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L'enquête russe

L'enquête russe

Titel: L'enquête russe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-François Parot
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Seran
    – Mme la vicomtesse de Belsunce
    – M. le prince de Condé
    – M. le duc de Bourbon
    – M. le comte de Puisségur
    – M. le comte et Mme la comtesse d’Expinchal
    – Milady Southuel
    – Mme la comtesse d’Amassait
    – M. le comte et Mme la comtesse d’Orette
    – M. de St Laurent
    – M. Igor de Rovski
    – M. le comte et Mme la comtesse de Colbert
    – M. le marquis de Joudeuil
    – M. le marquis et Mme la marquise de Bethizi
    – M. le marquis de Brancas
    – M. le maréchal et Mme la maréchale de Noailles
    – M. le prince de Montbarrey
    – M. le prince de St Maurice
    – M. le comte de Scey
    – Mme la princesse de Nassau
    – M. le duc de Nivernois
    – M. le prince Auguste Sulkowski
    – Mme la duchesse de Gesvres
    – M. le chevalier de Mahoni
    Nicolas s’adressa au laquais, jeune homme de bonne mine et à l’air éveillé.
    — Ce comte de Rovski, vous rappelez-vous sa mine ?
    — Oui, monsieur, il portait un bel uniforme d’officier et sa taille m’a impressionné.
    — S’est-il seulement fait inscrire ou a-t-il été reçu par le prince ?
    — Dans les premiers, monsieur, dans les premiers ! Son Altesse impériale l’a longuement reçu, je m’en souviens très bien. Et pourtant il rentrait à peine de Versailles ! Le 21 mai, je crois.
    — Merci, mon ami.
    Ainsi il avait bien vu Paul. Et pourtant le grand-duc lui avait affirmé ne point l’avoir vu. Il avait même manifesté une haineuse acrimonie à l’égarddu dernier sigisbée de son impériale mère. Il était hors de question de mettre Paul face à ses contradictions. Il se garderait bien de s’y risquer. Lui mettrait-il le feu sous le ventre qu’il y perdrait tout son crédit. Sartine, pour le coup, ne lui pardonnerait pas d’avoir ainsi gâté la partie. C’était en tout cas un élément important qu’on devait insinuer dans les épures de réflexion. À tout le moins, cela pourrait éviter d’enfiler de fausses voies . Un doute l’assaillit. Le fait ne possédait peut-être pas le sens qu’il lui donnait. Le comte avait pu rester inaperçu, perdu dans un groupe. Lors de ces audiences protocolaires, le recevant se donne à tous et ne prête attention à personne. Restait que, presque aussitôt, il était assassiné !
    Le majordome revint vers lui.
    — Connaissez-vous le comte de Rovski ?
    — Qui ne le connaît à Saint-Pétersbourg. Son aventure avec notre impératrice a défrayé la chronique. Son Altesse le déteste.
    — C’est bien ce que j’avais cru comprendre. Alors, selon vous, pourquoi l’a-t-il reçu ?
    L’homme haussa les épaules, évasif.
    — Puis-je encore, dit Nicolas d’un ton doucereux qui le surprit lui-même, solliciter votre mémoire et votre connaissance des entours du prince ?
    — Monsieur demande, je réponds.
    — Quand et comment Dimitri, le nouveau secrétaire du prince, est-il arrivé ?
    Il n’y eut pas un instant d’hésitation.
    — Un courrier impérial l’a annoncé dès l’installation de Leurs Altesses à Paris. Sa venue a suivi presque aussitôt. Il aurait débarqué dans un port du Nord.
    — Lequel ?
    — Calais, je crois.
    — C’est bien d’Ivan Kripaeev dont nous parlons ?
    Le piège était grossier, mais il avait souvent fait ses preuves. Le majordome y tomba avec une sorte de haut-le-cœur qu’il ne put dissimuler tout à fait.
    — Monsieur est très bien renseigné. C’est en effet le vrai nom de Dimitri.
    — Et le pourquoi de cet autre nom ?
    — Ce fut la volonté de notre prince… Il a une particulière dévotion pour le saint de ce nom.
    Cette raison en valait une autre, mais Nicolas n’était pas convaincu.
    — De fait, reprit le majordome, Dimitri, dernier représentant de la dynastie des Riourik, fut assassiné à l’âge de neuf ans par le régent d’alors, Boris Godounov. Il y a eu force miracles sur sa tombe.
    Cette histoire avait-elle influencé l’esprit agité du tsarévitch ? Fils d’un souverain assassiné sur ordre de sa mère, bourrelé de craintes quant à son propre sort, le nom du saint thaumaturge lui apparaissait-il comme un bouclier sanctifié face aux menaces, réelles ou imaginaires, qui l’environnaient ?
    — Encore une question, je vous prie. À quelle date le secrétaire Kripaeev, alias Dimitri, a-t-il paru à l’ambassade ?
    — Je puis facilement vous le dire. Le 22 mai. Je m’en souviens parfaitement. Dans la matinée, de grands cris furent entendus

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