Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
page de Codinus offre douze
erreurs impardonnables : la réconciliation de Sévère et de Niger, le mariage de
leurs enfants, le siège Byzance par les Macédoniens, l’invasion des Gaulois
qui rappela Sévère à Rome ; les soixante ans qui s’écoulèrent de sa mort à la
fondation de Constantinople, etc.
[1828] Montesquieu, Grandeur et décadence des Romains ,
c. 17.
[1829] Themist., Orat. III , p. 48, éd. Hardouin ;
Sozomène, l. II, c. 3 ; Zozime, l. II , p. 107 ; Anonyme, Valesian. , p.
175. Si on peut ajouter foi à Codinus (p. 10), Constantin bâtit des maisons
pour les sénateurs, exactement sur le modèle de leurs palais de Rome, et il
leur ménagea ainsi le plaisir d’une surprise agréable ; mais son récit est
plein de fictions et d’incohérences.
[1830] La loi par laquelle Théodose le jeune abolit, en 408,
cette espèce de redevance, se trouvé parmi les Novelles de cet empereur, à la
fin du Code Théodosien, t. IV, nov. 12. M. de Tillemont ( Hist. des Empereurs ,
t. IV, p. 371) s’est évidemment mépris sur la nature de ces domaines : on
acceptait avec reconnaissance une condition qu’on aurait jugée vexatoire si
elle eût porté sur les propriétés particulières, et non sur des domaines
accordés par l’empereur.
[1831] Gyllius, de Byzant ., l. I, c. 3, a recueilli
et lié les passages de Zozime, d’Eunapius, de Sozomène et d’Agathias, qui ont
rapport à l’accroissement des édifices et de la population de Constantinople.
Sidonius-Apollinaris ( in Panegyr. Anthem ., tome VI, p. 290 , éd.
Sirmond) décrit les môles qu’on éleva dans la mer : on les construisit avec
cette fameuse pouzzolane qui se durcit à l’eau.
[1832] Sozomène, l. II, c. 3 ; Philostorg., l. II, c. 9 ;
Codin., Antiq. Constant ., p. 8. Un passage de Socrate (l II, c. 13)
donne lieu de croire que l’empereur accordait chaque jour à la ville huit
myriades de σιτον , qu’on peut, si l’on veut
traduire, avec Valois, par modii de blé ; ou appliquer au nombre de
pains que faisait distribuer le prince.
[1833] A Rome, les pauvres citoyens qui recevaient ces
gratifications étaient inscrits sur un registre ; leur droit n’était qu’un
droit personnel. Constantin attacha ce droit aux maisons de la nouvelle
capitale, pour engager les dernières classes du peuple à se construire
rapidement des habitations. Code Théodosien , l. XIV ( Note de l’Éditeur ).
[1834] Ce fût aussi aux dépens de Rome. L’empereur ordonna
que la flotte d’Alexandrie transportât à Constantinople les blés de l’Égypte
qu’auparavant elle transportait à Rome : ces blés nourrissaient Rome pendait
quatre mois de l’année, Claudien a peint avec énergie, la disette que cette
mesure y occasionna – Claudien, de Bell. gildon , v. 34. ( Note de
L’Éditeur ).
[1835] Voyez Code Théodosien , l. XIII et XIV ; et Code
Justinien , édit. 12, t. II, p. 642, édit. Genev. Voyez aussi la belle
plainte de Rome, dans le poème de Claudien, de Bello gildonico , vers
46-64.
[1836] Le Code Justinien parle des quartiers de
Constantinople, et la Notitia de Théodose le Jeune en fait la
description ; mais les quatre derniers n’étant pas renfermés dans l’enceinte du
mur de Constantin, on ne sait si cette division de la ville fut l’ouvrage du
fondateur.
[1837] Senatum constituit secundi ordinis . CLAROS
vocavit . Anonyme de Valois, p. 715. Les sénateurs de l’ancienne Rome
étaient appelés clarissimi . Voyez, une note très curieuse de Valois sur
Ammien Marcellin, XXII, 9. Il paraît, d’après la onzième lettre de Julien ; que
l’emploi de sénateur était regardé comme un fardeau plutôt que comme un honneur
; mais l’abbé de La Bletterie ( Vie de Jovien , t. II, p. 371) a fait voir
que cette épître ne peut avoir rapport à Constantinople. Au lieu du célèbre nom Βυζαντιοις ne peut-on
pas lire avec plus de probabilité le nom obscur de Βισανθηνοις ? Bisanthe ou Rhœdestus, aujourd’hui Rhodosto, était une petite ville maritime
de la Thrace. Voyez Étienne de Byzance, de Urbibus , page 225 ; et
Cellarius, Geog ., t. I, p. 849.
[1838] Code Théodosien , l. XIV, 13. Le commentaire de
Godefroy (t. V, p. 220) est long, mais confus, et il n’est pas aisé de dire ce
que pouvait être le jus italicum , après qu’on eut donné à tout l’empire
le droit de cité.
[1839] Julien ( orat. I , p. 8) dit que Constantinople
était aussi supérieure à toutes les autres villes qu’elle
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