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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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casquette rabattue sur les yeux de sorte qu’on ne voyait quasiment pas son visage.
    — De quoi s’agit-il ? demanda-t-il.
    — Votre amie Charissa, l’avocate, nous a recommandé de visionner les enregistrements de la caméra de surveillance du hall de l’hôtel l’après-midi où Petitier a été tué. Cet homme est arrivé une heure avant Petitier. Il a commandé un café au bar, pris une table et gardé les yeux rivés sur la porte d’entrée. Comme vous pouvez le voir, il n’a même pas touché à son café. Lorsque Petitier est entré, il a patienté quinze secondes, puis il l’a suivi jusqu’à l’ascenseur. Je suis sûr qu’il l’attendait.
    — Probable, admit Knox. Et savez-vous où il est allé ?
    — Non, les enregistrements suivants sont encore en cours de visionnage.
    — Mais vous croyez qu’il s’agit du tueur ?
    — Disons simplement que nous aimerions lui parler. Est-ce que vous le reconnaissez ?
    Knox observa un des clichés de près. Il était sûr qu’il ne s’agissait ni de Nergadze, ni d’un de ses hommes. Ce n’était probablement pas un congressiste et, pourtant, il avait l’impression que ce visage ne lui était pas inconnu.
    — Je ne sais pas, murmura-t-il en rendant le dossier à Theofanis. Mais j’en conclus qu’Augustin n’est plus soupçonné du meurtre de Petitier.
    — Nous avons encore des questions à lui poser, précisa Theofanis, par exemple : que transportait-il dans ce sac en toile qu’il a emporté à l’aéroport ?
    Soudain, Knox comprit. La réponse lui parut si évidente qu’il ne put s’empêcher de rire.
    — Des roses ! annonça-t-il.
    — Je vous demande pardon !
    — Quand je l’ai vue sortir du terminal, Claire portait un immense bouquet de roses blanches. Voilà ce qui se trouvait dans ce sac !
    — Votre ami a pu l’acheter à l’aéroport.
    — Bien sûr ! ironisa Knox. Il a préparé l’arrivée de Claire pendant une semaine. Il voulait que tout soit parfait. Alors il a sans doute pris le risque de ne pas trouver de fleuriste à l’aéroport !
    Il en eut assez de tout ça tout à coup, de Theofanis, de ces soupçons interminables, de cette détermination à trouver un coupable. Il sauta de la table d’examen et grimaça de douleur.
    — Je m’en vais, déclara-t-il. Il faut que j’aille en Crète.
    — Vous n’irez nulle part sans notre autorisation.
    — Alors je vous conseille de me la donner, à moins qu’un de vos collègues ne préfère m’envoyer à l’hôpital pour que je tienne compagnie à Augustin...
    Theofanis soutint le regard de Knox pendant quelques secondes et céda.
    — Il est trop tard, vous avez raté le dernier vol, indiqua-t-il. Mais je peux vous ramener à Athènes, si vous voulez. Vous partirez demain matin.

Chapitre 39
    I
    Gaëlle se réveilla en sursaut au milieu du concert matinal des oiseaux. Elle sentit sur sa nuque et son épaule le souffle de Iain, qui avait de nouveau passé un bras autour d’elle. Mais ce n’était pas cela qui l’avait perturbée, bien qu’elle se soit raidie aussitôt. En fait, elle venait seulement de saisir les implications de ce qu’il avait dit juste avant de s’endormir : « Je déteste Athènes. C’est ce que j’aime le moins dans mon travail. Je passe la moitié de ma vie à y faire des allers et retours. » C’était assez anodin, excepté le rire forcé qui avait suivi. Sur le coup, elle n’y avait pas prêté attention mais, de toute évidence, Iain s’était rendu compte trop tard qu’il avait dit quelque chose de stupide.
    Elle tourna avec précaution sur le dos et inclina la tête vers lui. Elle regarda un instant sa bouche entrouverte, sa barbe blonde naissante, le mouvement de sa poitrine. Il était le seul ici à connaître Petitier, à savoir ce qu’il avait fait pendant ces vingt dernières années. Or, il se dépréciait toujours et rêvait de faire une grande découverte. Elle souleva son bras le plus lentement possible. Il remua mais ne se réveilla pas. Elle se leva, sortit de la chambre sur la pointe des pieds et referma la porte derrière elle sans faire de bruit.
    Le sac à dos de Iain était posé contre le mur, à côté de la porte d’entrée. Gaëlle le tira vers elle ; sa respiration s’accéléra. Le tissu semblait chargé d’électricité statique. Elle n’avait pas l’habitude de fouiller dans les affaires des autres, mais elle ne put s’en empêcher. Elle ouvrit une poche latérale et trouva

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