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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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Reich s’était écrasé non loin de Munich. Il avait donné la date, l’heure présumée et l’endroit. Les pilotes avaient tous les deux été tués dans le crash et la cargaison récupérée par des membres de la résistance. Des officiers de renseignements avaient été en mesure de confirmer qu’il y avait bien eu un crash d’avion concordant avec le témoignage de Spacil. Mais la présence de sa prétendue cargaison n’avait pas pu être confirmée.
    Et puis il y avait le problème des joyaux de la Couronne. Et cela était le plus important pour l’enquête de Horn. Spacil prétendait avoir entendu parler des trésors au cours d’une réunion des chefs d’état-major du RSHA d’Himmler, qui s’était tenue dans le bureau de Kaltenbrunner à Berlin le 1 er  avril. Pendant la réunion, Müller, le chef de la Gestapo, avait informé Kaltenbrunner et les membres du RSHA que les objets d’art avaient été protégés. D’après ce que Spacil estimait être des ordres venant du Reichsführer-SS, les cinq trésors majeurs de la collection du Saint Empire avaient été mis sous scellés à l’intérieur de coffres en zinc fabriqués pour l’occasion, et déménagés du bunker de l’allée du Forgeron par un officier de la Gestapo digne de confiance. Ils avaient été transportés ensuite par la route jusqu’au château de Fischhorn à l’arrière de la Mercedes d’Himmler, puis immergés dans la partie sud du lac. Spacil prétendait ne pas savoir qui avait été dépêché à Nuremberg pour accomplir la tâche en question, ni qui était susceptible de fournir d’autres détails.
    Tout comme ses récits à propos d’autres trésors cachés, ce que disait Spacil pouvait être vrai. Les conteneurs en cuivre mentionnés par Lutze, le directeur du musée, et les deux conseillers municipaux, pouvaient avoir été placés à l’intérieur de caisses en zinc plus grandes pour les protéger des éléments. À moins qu’Himmler et ses adjoints, ou Lutze lui-même, n’aient été bernés sur le contenu du coffre. Mais le détail le plus important – le déménagement des trésors dans des conteneurs scellés – cadrait avec le témoignage des conseillers municipaux Fries et Schmeissner.
    En se fondant sur ce qu’avait dit Spacil aux enquêteurs, le CIC avait essayé en vain de localiser les joyaux de la Couronne dans le lac Zell. Le fait que le CIC ne soit pas parvenu à retrouver la Mercedes d’Himmler ne prouvait pas que Spacil mentait. Les eaux fraîches et placides du lac étaient très profondes, rendant difficile toute opération de récupération. On mettrait peut-être des semaines ou des mois avant de localiser la voiture avec les trésors, et on ne savait même pas s’ils étaient à l’intérieur.
    Rosenthal trouvait qu’il y avait suffisamment de précisions dans le récit de Spacil pour croire que les joyaux de la Couronne étaient effectivement venus échouer dans le lac Zell.
    Â«Â C’est seulement une question de temps, et ils réapparaîtront, dit-il. En même temps que la voiture d’Himmler et, pourquoi pas, les journaux intimes du Führer. »
    Horn n’était toujours pas convaincu. Outre la question du métal employé pour fabriquer les conteneurs, plusieurs choses le troublaient.
    Pourquoi, d’abord, la destination des trésors aurait-elle été discutée ouvertement au cours d’une réunion des chefs du RSHA ? Si Himmler avait eu l’intention de garder l’endroit secret pour un mouvement de résistance nazi ou néonazi, pourquoi le divulguer devant des hommes dont, à ce moment de la guerre, il pouvait raisonnablement penser qu’ils seraient peut-être un jour interrogés par des enquêteurs du renseignement, ou accusés de crimes de guerre ? Mieux valait confier cette information à un agent secret, quelqu’un qui n’apparaîtrait pas sur les radars des Alliés, comme Spacil, qui n’avait pas révélé à ses collègues officiers de haut rang les endroits où il cachait son

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