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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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américaines et une anglaise) parties
de bases britanniques commença le 17 septembre.
    Mais le mauvais temps, le fait que les parachutistes atterrirent
au beau milieu de deux divisions de panzers S. S. dont ils ignoraient la
présence en cet endroit et l’insuffisance des forces de soutien appuyant l’offensive
par le sud en provoquèrent l’échec. Après dix jours de combats désespérés, les
Alliés évacuèrent Arnhem. La 1re division aéroportée britannique, qui avait été
parachutée près de la ville, perdit quelque 2 163 hommes sur 9 000. Pour
Eisenhower, cet échec fournissait une « preuve évidente que des batailles
encore plus difficiles étaient en vue (7) ».
    Pourtant, il ne s’attendait guère à voir les Allemands opérer un
redressement suffisant pour effectuer la manœuvre qui stupéfia l’Ouest, aux
approches de Noël.

L’ULTIME MANŒUVRE
DESESPEREE D’HITLER
    Le soir du 12 décembre 1944, un groupe de généraux
allemands, choisis parmi les plus chevronnés des commandants du front de l’Ouest,
furent convoqués au Q. G. de Rundstedt. Là, on les dépouilla de leurs armes et
de leurs porte-documents, on les embarqua dans un car, et ils firent un trajet
nocturne d’une demi-heure, dans la campagne enneigée – destiné à les dérouter –
avant d’être déposés à l’entrée d’un bunker souterrain : le G. Q. G. d’Hitler
à Ziegenberg, près de Francfort. Ils y apprirent ce que savait, depuis plus d’un
mois, une poignée d’officiers supérieurs de l’état-major et de commandants d’armée :
le Führer allait déclencher, quatre jours plus tard, une offensive d’envergure
sur le front de l’Ouest.
    Il couvait cette idée depuis le milieu de septembre, exactement
depuis que les armées d’Eisenhower avaient marqué un arrêt sur la frontière
allemande, à l’ouest du Rhin. Bien que les IXe, 1re et IIIe armées U. S. eussent
tenté de reprendre l’offensive en octobre, avec l’ordre de « pilonner »
le terrain jusqu’au Rhin, l’avance s’était révélée lente et pénible. Aix-la-Chapelle,
l’ancienne capitale impériale, résidence de Charlemagne, se rendit à la 1re
armée le 24 octobre, après une lutte acharnée.
    C’était la première ville allemande à tomber aux mains des
Alliés. Mais les Américains n’avaient pas réussi à effectuer leur percée vers
le Rhin. Cependant, tout le long du front – avec l’aide des Britanniques et des
Canadiens au nord, – ils venaient à bout des forces déclinantes de l’adversaire
par une guerre d’usure. Hitler comprit qu’en restant sur la défensive il ne
faisait que reculer l’issue fatale. Dans son esprit fiévreux, ce fut l’éclosion
d’un plan audacieux qui lui permettrait de reprendre l’initiative, de séparer
par surprise les IIIe et 1re armées U. S., de pénétrer dans Anvers – privant
ainsi Eisenhower de son principal port de ravitaillement – et de balayer les
armées anglaise et canadienne le long de la frontière hollando-belge.
    Une telle offensive, à son idée, devait non seulement infliger
une écrasante défaite aux Anglo-Américains et libérer les frontières
occidentales allemandes de la menace d’invasion, mais lui permettre également
de se tourner contre les Russes qui, avançant toujours dans les Balkans, étaient
sur la Vistule, en Pologne, et en Prusse-Orientale, depuis octobre. L’offensive
traverserait rapidement les Ardennes – où avait commencé le grand déferlement
de 1940 – que les services de renseignements nazis savaient protégées seulement
par quatre faibles divisions d’infanterie américaines.
    C’était un projet audacieux. Hitler était certain qu’il
prendrait les Alliés par surprise et les bousculerait avant qu’ils aient le
temps de se remettre [281] .
Mais il y avait un obstacle : les Allemands étaient non seulement plus faibles
qu’en 1940 – surtout l’aviation – mais ils se battaient contre un ennemi bien
mieux équipé et plus fort. Les généraux allemands furent prompts à le faire
remarquer au Führer.
    « Lorsque je reçus copie de ce plan, au début de novembre, devait
déclarer plus tard Rundstedt, je fus stupéfait. Hitler n’avait pas daigné me
consulter… A mon avis, les forces dont nous disposions étaient de toute
évidence insuffisantes pour mener à bien une entreprise aussi ambitieuse. »
Mais, connaissant l’inutilité d’une discussion avec Hitler, Rundstedt et Model
décidèrent de lui

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