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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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ajouta-t-il avec un brin de provocation.
    je ne réagis pas.
    - Le garçon qui vous a agressé est mort, à l'heure qu'il est. On vous l'a dit ?
    - Non! je croyais qu'il-
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    - Ce n'est pas la police israélienne, même si elle ne l'a pas assez bien protégé. Et ce n'est pas nous non plus.
    - qui, alors ?
    - Les autres...
    - quels " autres " ?
    - C'est la question.
    Il y eut à nouveau un silence. Nous ne nous quittions pas des yeux.
    - Les Israéliens ne sont pas nos amis, déclara Saleh.
    - J'avais cru le comprendre.
    - Nous sommes en guerre pour notre vie et notre pays et je...
    - …pargnez-moi la propagande, je connais. je ne vois pas ce que vous attendez de moi.
    - Le garçon qui vous a agressé et des dizaines d'autres comme lui sont recrutés chaque jour pour nous nuire. ¿ nous autant qu'aux Israéliens. Nous sommes un mouvement de libération qui a une stratégie et une politique.
    Eux... Eux, ils ne défendent pas les intérêts de la Palestine! Nos objectifs ne sont pas les mêmes. D'ailleurs, ils cherchent à nous détruire, nous, le Hamas, tout autant que les Israéliens. Vous comprenez?
    - je n'en suis pas s˚r... Si vous ignorez qui sont ces " autres ", pourquoi pensez-vous qu'ils veulent vous détruire ?
    - C'est simple : parce que leurs actions nous font autant de mal qu'elles en font aux Israéliens. Parce que, s'ils agissaient pour le bien de notre cause, ils ne se cacheraient pas de nous! Ils recrutent leurs soldats et même détournent les nôtres pour les lancer contre nous...
    La colère lui avait fait hausser le ton, il s'en rendit compte. E jeta un regard vers la terrasse avant d'ouvrir plus grande sa tunique. Il tira une disquette informatique de la poche de sa chemise et me la tendit.
    - je suppose que vous connaissez les réseaux Internet. C'est comme ça qu'ils recrutent leurs combattants. E nous serait possible de remonter jusqu'à eux par nos propres moyens, mais...
    Il hésita; j'attendis.
    - Il se peut qu'il y ait parmi nous quelqu'un qui...
    - qui vous trahisse?
    Il inclina la tête, mal à l'aise, avant de reprendre très vite 371
    - Cela nous prendrait du temps. Et nous n'avons pas le temps. Il se prépare quelque chose, il faut faire vite. Sur cette disquette, il y a des codes, des noms de sites et des bdites e-mail OŸ les garçons vont prendre leurs ordres. Vos amis israéliens pourraient s'en servir. Pour une fois, si nous mettions nos informations en commun, nous aurions davantage de chances de réussir.
    - Sympathique coopération! remarquai-je, retenant mal mon ironie.
    Youssef Saleh balaya sa moustache du revers de l'index.
    - Nous n'avons pas le choix, dit-il en souriant à derriL
    - Vous n'avez aucune idée de qui sont ces " ils " ?
    Il hésita à nouveau, plus embarrassé que jamais. Cet embarras me sembla la meilleure preuve de sa sincérité. De toute évidence, il prenait des risques très personnels avec cette ambassade incongrue. E finit par hocher la tête, comme à regret.
    - Nous avons une idée. J'espère que c'est une mauvaise idée. je dois partir, maintenant... Nous nous reverrons peut-être.
    Il me tendit la main.
    - je vous remercie. J'espère que ce que je fais est utile et bien po1*r...
    Pour nous tous! Inch Allah!
    A l'instant de sortir, il désigna les cafés.
    - Ils sont payés.
    Mais ils étaient froids.
    La nuit était jaune. La buée de leur respiration opacifiait les vitres du 4
    X 4 et dissolvait les formes dantesques à l'extérieur. Les éclairages puissants du complexe se réverbéraient partout dans la blancheur. La montagne de sel était plus fantasmagorique que jamais. Elle semblait s'être recouverte d'un peuple de gnomes patients et douloureux, attendant la fin de la nuit agrippés aux pentes, veillant sur l'éternité de leur propre prison. Le tintamarre des machines ne cessait pas.
    Par moments, malgré le confort des sièges rabattus du Range Rover, Tom pouvait sentir un frémissement venu du sol, comme si un animal monstrueux le fouillait en profondeur.
    Calimani dormait, écrasé de fatigue et de vin. Tom aussi avait dormi à
    cause du vin. Il s'était réveillé la bouche p‚teuse, la cer-372
    velle confuse, incapable de se rappeler leur conversation pendant le repas-sandwichs, au milieu de cette immensité hors la vie. Puis il avait pensé à
    Orit et, maintenant, il craignait de ne pouvoir se rendormir.
    Il songea qu'à son retour àjérusalem il ne pourrait pas la fuir, et il

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