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Lettres - Tome II

Lettres - Tome II

Titel: Lettres - Tome II Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pline le Jeune
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pour mes affections, qui sont honorables (je l’espère du moins), faites que je puisse me glorifier de votre estime non seulement pour moi, mais encore pour un ami.
     
    V. – C. PLINE À L’EMPEREUR TRAJAN.
    Il lui demande le droit de cité en faveur de son médecin Harpocras et de deux femmes affranchies.
     
    L’an dernier, seigneur, une très grave maladie a mis ma vie en danger ; j’eus recours à un médecin, dont je ne peux reconnaître dignement la sollicitude et le zèle, si vos bontés ne m’aident à m’acquitter. Je vous prie donc de lui accorder le droit de cité romaine. Il est en effet de condition étrangère, puisqu’il a été affranchi par une étrangère. Lui, s’appelle Harpocras. Sa patronne était Thermutis, femme de Théon, morte depuis longtemps. Je vous prie encore de donner le droit des citoyens romains, à Helia et à Antonia Harméridès, affranchies d’Antonia Maximilla, femme d’une grande distinction ; ceci, je vous le demande à la prière de leur maîtresse.
     
    VI. – C. PLINE À L’EMPEREUR TRAJAN.
    Remercîment.
     
    Je vous remercie, seigneur, d’avoir bien voulu accorder sans retard le plein droit des citoyens aux affranchies d’une dame de mes amies et le droit de cité romaine à mon médecin, Harpocras. Mais quand j’ai voulu donner son âge et son revenu, comme vous me l’aviez recommandé, des gens plus instruits que moi m’ont averti que je devais obtenir pour lui d’abord le droit de cité à Alexandrie, puis à Rome, puisqu’il était égyptien. Mais moi, croyant qu’il n’y avait aucune différence entre les Égyptiens et les autres étrangers, je m’étais contenté de vous écrire qu’il avait été affranchi par une étrangère et que sa patronne était morte depuis longtemps. Je ne me plains pas cependant de mon ignorance, puisqu’elle me permet de recevoir de vous plusieurs faveurs pour le même homme. Je vous prie donc, pour que la loi m’autorise à jouir de votre bienfait, de lui accorder le droit de cité à la fois d’Alexandrie et de Rome. Pour que rien ne pût retarder encore l’effet de vos bontés, j’ai envoyé son âge et son revenu à vos affranchis, comme vous me l’aviez prescrit.
     
    VII. – TRAJAN À PLINE.
    Consentement.
     
    J’ai résolu, suivant la règle établie par les empereurs précédents, de ne donner le droit de cité à Alexandrie qu’avec précaution. Mais, puisque vous avez déjà obtenu pour Harpocras, votre médecin, le droit de cité romaine, je n’ai pas le courage de dire non à votre nouvelle demande Seulement vous devrez me faire savoir de quel nome il est, afin que je vous envoie une lettre pour Pompéius Planta, gouverneur d’Égypte, qui est mon ami.
     
    VIII. – C. PLINE À L’EMPEREUR TRAJAN.
    Il lui demande un congé.
     
    Votre divin père, seigneur, ayant exhorté tous les citoyens à la magnificence par un très beau discours et par l’exemple le plus honorable, je lui demandai la permission de transporter dans mon municipe les statues des empereurs, qui m’étaient échues dans des terres lointaines à la suite de plusieurs successions, et que je gardais telles que je les avais reçues. Je le priai de m’autoriser à y joindre la sienne {95} . Dès qu’il m’eut donné son consentement, accompagné de sa plus entière approbation, j’écrivis aux décurions, de m’assigner un emplacement, pour y faire bâtir un temple à mes frais. Eux, pour honorer mon entreprise, me laissèrent le choix du lieu. Mais d’abord ma santé, puis celle de votre père, enfin le souci de la charge que vous m’avez confiée, m’ont retenu ; aujourd’hui je crois pouvoir aisément me rendre sur les lieux. Car mon mois de service finit aux calendes de septembre et le mois suivant a beaucoup de jours fériés. Je vous demande donc avant tout la permission d’orner aussi de votre statue le temple que je vais bâtir. Je vous prie ensuite, afin que je puisse exécuter ce projet le plus tôt possible, de m’accorder un congé. Mais il n’est pas digne de ma franchise de dissimuler à votre bonté, que du même coup vous servirez beaucoup mes intérêts particuliers. La location des terres, que je possède dans le même pays, et qui d’ailleurs excède quatre cent mille sesterces, est très pressante, car le nouveau fermier doit faire la prochaine taille de la vigne. De plus de mauvaises récoltes répétées m’obligent à songer à des remises, dont je ne puis établir le montant que sur

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