belga, tuos . . . . .
Panegyr. Avit .,
319.
[3945] On trouve dans Jornandès le récit le plus authentique
et le mieux détaillé que nous ayons de cette guerre, ( de Rebus geticis .,
c. 36-41, p. 662-672). Il a quelquefois abrégé et quelquefois transcrit
littéralement l’ Histoire de Cassiodore. Nous dirons, une fois pour
toutes, que saint Grégoire de Tours (l. II, c. 5, 6, 7) les Chroniques d’Idatius, d’Isidore et des deux Prosper, peuvent servir à corriger et à
éclaircir Jornandès. Toutes les anciennes autorités sont rassemblées et
insérées dans les Historiens de France ; mais le lecteur doit être en garde
contre un extrait supposé de la Chronique d’Idatius, placé parmi les
fragments de Frédégaire, t. II, p. 462, qui contredit souvent le véritable
texte de l’évêque gaulois.
[3946] Les anciens légendaires méritent quelque
considération, en ce qu’ils ont été, forcés de mêler à leurs fables l’histoire
de leur temps. Voyez les Vies de saint Loup, de saint Arian, les évêques de
Metz, sainte Geneviève, etc., dans les Historiens de France , tome I, p.
644, 645, 649 ; t. III, p. 369.
[3947] On ne peut conciliée les doutes du comte du Buat ( Hist.
des Peuples , t. VII, p. 539-540) avec aucun principe de raison où de saine
critique : Saint Grégoire de Tours n’affirme-t-il pas la destruction de Metz, en
termes précis et positifs ? Est-il possible qu’à peine un siècle après
l’événement, saint Grégoire et tout le peuple se trompassent sûr le sort d’une
ville où résidaient alors leurs souverains les souverains d’Australie ? Le
savant comte, qui, semble avoir entrepris l’apologie d’Attila et des Barbares,
en appelle au faux Idatius, parcens civitates Germaniœ et Galliæ ; et
oublie que le véritable Idatius a clairement affirmé, plurimœ civitates
effractæ ; au nombre desquelles il compte Metz.
[3948] . . . . . Vix liquerat Alpes
Ætius tenue, et rarum sine milite ducens
Robur ; in auxiliis geticum male credulus agmen
Incassum propriis præsumen adfore castris .
Panégyr. Avit .,
328, etc.
[3949] Le Panégyrique d’Avitus et le trente-sixième
chapitre de Jornandès donnent une idée imparfaite de la politique d’Attila,
d’Ætius et des Visigoths. Le poète et l’historien se laissent entraîner l’un et
l’autre par leurs préjugés personnels et nationaux. Le premier relève le mérite
d’Avitus : Orbis, Avite, salus ! etc. ; et l’autre s’attache à présenter
la conduite des Goths sous le jour le plus avantageux ; cependant, en les
interprétant avec exactitude, on trouve dans leur accord une preuve de leur
véracité.
[3950] Jornandès, c. 36, 664, édit. Grot., t. II, p. 23 des
Historiens de France, et les notes de l’éditeur bénédictin donnent le détail de
l’armée d’Ætius. Les Læti étaient une race mêlée de Barbares nés ou
naturalisés dans la Gaule ; les Ripaires ou Ripuaires tiraient
leur nom du lieu de leur résidence sur les bords des trois rivières, le Rhin,
la Meuse et la Moselle ; les Armoricains occupaient les villes
indépendantes entre la Seine et la Loire. Il y avait une colonie de Saxons dans le diocèse de Bayeux ; les Bourguignons habitaient la Savoie, et
les Bréones étaient une tribu belliqueuse des Rhétiens, à l’orient du
lac de Constance.
[3951] Aurelianensis urbis obsidio, oppugnatio, irruptio
nec direptio , l. V, Sidonius Apollinar., l. VIII, epist . 15, p. 246.
Il était facile de convertir la délivrance d’Orléans en un miracle obtenu et
prédit par le pieux évêque.
[3952] On trouve dans la plupart des éditions XCM ,
mais nous avons l’autorité de quelques manuscrits, et, toute autorité est
presque suffisante pour donner la préférence au nombre de XVM .
[3953] Châlons ou Duro-Catalaunum , et depuis Catalauni ,
avait fait précédemment partie du territoire de Reims, dont cette ville n’est
éloignée que de vingt-sept milles. Voyez Valois, Notit. Gall ., p. 136 ;
d’Anville, Notice de l’ancienne Gaule , p. 212, 279.
[3954] Saint Grégoire
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