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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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moins que ça n’ait été un ours, tout simplement.
    Quoi qu’il en soit, s’il tombait sur un autre de ces fauves, Will devait à tout prix garder sa présence d’esprit. Non sans honte, il se rendit compte qu’il était assoupi au moment où ils avaient croisé l’animal. Folâtre et Abelard avaient dû l’alerter par un signal discret, mais le Rôdeur avait été trop exténué pour le remarquer.
    Il tira sur les rênes de sa monture. Il était grand temps de dormir un peu, ne serait-ce qu’une demi-heure, afin de reprendre des forces. Le désir qu’il avait de s’étendre, enveloppé dans sa cape bien chaude, et de fermer les yeux, était irrésistible.
    Il parcourut du regard la campagne environnante. Le terrain était pentu, car il s’approchait du sommet d’une grosse colline dépourvue de végétation. Dans le lointain, il distingua quelques masses irrégulières et, l’espace d’un instant, fronça les sourcils, intrigué.
    Puis il comprit. Il s’agissait des tumulus indiqués sur la carte. Les sépultures de guerriers morts des siècles plus tôt.
    Il se souvint de la remarque désinvolte qu’il avait adressée à Horace. Certains prétendent que ce genre d’endroit est hanté . Cela lui avait paru si facile à énoncer en plein jour, à des kilomètres de là. À présent, sur ce versant de colline, avec pour seule lumière celle des étoiles, cette idée lui sembla plus sinistre, et les tumulus eux-mêmes plus menaçants.
    — Charmant lieu que celui-ci, marmonna-t-il. Dire que tu l’as choisi pour te reposer.
    En gémissant, il descendit de cheval. Quand ses pieds touchèrent le sol, ses genoux cédèrent légèrement et il vacilla. Il noua la bride deCaracole au pommeau de la selle de Folâtre, desserra les sangles de ce dernier et chercha des yeux un endroit où s’allonger. Fantômes ou pas, il devait dormir.
    Le sol était dur et le froid traversait sa cape. Mais dès qu’il s’y étendit en poussant un soupir de contentement, il lui parut aussi moelleux qu’un matelas de plumes d’oie. Il ferma les paupières. Il se réveillerait d’ici une demi-heure. Sinon, Folâtre se chargerait de le secouer.
    Pour le moment, il pouvait enfin se reposer.

    ****

    Il se réveilla.
    D’instinct, il sut qu’il n’avait pas dormi une demi-heure. Quelque chose l’avait tiré de son sommeil. Une présence inconnue.
    Hostile.
    Il n’avait pourtant perçu aucun bruit. Aucun son n’avait pénétré son esprit assoupi. En revanche, il avait senti quelque chose. Tout près.
    Il garda les yeux plissés, si bien qu’un observateur potentiel n’aurait pu deviner qu’il était réveillé. Sa respiration était régulière.
    Il réfléchit à la situation. Le pommeau de son grand couteau lui meurtrissait les côtes, là où il avait posé son fourreau quand il s’était allongé. De sa main gauche, il effleura la surface lisse de son arc, enveloppé à l’intérieur de sa cape afin de protéger la corde de l’humidité de l’air nocturne.
    Si quelqu’un était réellement dans les parages, le couteau serait la meilleure alternative, songea Will. Il pouvait se redresser brusquement et le dégainer en quelques secondes. L’arc, en revanche, serait plus encombrant. Il fallait déterminer où se trouvait la source de son inquiétude – car il était convaincu qu’il ne s’était pas réveillé par hasard : quelque chose l’avait alerté. Il décida de se fier à son instinct.
    Il s’efforça de chasser de son esprit tout ce qui aurait pu le distraire de son objectif – ainsi qu’il procédait lorsqu’il s’apprêtait à décocher une flèche. Ses sens lui dictèrent que la présence inconnue se tenait sur sa gauche. Sans bouger la tête, ni soulever davantage les paupièresafin de continuer à feindre le sommeil, il regarda du coin de l’œil. Rien.
    Il fit mine de s’agiter en dormant et en profita pour tourner son visage sur la gauche.
    Il y avait effectivement quelque chose. Will ne pouvait voir clairement de quoi il s’agissait, mais il distingua une forme énorme, aux contours flous. Un homme, peut-être. Plus grand que la moyenne. Il crut aussi apercevoir une armure. Une cuirasse ancienne, des protège-épaules massifs et un heaume orné d’ailes immenses, pointues.
    La silhouette lui parut familière. Il tâcha de se rappeler où il avait pu la voir, mais la mémoire lui fit soudain défaut, comme s’il venait de pénétrer dans un corridor obscur. Il reporta son

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