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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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traversé plusieurs fois, on sait que chaque zone a un aspect particulier. Certaines régions sont plates sur des kilomètres, comme les salants des États-Unis, où l’on bat des records de vitesse. D’autres ressemblent à une mer déchaînée qui aurait été figée dans le sable. Et même si les couches superficielles sont changeantes, les formes du relief demeurent immortelles. Ici, Knox avait déjà exploré beaucoup de collines et de crêtes de sable.
    L’air était un peu vaporeux et la visibilité s’en trouvait réduite. Mais au nord, Knox aperçut la crête sombre d’un escarpement qu’il connaissait. Ils y seraient dans une demi-heure. Il regarda sa montre. Ils avaient le temps.
    — On devrait manger, dit-il à Rick. Cela permettra au moteur de refroidir.
    Ils s’assirent à l’abri de la jeep et rincèrent le riz et les légumes qu’ils avaient achetés dans de l’eau, tandis que le moteur craquait sous l’effet du changement de température. Quand ils eurent terminé, ils remplirent le radiateur et repartirent. Ils rejoignirent la piste exactement à l’endroit où Knox l’avait prédit et avancèrent à nouveau dans le désert, qui n’en finissait pas. Mais celui-ci n’était pas infini. Peu de temps après la tombée de la nuit, ils arrivèrent sur une route. A partir de ce moment-là, ils progressèrent rapidement et, une heure plus tard, atteignirent Siwa et sa place principale.
    — Je tuerais pour une boisson fraîche, murmura Rick.
    — Pas si c’est moi qui la vois le premier.
     
    II
    Mohammed se ravitailla en carburant à cinquante kilomètres au nord de Siwa. Puis il conduisit pendant une demi-heure avec son téléphone portable à côté de lui, jusqu’à ce que celui-ci capte un signal, et se gara au bord de la route pour appeler Nur. Le simple fait d’entendre la voix de sa femme lui fit du bien. L’idée que l’avenir lui réservait un sort funeste le taraudait de plus en plus. Mais lorsque Nur prononça le prénom de Leila, il se répandit brusquement en paroles désordonnées pour lui dire qu’il les aimait toutes les deux, que si quelque chose tournait mal et qu’elle ne devait plus le revoir...
    — Ne dis pas des choses pareilles ! s’écria-t-elle.
    La détresse qu’il perçut dans la voix de Nur le ramena à la raison.
    Il respira profondément pour se calmer, lui assura que tout allait bien et qu’ils se verraient le lendemain soir. Puis il raccrocha, éteignit son portable avant qu’elle n’ait le temps de le rappeler et regarda sa montre. Il n’était pas cinq heures. Il avait bien roulé. Il sauta du camion et marcha un peu le long de la route. Il s’accroupit, puis ramassa une poignée de sable, qu’il laissa filer entre ses doigts. Il regarda les quelques grains restés sur sa main. Le sable était si chaud après voir été exposé toute une journée au soleil brûlant qu’il avait la peau rouge. Il en prit une autre poignée, comme s’il pouvait, en se punissant lui-même, éviter un châtiment plus grave par la suite.
    Un Bédouin klaxonna dans son camion blanc poussiéreux et se pencha par la fenêtre pour lui demander s’il avait besoin d’aide. Mohammed le remercia en lui faisant signe de poursuivre sa route. Il était si fatigué que le temps semblait passer deux fois moins vite que d’habitude. Le soleil descendit sur l’horizon et se coucha enfin. L’obscurité tomba rapidement. Mohammed regardait fixement la route qui venait de la côte. Elle était si droite et si plate qu’elle aurait pu être bâtie par les Romains. Lorsqu’il vit deux 4 x 4 et un camion de transport au loin, il se leva, brossa son pantalon couvert de sable et remonta dans sa cabine. Les véhicules ralentirent à sa hauteur. Une lumière s’alluma dans l’un des 4 x 4. Nicolas se pencha par la fenêtre et fit signe à Mohammed de suivre le convoi. Mohammed leva le pouce et démarra. Ils parcoururent ainsi quelques kilomètres jusqu’à Siwa puis s’enfoncèrent dans le désert.
     
    III
    Gaëlle marchait dans la rue lorsqu’elle vit Knox, qui vidait une bouteille d’eau glacée en compagnie d’un autre homme sous le store d’un café. Elle hésita puis s’approcha de lui. Il leva les yeux, surpris de la voir.
    — Gaëlle, dit-il d’un air embarrassé.
    — Daniel.
    — Je te présente Rick. C’est un ami.
    — Est-ce qu’on peut se parler en privé ?
    — Bien sûr.
    Il indiqua la route et elle hocha la tête.
    — Ça ne te

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