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La Prophétie des papes

La Prophétie des papes

Titel: La Prophétie des papes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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me sens mal de vous avoir renvoyée.
    âˆ’ Cela n’a pas été facile à entendre non plus.
    âˆ’ Me pardonnez-vous ? »
    Elisabetta fut frappée par son ton étrange et suppliant.
    Â«Â Bien sûr, dit-elle. Je sais bien faire ce genre de chose.
    âˆ’ Il faut que vous veniez tout de suite chez moi, dit-il soudain. Vous êtes réembauchée. J’ai de nouvelles informations importantes. Il faut que nous en discutions. Je crois que je sais ce que veut dire le message : La clef se trouve en B .
    âˆ’ Ce soir ? demanda-t-elle en jetant un coup d’œil vers les fenêtres noires.
    âˆ’ Oui, ce soir », dit De Stefano précipitamment. Il y eut un autre silence. « Et apportez votre exemplaire du Faust . »
    Il lui donna son adresse et raccrocha brusquement.
    Â 
    Micaela sonna à l’interphone plusieurs fois, puis se servit de sa clef pour entrer. À l’intérieur, les lumières étaient allumées, mais personne ne lui avait ouvert. La chambre d’Elisabetta était vide et la porte de son père était fermée.
    Elle y passa la tête et l’entendit ronfler dans la pénombre.
    Arturo lui tapota l’épaule et elle referma la porte derrière elle sans un bruit.
    Â«Â Il y a un mot d’Elisabetta sur la table de la salle à manger », dit-il.
    C’était sur un morceau de papier et c’était bien la fine écriture d’Elisabetta.
    Â 
    Je sais que Zazo m’a dit de ne pas quitter l’appartement, mais j’ai eu un appel urgent. Le professeur De Stefano veut me voir à son appartement, 14 via Premuda. Tout ira bien. Je rentrerai avant onze heures.
    Elisabetta.
    Â«Â J’appelle Zazo », dit Micaela, en fouillant dans son sac à la recherche de son portable.
    Â 
    Zazo referma son téléphone d’un claquement sec et regarda sa montre.
    Â«Â Incroyable, marmonna-t-il.
    âˆ’ Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Lorenzo.
    Ils traversaient ensemble un des parkings du personnel du Vatican.
    Â«Â Ã€ l’exception de mon père, ma sœur Elisabetta est la plus intelligente des Celestino, mais parfois, elle est vraiment idiote. Il faut que je file via Premuda. Le trajet ne me prendra pas plus de cinq minutes. Je serai rentré dans un quart d’heure et nous bouclerons la journée. »
    Â 
    Le taxi fut ralenti par des travaux et il mit deux fois plus de temps pour arriver via Premuda. Bien qu’il eût une religieuse pour passagère, le chauffeur tint absolument à jurer et à faire des gestes obscènes par la fenêtre durant la plus grande partie de la course.
    Il laissa Elisabetta devant un joli immeuble recouvert de calcaire rose dont les volets étaient fraîchement repeints en vert. De Stefano habitait au premier étage. L’interphone bourdonna et elle monta à pied jusqu’à son appartement. Elle utilisa le petit heurtoir en bronze et attendit.
    La porte s’ouvrit trop rapidement pour que les convenances de politesse soient respectées.
    Un homme se trouvait là, mais ce n’était pas De Stefano.
    Elle reconnut immédiatement son visage inexpressif. C’était l’homme de la cabine téléphonique, son assaillant d’autrefois, le même qui était entré par effraction dans le couvent. Il tenait une arme à la main.
    Avant qu’Elisabetta puisse faire quoi que ce soit d’autre que laisser échapper un cri d’effroi, il l’attrapa par son habit et l’attira à l’intérieur.
    Â 
    Zazo enfonça le bouton de l’interphone de De Stefano et, n’obtenant aucune réponse, il appuya sur toutes les sonnettes simultanément jusqu’à ce que quelqu’un lui ouvre la porte.
    Lorsqu’il arriva sur le palier du premier étage, il eut juste le temps d’apercevoir, dans le couloir, un pan de tissu noir qui disparaissait. Puis la porte se referma dans un claquement bruyant.
    Zazo sortit le Sig de son holster, tira la culasse mobile pour armer et essaya de stabiliser ses mains tremblantes.
    Â 
    Elisabetta était à genoux. Elle avait été projetée à terre par la poigne brutale de l’homme. L’exemplaire du Faust tomba de son sac sur le carrelage.
    Elle vit, dans l’autre pièce, De Stefano étendu sur le sol, du sang s’écoulait de son œil

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