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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Reymond
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meurtre, mais que l'ensemble de l'explication avancée méritait un bémol.
    *
    Le concept ne manquait pas d'intérêt, ni de piquant : Marilyn ne s'était pas suicidée… volontairement. Son overdose résultait d'un accident et non d'un geste calculé destiné à mettre fin à ses jours.
    L'idée, murmurée par certains et reprise aujourd'hui par quelques défenseurs du suicide, avançait que Monroe, au long de cette soirée fatale, avait consommé du Nembutal à intervalles réguliers. Plus précisément, le scénario évoqué assurait qu'elle avait pris quatre comprimés une première fois puis, assommée par ce dosage, ne se souvenant plus de son geste, avait réitéré son geste. Et ce à plusieurs reprises, jusqu'à saturer accidentellement son organisme par une overdose fatale de barbituriques.
    L'idée paraissait séduisante et, pour tout dire, avant que je ne m'intéresse à certains détails scientifiques, avait failli emporter ma conviction. De fait, elle répondait à l'ensemble de mes doutes. Puisque les véritables conditions du tournage de Something's Got to Give et les derniers mois de la vie de Monroe ne correspondaient pas au portrait brossé par beaucoup et remettaient définitivement en question la théorie du suicide qui, a priori, me semblait pourtant la plus logique, c'était bien qu'il était arrivé quelque chose d'approchant.
    Certes, de manière générale, un suicide relève d'une décision complexe et souvent inexpliquée. Mais, observant les derniers clichés de la star, lisant l'intégralité de son ultime entretien à Life , j'avais du mal à imaginer Marilyn autrement que dans le désir de vivre. Un « pur » suicide, si je puis dire, ne cadrait plus. Et d'un coup, alors que j'avais abandonné la thèse de la mort volontaire, une explication pas si éloignée pouvait satisfaire mes interrogations. J'avais de quoi être rassuré.
    Hélas – pour ma tranquillité d'esprit – cette solution butait sur une impossibilité médicale !
    *
    Le premier écueil était d'envergure.
    Afin de valider la théorie du suicide accidentel, il fallait accepter l'idée que Marilyn ait avalé quarante-sept comprimés de Nembutal sans jamais réaliser qu'elle dépassait la dose maximale. Un chiffre énorme déduit par Curphey, Abernathy et Noguchi, après qu'ils eurent converti le taux de somnifère retrouvé dans le sang de l'actrice. Même si certains médecins, nous le verrons, ramenaient cette donnée à vingt-quatre pilules, le chiffre n'en demeure pas moins extrêmement élevé.
    Si l'on suivait l'analyse de Noguchi, cela signifiait que la Blonde, après avoir avalé la dose normale de quatre comprimés, aurait à onze reprises reproduit le même geste, oubliant qu'elle venait de le faire dix minutes plus tôt. Et même en partant de l'hypothèse la plus conservatrice, il convenait quand même d'accepter que la star ait ingurgité cinq prises supplémentaires sans s'en rendre compte.
    En vérité, épiloguer sur la répétition ne servait à rien car, en fait, aucun des deux scénarios ne fonctionnait ! Et il était désormais possible de le prouver.
    *
    En octobre 2003, nous l'avons vu, la chaîne Discovery Channel diffusait un documentaire consacré à la mort de Marilyn dans le cadre de sa série Unsolved History . Ce programme proposait différentes expériences scientifiques menées par le Dr Nicholas Cozzi de la Brody School of Medicine. Grâce à une reconstitution in vitro , le médecin avait ainsi démontré que le jaune enrobant le Nembutal ne laissait pas de traces.
    D'autres points de cette affaire avaient été traités dans le documentaire. Et plus précisément la théorie de l'overdose par omission. Cozzi souhaitait savoir combien de doses de Nembutal pouvaient être ingérées avant que le sujet ne tombe dans un coma fatal. La science fut donc mise à l'épreuve : après avoir pratiqué un dosage de quatre comprimés, il avait été procédé à l'ingestion de quatre autres pilules toutes les dix minutes. Ensuite, on observa le temps de dissolution des comprimés dans un estomac reconstitué in vitro .
    Les conclusions de Cozzi furent sans appel. Marilyn n'aurait pas été capable de dépasser les deux ingestions accidentelles, puisqu'elle aurait perdu conscience. Dix à douze comprimés de Nembutal au maximum suffisaient pour glisser vers le sommeil éternel.
    *
    Éliminer la théorie du suicide accidentel limitait drastiquement et dramatiquement le champ des

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