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La chevauchée vers l'empire

La chevauchée vers l'empire

Titel: La chevauchée vers l'empire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Conn Iggulden
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autres
dégainèrent leurs sabres et la distance se réduisit.
    Gengis vit deux soldats sortir en courant des lignes
ennemies et agiter des drapeaux blancs. Voulaient-ils se rendre ? Le temps
de la pitié était passé depuis longtemps. Le khan connaissait un grand nombre
de ceux qui étaient tombés sous ses ordres et il n’avait qu’une réponse à
donner, une seule qu’ils approuveraient si leurs esprits regardaient encore le
monde. Les soldats portant les drapeaux blancs furent tués quand la première
ligne mongole les balaya. Une plainte s’éleva du reste de l’armée du shah, qui
tenta de se préparer à l’attaque.
    Les officiers du Khwarezm firent amener devant quarante
éléphants mais Süböteï ordonna à ses guerriers de tirer dans leurs pattes et
les bêtes folles de douleur firent demi-tour, causant une nouvelle fois de
terribles ravages dans l’armée du shah.
    Les lanciers frappèrent tous ensemble et Gengis donna le
signal de former les cornes. Son fils Djaghataï emmena ses hommes sur la droite
tandis que Djötchi faisait de même à gauche. Les Mongols commencèrent le
massacre lorsque le soleil monta à l’est. On ne pouvait pas les repousser ;
on ne pouvait pas les contenir.
    Le tuman de Djaghataï perça le flanc droit ennemi avec une
vitesse et une férocité qui l’amenèrent au cœur même des Khwarezmiens. Dans le
chaos et le tumulte, il n’y avait aucun moyen de le rappeler. Djötchi déploya
ses hommes le long du flanc gauche, sculpta des morts dans les lignes vivantes.
Il s’aperçut que Djaghataï s’était engagé trop profondément dans la masse des
soldats du shah et qu’il risquait d’y être englouti. Djötchi cria en direction
de son frère, talonna son cheval et entraîna ses hommes derrière lui, telle une
lance projetée dans le corps tressautant de l’armée du shah.
    Djebe et Süböteï frappèrent les premiers rangs ennemis avec
une violence terrifiante. Nul n’avait pris le commandement des Khwarezmiens et,
dans la confusion, les guerriers de Djaghataï et de Djötchi les taillèrent en
pièces jusqu’à ce que les deux frères ne soient plus séparés que par quelques
ennemis pantelants.
    Terrifiés, les soldats du shah jetèrent leurs armes par
milliers et tentèrent de fuir mais leurs officiers réagirent sans la moindre
hésitation : ceux qui tournaient le dos furent impitoyablement abattus. À
midi, l’armée du shah n’était plus qu’une masse informe de petits groupes
désespérés. Le carnage se poursuivit. Des soldats s’agenouillaient et priaient
d’une voix aiguë jusqu’à ce que des cavaliers mongols lancés au galop les
décapitent. C’était une boucherie, les hommes de Gengis frappaient sans états d’âme.
Beaucoup brisèrent leur sabre et durent ramasser un des innombrables cimeterres
qui jonchaient le sol. Les lances s’enfonçaient dans la poitrine de soldats
trop hébétés pour esquiver.
    Finalement, il ne resta que quelques centaines d’ennemis. Ils
n’avaient plus d’armes et levaient les bras bien haut pour montrer leurs paumes
vides. Gengis donna en grognant un dernier ordre et une ligne de lanciers
accéléra. Les Khwarezmiens poussèrent des cris de terreur et furent réduits au
silence quand les cavaliers les submergèrent. Les guerriers du khan firent
ensuite demi-tour et descendirent de selle pour sabrer les morts jusqu’à
épuisement de leur rage.
    Les tumans ne crièrent pas victoire. Dès l’affrontement
initial, aux premières lueurs de l’aube, il n’y avait pas eu de véritable
combat et même si les guerriers avaient pris un plaisir sauvage à massacrer les
ennemis, ils n’en tiraient pas plus de gloire que d’une chasse en cercle.
    Sur un sol amolli par le sang, les guerriers pillèrent les
morts, coupant un doigt pour prendre une bague, déshabillant un cadavre pour
récupérer de bonnes bottes et des vêtements chauds. Les mouches formaient déjà
des essaims et, de la main, les Mongols les chassaient des lèvres et des yeux
sur lesquels elles se posaient. Elles s’agglutinaient sur les morts dont la
chair se corrompait déjà dans la chaleur.
    Gengis fit venir ses généraux et ils le rejoignirent, contusionnés
et fourbus mais le regard satisfait.
    — Où est le shah ? demanda-t-il à chacun.
    Ils avaient trouvé des chameaux chargés de tentes en soie et
les hommes de Djebe avaient découvert des pierres précieuses qu’ils s’étaient
déjà partagées.
    Lorsque le khan posa la

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