Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
Vom Netzwerk:
immédiatement, murmura le samouraï.
    — Je suis contre, dit Yabu. Nous ne savons pas si nos
hommes sont à bord. Il pourrait y avoir un millier de samouraïs cachés aux
alentours. Ces hommes… » Il indiqua du doigt les
Gris, près du bateau portugais. « Ces Gris donneraient l’alarme. Nous ne
pourrions jamais prendre le navire et atteindre la haute mer. Nous avons besoin
de dix fois plus d’hommes.
    — Le général Ishido va bientôt être au courant, dit le
samouraï. Il y aura alors plus de gens hostiles à Osaka que de mouches
sur un champ de bataille. J’ai cent cinquante hommes en plus de ceux-là. C’est
bien suffisant.
    — Pas pour être en sécurité. Ce n’est pas suffisant si
nos marins ne sont pas prêts à souquer. Il vaudrait mieux créer un e diversion qui éloignerait les Gris et tous ceux qui peuvent s e cacher. Ceux-là aussi, dit Yabu en indiquant une nouvelle fois
les soldats postés près de la frégate.
    — Quel genre de diversion ? demanda Toranaga.
    — Mettre le feu à la rue ?
    — C’est impossible ! protesta le samouraï,
stupéfait. Nous ne pouvons pas mettre le feu à la rue.
    — Qu’y a-t-il de plus important ? lui demanda
Yabu. La destruction de quelques rues ou la mort de votre maître ?
    — Le feu se propage, Yabu-san. Nous ne pouvons pas
brûler Osaka. Un million de personnes y vivent, peut-être plus.
    — Est-ce là votre réponse ? »
    Couleur de cendre, le samouraï se tourna vers Toranaga.
« Sire, je ferai ce que vous me demanderez. Est-ce là ce que vous
désirez ? »
    Toranaga regarda simplement Yabu.
    Le daimyô secoua un doigt en montrant la ville,
méprisant. « Il y a deux ans, la moitié de cette ville a brûlé. Regarde-la
maintenant. Il y a cinq ans, a éclaté le Grand Incendie. Des centaines de
milliers de personnes sont mortes. Qu’avons-nous à en faire ? Ce ne sont
que des marchands, des boutiquiers, des artisans. »
    Toranaga savait que le feu ne se propagerait pas ; le
vent était trop faible. Mais un feu pourrait facilement devenir un holocauste
qui détruirait toute la ville, à l’exception de la forteresse. Ah ! si
seulement je pouvais la réduire en cendres, je n’hésiterais pas un seul
instant. Il tourna les talons et rejoignit les autres. « Mariko-san,
emmenez le pilote, six samouraïs et gagnez la galère. Faites semblant d’être
affolés. Dites aux Gris qu’il y a eu une embuscade – des bandits ou des ronin, vous ne savez pas très bien –, donnez-leur l’endroit exact et
dites-leur que vous avez été envoyée d’urgence par le capitaine des Gris qui
nous escortaient pour venir chercher des renforts, que la bataille fait
toujours rage, que vous pensez que Kiritsubo a été tuée ou blessée. Dites-leur
de se dépêcher. Si vous êtes convaincante, ils viendront tous à la rescousse et
s’éloigneront donc du bateau.
    — Je comprends très bien, Sire.
    — Montez à bord avec le pilote. Si nos marins sont là,
si le bateau est devenu sûr, revenez vers l’échelle de coupée et faites
semblant de vous évanouir. Ce sera notre signal. Faites-le exactement au haut
de l’échelle de coupée. »
    Toranaga posa son regard sur Blackthorne. « Dites-lui
ce que nous allons faire, mais ne lui dites pas que vous allez
vous évanouir. » Il se retourna pour donner des ordres à ses hommes
et des instructions spéciales aux six samouraïs désignés.
    Quand il eut fini, Yabu le prit à part. « Pourquoi
envoyez - vous le barbare ? Ne serait-il pas plus
prudent de le garder ici ? Plus prudent pour vous ?
    — Plus prudent pour lui, Yabu-san, pas pour moi. C’est
un leurre, un appât très utile.
    — Mettre le feu aux rues serait plus sûr.
    — Oui. » Toranaga pensa qu’il était mieux d’avoir
Yabu de son côté plutôt que de le voir du côté d’Ishido. Je suis content de ne
pas l’avoir forcé à sauter du haut de la tour, hier.
    « Sire ?
    — Oui, Mariko-san ?
    — Je suis désolée, Sire, mais l’Anjin-san demande ce
qui va se passer si le bateau est aux mains ennemies ?
    — Dites-lui qu’il n’est pas obligé d’y aller s’il ne se
sent pas le courage. » Blackthorne garda son calme quand elle lui transmit
la réponse.
    « Dites à Toranaga que ce plan n’est pas fait pour
vous, que vous devriez rester ici. Je peux très bien donner le signal, si tout
va bien.
    — Je ne peux pas faire ça, Anjin-san. Ce n’est pas ce
que m’a ordonné mon maître, lui dit

Weitere Kostenlose Bücher