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Histoire du Japon

Titel: Histoire du Japon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Georges Sansom
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50000 koku. Il y avait des exceptions comme celles de la famille Ii, à Hikone (150000 puis 250000 koku), des Sakai et des Okubo, qui représentaient plus de 100000 koku  ; mais leur revenu moyen était d’environ 50000. De temps à autre, des promotions vinrent augmenter le nombre des vassaux fudai. Ils étaient 37 avant Sekigahara, et 145 à la fin du XVIIIe siècle.
    Les tozama, ou seigneurs extérieurs, étaient de puissants chefs de clan qui avaient été neutres ou hostiles à Ieyasu après la mort de Hideyoshi. Ils comprenaient les grandes maisons des Maeda (1020000 koku), des Shimazu du Satsuma (770000 koku), des Hosakawa, des Kuroda, des Asano et des Date, qui toutes avaient des territoires dans des provinces éloignées d’Edo. Les fudai se trouvaient placés dans des positions stratégiques où ils pouvaient surveiller les tozama et menacer leurs arrières et leurs flancs en cas de mouvements de troupes : mais ils étaient souvent déplacés d’une province à l’autre, de crainte qu’ils ne nouent localement des liens défavorables au bakufu.
    C’était un trait fondamental de la politique du bakufu d’empêcher toute augmentation de puissance parmi les seigneurs extérieurs, et, chaque fois que l’occasion s’en présentait, de leur imposer des obligations qui les affaiblissaient. La coutume exigeant une période de résidence à Edo était l’une des méthodes par où le bakufu pouvait amener les riches daimyô tozama à faire de grandes dépenses tout en étant placés sous surveillance. D’abord volontaires, ces séjours furent effectués par certains daimyô des provinces du Centre et de l’Ouest venus à Edo rendre hommage à Ieyasu au printemps de 1603, lorsqu’il devint shôgun. Une lettre de Kuroda Nagamasa à un parent raconte précisément une visite de cette année-là, où il fut reçu et fêté par Hidetada. Il accompagna Ieyasu à Kyoto pour sa cérémonie d’investiture en tant que sei-i tai-shögun, puis il retourna à Edo, où Ieyasu le reçut dans son château.
    La présence régulière des vassaux tirait son origine du système des otages politiques, dont le premier exemple, au temps du bakufu Tokugawa, fut le voyage fait à Edo en 1600 comme otage par la mère de Maeda Toshinaga, le plus puissant des daimyô tozama, dont Ieyasu se méfiait grandement. Par la suite, les vassaux furent encouragés à se rendre à Edo pour y déclarer leur fidélité, et, de volontaire, la coutume devint obligatoire. Elle fut formulée de façon précise dans la version revue du Buke sho-hatto publiée en 1635. Les clauses s’y rapportant stipulent que les vassaux doivent avoir une résidence à Edo et y séjourner chaque année, ou dans certains cas une année sur deux, durant quatre mois, après quoi ils pourront retourner dans leurs fiefs en laissant à Edo leurs femmes et leurs enfants. Ce système de « présence alternée » (sankin kôtai) était un moyen efficace de garder les daimyô sous contrôle. Il constituait par ailleurs une lourde charge pour les tozama, censés mener grand train.
    La construction et la réparation de châteaux pour le bakufu comptaient parmi les obligations imposées aux daimyô dans le but de réduire leur puissance financière. Les daimyô de sept provinces voisines furent ainsi contraints d’aider Ii Naokatsu à bâtir le grand château de Hikone 214 , destiné à réduire les provinces du Centre et la région environnante. Et entre 1602 et 1614, les principaux daimyô avaient été invités à contribuer en main-d’œuvre et en matériel à la réparation et à l’agrandissement non seulement des forteresses du bakufu mais aussi de certaines résidences impériales. Les travaux du château d’Edo se poursuivirent pendant dix ans, en même temps que de gros efforts étaient exigés à Fushimi, Sumpu, Nagoya, et pour d’autres grands édifices. Des travaux publics comme la construction de routes et de ports furent de même entrepris par les vassaux sur les ordres d’Edo.
    Au-dessous des daimyô dans la hiérarchie féodale se trouvaient les hatamoto. Ce nom (qui s’appliquait à l’origine au quartier général d’un commandant en campagne) en vint à désigner la garde du corps d’un général. Durant l’époque d’Edo, les hatamoto étaient des vassaux mineurs, placés sous le commandement direct du shôgun, et dont le revenu était inférieur, souvent de beaucoup, à 10000 koku. Lorsque Ieyasu était dans le Mikawa, ils constituaient

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