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La guerre des rats(1999)

La guerre des rats(1999)

Titel: La guerre des rats(1999) Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Robbins
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défit son pantalon et le lança à Tania, qui l’ajouta à la pile avec un geste théâtral. Elle pointa le doigt vers les chaussettes qu’il avait gardées, mais il murmura en s’agenouillant sur le tas de vêtements :
    — Vaut mieux que je les garde, fais-moi confiance.
    Tania eut un gloussement qui réchauffa le sol froid du bunker. Comme des bras, son rire attira Zaïtsev sur elle. Au lieu de se renverser sur le tas d’habits, elle se pressa durement contre Vassili, les mains et les bras appuyés au sol. Cela le surprit et l’excita. Il couvrit la bouche de Tania de la sienne pour la faire ployer, comme s’il tendait le ressort d’un piège. Elle se laissa aller peu à peu, puis se détendit et le prit par le cou. Il posa les mains dans la courbe des hanches, remonta le long des côtes jusqu’à la nuque. Elle se mit à onduler sous lui.
    Il dégagea une main de la masse douce et pesante des cheveux, examina ses doigts. La peau était calleuse après des mois passés à ramper dans les ruines de Stalingrad. Du sang séché provenant du massacre de la nuit restait collé sous ses ongles. C’est pas une main faite pour toucher une femme, pensa-t-il. Il se souleva sur un coude.
    — Donne-moi ta main, dit-il.
    Tania avait fermé les yeux. Il posa doucement sa main sur celle de la « résistante », la guida vers ses seins, sentit une question dans son poignet, mais elle finit par lui abandonner sa main. Avec l’index de Tania, il traça un cercle autour du mamelon érigé. Elle aspira une bouffée d’air, la rejeta dans un soupir. Il fit glisser la main de la jeune femme sur le côté, entre les deux seins, puis sur la plaine blanche du ventre. Il la déplaçait en cercles langoureux, pressant et relâchant. Les hanches de Tania s’agitaient sous leurs mains unies. Il descendit entre les cuisses, ne sentit aucune résistance. Elle suivait les impulsions qu’il donnait, faisant glisser ses doigts sur sa peau, à l’intérieur
d’elle-même.
    Zaïtsev leva les yeux vers le visage de Tania, se mit à haleter au rythme de ses soupirs. Il ne dirigeait plus la main de la femme, mais la chevauchait, allant où elle voulait aller.
    Il la regarda mener son corps vers la jouissance. Avec un frisson, elle l’enlaça de sa main libre et l’attira vers elle pour l’embrasser. Elle poussa son ventre plus haut, pressant ses cuisses contre leurs mains jointes. Son dos demeura un moment arqué, puis elle retomba, pantelante.
    Elle ouvrit les yeux.
    — Vasha, murmura-t-elle, viens avec moi demain.
    Il promena les yeux sur son corps aux cuisses relevées. La douceur de ses jambes était comme une torture. Il se remit au-dessus d’elle, glissa ses genoux entre les siens.
    — C’est comme ça dans la taïga, dit-il en s’abaissant. Les animaux s’accouplent, puis ils chassent.
    La lumière du matin révélait les cicatrices du Mamayev Kourgan. La neige, qui était tombée jusqu’à l’aurore, ne cachait pas les entailles des tranchées, ne remplissait pas les cratères donnant à la pente est du promontoire un aspect lunaire. Le givre envoyait des éclats de diamant dans la lunette de Zaïtsev qui faisait glisser son réticule sur le secteur 6.
    — Regarde le sommet, il n’y a pas de neige, lui fit observer Tania. Il paraît que c’est parce que le sol reste chaud à force d’être bombardé…
    Le Mamayev Kourgan offrait une vue sur la ville et la Volga. Trois mois plus tôt, en août, des soldats russes guettant du haut des châteaux d’eau construits sur la colline avaient vu la poussière soulevée par les chars allemands déferlant dans la steppe. Ce matin, c’étaient des guetteurs nazis qui occupaient le sommet, Zaïtsev le savait. Les deux armées avaient contrôlé le tertre tour à tour sans jamais le garder très longtemps, chaque camp subissant le pire de ce que l’ennemi pouvait lui infliger pour reprendre la crête.
    Zaïtsev et Tania étaient accroupis dans une tranchée à la lisière ouest du no man’s land, devant un impossible dédale de matériel cassé, de canons abandonnés. La neige accumulée sur les cadavres leur élevait un tertre funéraire.
    Le Lièvre tira le périscope de son sac à dos pour explorer plus profondément le terrain qui montait devant eux. Il faut que je provoque quelque chose, se dit-il. Il savait que le gibier se raréfiait sur le Mamayev Kourgan. Les combats avaient été si intenses que ceux qui avaient survécu dans ce secteur savaient probablement

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