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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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le sort des Polonais, le second peuple slave qui
allait être conquis. Son fidèle secrétaire, Martin Bormann, a laissé un long
mémorandum sur les plans nazis tels qu’Hitler les exposa à Hans Frank, gouverneur
général de la Pologne du Sud, et à d’autres fonctionnaires (3).
    « Les Polonais (déclarait Hitler) sont nés pour
exécuter les travaux grossiers. Il ne saurait être question d’améliorer leur
sort. Il est indispensable de maintenir un niveau de vie très bas en Pologne et
d’empêcher qu’il ne s’élève… Les Polonais sont paresseux, il faut employer la
contrainte pour les faire travailler… Nous nous servirons du Gouvernement
général (de Pologne) comme d’une simple source en main-d’œuvre non spécialisée…
Chaque année il pourra fournir au Reich les travailleurs nécessaires. »
    Quant aux prêtres polonais,
    « ils prêcheront ce que nous leur dirons de prêcher. Nous
réglerons rapidement le sort de ceux qui ne se conformeraient pas à nos
directives. Le rôle des prêtres sera de maintenir les Polonais dans leur
stupidité et leur abrutissement et de les faire tenir tranquilles. »
    Le gouverneur général aurait affaire à deux autres catégories de
Polonais et le dictateur nazi n’omit pas de les mentionner :
    « Il faut se souvenir que la noblesse polonaise doit
disparaître ; si cruel que cela puisse paraître, elle devra être
exterminée en quelque endroit qu’elle se trouve…
    « Pour les Polonais et les Allemands il ne saurait y
avoir qu’un seul maître. Deux maîtres ne peuvent et ne doivent coexister côte à
côte. C’est pourquoi nous exterminerons tous les représentants de l’élite
polonaise. C’est peut-être cruel, mais telle est la loi de la vie. »
    Cette idée qui obsédait les Allemands, selon laquelle ils
appartenaient à la race supérieure et les peuples slaves devaient être leurs
esclaves, prenait une virulence particulière à l’endroit de la Russie. Erich
Koch, le commissaire allemand pour l’Ukraine, un rustre, l’exprimait clairement
dans le discours qu’il prononça à Kiev, le 5 mars 1943.
    « Nous appartenons à la race supérieure et nous devons
gouverner avec fermeté et justice… j’exploiterai ce pays jusqu’à l’extrême
limite. Je ne suis pas venu ici pour répandre la félicité… Il faut que la
population travaille, travaille, encore et encore… Nous ne sommes pas venus ici
pour distribuer notre manne… Nous sommes venus ici pour établir les bases de la
victoire.
    « Nous sommes une race supérieure et nous devons nous
rappeler que le plus infime des travailleurs allemands a sur le plan racial et
biologique mille fois plus de valeur que n’importe quel membre de cette population-ci
(4). »
    Près d’une année plus tôt, le 23 juillet 1942, alors que
les armées allemandes approchaient de la Volga et des champs pétrolifères du
Caucase, Martin Bormann, le secrétaire d’Hitler, devenu son bras droit, écrivait
une longue lettre à Rosenberg, dans laquelle il exposait à nouveau le point de
vue d’Hitler sur ce sujet. Un fonctionnaire du ministère de Rosenberg résumait
cette lettre ainsi :
    « Les Slaves devront travailler pour notre compte. Dans
la mesure où nous n’en aurons pas besoin, ils peuvent tout aussi bien crever. C’est
pourquoi il est inutile de les faire vacciner ou soigner par les Service de
Santé allemands. La prolifération des Slaves est indésirable. Qu’on les laisse
donc utiliser les méthodes anticonceptionnelles ou pratiquer l’avortement – plus
ils le feront, mieux ce sera. L’éducation est pour eux chose dangereuse. Il
suffit qu’ils apprennent à compter jusqu’à 1.00… Chaque personne instruite est
un futur ennemi. Nous leur laisserons pratiquer leur religion comme un moyen de
diversion. En ce qui concerne la nourriture, ils ne recevront que le strict
nécessaire. Nous sommes les maîtres. Nous devons passer en premier (5). »
    Quand les premières troupes allemandes pénétrèrent en Russie, elles
furent accueillies en bien des endroits par les acclamations d’une population
longtemps tenue sous le joug et la terreur de la tyrannie stalinienne. Au début,
un grand nombre de soldats russes désertèrent. Surtout dans les pays baltes qui
ne subissaient l’occupation russe que depuis peu de temps, et en Ukraine, où
les Soviets n’avaient pu totalement juguler un mouvement d’indépendance qui
commençait à se manifester, un grand nombre

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