Les reliques sacrées d'Hitler
petits, ils avaient pu être mis dans la caisse 11 avec les glaives et ensuite sortis du bunker. Mais quand avaient-ils été pris, et par qui ? Il nây avait pas un seul indice.
Horn ne pouvait rien tirer de plus de cette chambre forte. Après avoir examiné soigneusement les caisses vides, il sâintéressa aux questions de sécurité. Le rapport postérieur aux faits du capitaine Peterson indiquait quâil était entré dans le bunker avec la compagnie E ainsi que dâautres hommes, mais nâavait pas ouvert les différentes cellules de stockage. Lâinspection des cellules de stockage et de la chambre forte avait eu lieu plus tard, après lâarrivée des forces dâoccupation et après que la majorité des forces américaines eut quitté la ville. àFrancfort, Hammond avait évoqué un retard certain.
« Comment vos hommes ont-ils eu accès aux chambres fortes ? demanda Horn.
â Dreykorn, bien entendu, répondit dâemblée Thompson. Il a ouvert la chambre forte environ un mois après le départ des hommes du général Frédéric. »
Comme autre explication, le capitaine ajouta quâil nâavait eu ni le temps ni les moyens de lâouvrir quand lui et ses hommes étaient arrivés à Nuremberg le 21 avril, le lendemain de la fin des combats. Compte tenu de la situation tragique qui régnait dans la ville, il avait décidé que les trésors supposés cachés à lâintérieur du bunker y étaient plus en sécurité que nulle part ailleurs. Avec les problèmes logistiques rencontrés pour monter des centres médicaux et de distribution de nourriture, ainsi que lâagitation civile qui montait à mesure que les habitants sâaccoutumaient à lâoccupation, plusieurs semaines sâétaient écoulées avant que Thompson ait tenté dâaccéder au bunker. Entretemps, les renseignements militaires avaient identifié les probables détenteurs des clés et de la combinaison de la serrure : le maire Willy Liebel et le chargé de la défense, Karl Holz, à présent décédés.
On pensait que Liebel sâétait donné la mort dans son bureau dâune balle dans la tête, avec une arme de gros calibre retrouvée près de son corps. Le visage du cadavre étant méconnaissable et ses poches vides, une première identification avait été difficile, mais une certaine bague au petit doigt et un mouchoir avec un monogramme avaient finalement permis de confirmer que la victime était bien le maire Liebel.
Le corps de Holz avait été retrouvé dans la cour devant le quartier général de la Gestapo. Une enquête préliminaire avait conclu quâil sâétait barricadé dans son bureau avec un des officiers SS dâHimmler pendant que lâinfanterie donnait lâassaut de lâimmeuble. Des coups de feu avaient été échangés à travers la porte et lâofficier SS avait été tué. Holz sâétait échappé par un trou dâobus dans le mur et avait atterri par terre à lâextérieur. Un soldat américain lâavait repéré en train de fuir à travers la cour et lui avait tiré une balle dans la nuque. Il sâétait vidé de son sang avant quâon puisse venir à son secours.
Dâaprès Thompson, ses hommes et lui avaient retourné la ville dans tous les sens sans trouver ni clés ni combinaison de serrure. Tous les papiers relatifs au bunker avaient été brûlés avant leur arrivée.
Ãtant donné que le capitaine nâavait même pas remarqué la trappe de secours, Horn ne pouvait pas prendre ses propos comme argent comptant. Le fonctionnement dâune telle installation avait dû générer des masses de paperasses. Quant à la hiérarchie nazie, bien connue pour son amour des archives, elle aurait certainement gardé des doubles des ordres de travail et des listes du personnel.
Horn prenait des notes tandis que Thompson continuait son histoire. Celui-ci, sachant imminente lâarrivée de Mason Hammond, le chef de la MFAA, avait décidé quâil était temps dâouvrir la chambre forte, conscient que son enquête était dans lâimpasse et que le gouverneur Fuller
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