Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
prospiciente ,
etc. Il reproche à Ætius d’avoir négligé la garde des Alpes, et d’avoir eu le
dessein d’abandonner l’Italie ; mais cette accusation hasardée est au moins
contrebalancée par les témoignages favorables d’Isidore et d’Idatius.
[3973] Voyez les portraits originaux d’Avienus et de son
rival Basile, tracés et mis en opposition dans les épîtres 1, 9, p. 22, de
Sidonius. Il avait étudié le caractère des deux chefs du sénat ; mais il
s’était attaché à Basile, comme l’ami le plus sincère et le plus désintéressé.
[3974] On peut découvrir le caractère et les principes de
saint Léon dans cent quarante et une de ses épîtres originales, qui
éclaircissent toute l’histoire ecclésiastique de ce pontificat si long et si
rempli, depuis A. D. 440 jusqu’en 461. Voyez Dupin, Biblioth. ecclés .,
t. III, part. 2, p. 120-165.
[3975] Tardis ingens ubi, flexibus errat.
Mincius, et tenera prœtexit arundine ripas
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . .
Anne lacus tantos, te, Lari maxime ; teque
Fluctibus, et fremitu assurgens, Benace, marino .
[3976] Le marquis de Maffei ( Verona illustrata , part.
I, p. 95, 129-221, part. II, p. 2, 6) a éclairci avec beaucoup de goût et
d’érudition cette intéressante topographie. Il place l’entrevue d’Attila et de
Saint Léon près d’Ariolica ou Ardelica, aujourd’hui Peschiera, au confluent du
lac et de la rivière. Il marque l’endroit qu’occupait la maison de Catulle,
dans la péninsule de Sarmio, et découvre les Andes de Virgile, dans le village
de Bandes, précisément où se subducere colles incipiunt , où les hauteurs
du Véronèse s’abaissent dans la plaine de Mantoue.
[3977] Si statim infesto agmine urbem petussent ; grande
discrimem esset : sed in Venetia quo fere tractu Italia mollissima est, ipsa
solis cœlique clementia robur elanguit. Adhoc panis usu carnisque cocteœ, et
dulcedine vini mitigatos , etc. Ca passage de Florus est plus applicable aux
Huns qu’aux Cimbres, et il peut servir de commentaire à la peste envoyée du
ciel, dont Idatius et Isidore prétendent que furent attaqués les soldats
d’Attila.
[3978] L’historien Priscus rapporte, d’une manière positive,
l’effet que produisit cet exemple sur l’esprit d’Attila. Jornandès, c. 42, p.
673.
[3979] Le tableau de Raphaël est dans le Vatican, et le
bas-relief de l’Algardi sur un des autels de Saint-Pierre. Voyez Dubos, Réflex.
sur la poésie et sur la peinture , t. I, p. 519, 520. Baronius ( Annal.
ecclés ., A. D. 452, n° 57, 58 soutient hardiment la vérité de l’apparition,
qui est rejetée toutefois par les plus savants et les plus pieux des
catholiques.
[3980] Attila, ut Priscus historicus refert, extinctionis
suæ tempore, puellam Ildico nomine, decoram valde, sibi matrimonio post
innumerabiles uxores ..... socans . Jornandès, c. 49, p. 683, 684. Il
ajoute ensuite (c. 50, p. 686) : Filii Attilœ, quorum per licentiam
libidinis pene populus fuit . Dans tous les siècles la polygamie fut admise
chez les Tartares : le rang des épouses, parmi le peule, dépend de leur beauté
; et la matrone surannée arrange, sans murmurer le lit destiné à sa jeune
rivale : mais parmi les princes les fils nés des filles de khans ont le premier
droit à la succession de leur père. Voyez l’ Histoire généalogique , p.
406, 407, 408.
[3981] La nouvelle de son crime passa bientôt jusqu’à
Constantinople, où on lui donna un nom fort différent, et Marcellin observe que
l’usurpateur de l’Europe périt dans la nuit par la main et par le couteau d’une
femme. Corneille qui a suivi dans sa tragédie la vérité de l’Histoire, décrit
cette hémorragie en quarante vers pompeux, et fait dire à Attila avec une
fureur ridicule :
. . . . . . . . . . S’il ne veut s’arrêter (son
sang),
Dit-il, on me paiera ce qu’il va m’en coûter .
[3982] Jornandès (c. 4, p. 684, 685) raconte les
circonstances curieuses de la mort et des funérailles d’Attila ; et il y a lieu
de croire que Priscus les a rapportées d’après lui.
[3983] Voyez Jornandès, de Reb. getic ., c. 50, p.
685, 686, 687, 688. Sa distinction des armes nationales est curieuse et
importante. Nam ibi admirandum reor fuisse spectaculum, ubi cernere erat
cunctis pugnantem Gothum ense furentem, Gepidam in vulnere suorum cuncta tela
frangentem ; Suevum pede, Hunnum sagitta prœsumere ; Alanum gravi, Herulum levi
armatura, aciem instruere . Je
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