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Constantin le Grand

Constantin le Grand

Titel: Constantin le Grand Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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construction de basiliques sur les lieux mêmes où Christos avait vécu et souffert.
    J’ai senti Constantin à nouveau habité par l’espérance.
    Nous avons accompagné Hélène à Ostie et il est resté sur le quai jusqu’à ce que la trirème impériale se soit enfoncée dans l’horizon.
    Je lui ai murmuré :
    — Hélène Augusta, ta messagère, recevra la réponse de Christos. Dieu écoutera une mère qui implore le pardon pour son fils.
    Il a baissé la tête. Je ne l’avais jamais vu si humble.
    À cet instant, j’ai été persuadé que Dieu l’absoudrait.
     
    Les messagers d’Hélène Augusta se sont succédé.
    Ils arrivaient de Chypre, d’Antioche, de Césarée, puis de cette petite ville que l’empereur Hadrien avait nommée Aelia Capitolina et qui était Jérusalem.
    Hélène annonçait qu’elle avait rencontré les évêques de Syrie et de Palestine, qu’elle logeait dans l’ancien palais du roi Hérode, qu’elle avait entrepris des fouilles sur les lieux mêmes où Christos avait été supplicié.
    Elle avait prié dans la grotte où il était né, à Bethléem, et sous les oliviers du jardin où il avait vécu sa dernière nuit de liberté. Elle était descendue dans son tombeau.
    Les pèlerins l’entouraient, l’acclamaient, priaient avec elle, la mère de l’empereur Constantin qui protégeait l’Église de Christos.
    Un soir, deux messagers sont arrivés. Leur course avait été si rapide qu’ils se sont affaissés devant moi en me tendant les lettres d’Hélène.
    « Dieu m’a entendue, commençait-elle. Il m’a donné le signe du pardon. Que Constantin retrouve la paix de celui qui s’est confessé et a été absous. »
    Les esclaves qui, par centaines, creusaient la terre, continuait-elle, avaient mis au jour des débris de trois croix et les clous avec lesquels on avait crucifié Christos. L’une de ces croix portait l’inscription INRI ( Iesus Nazarenus Rex Iudeorum ).
    J’ai couru dans le palais désert. J’ai poussé les portes, bousculé les gardes et les affranchis. Je me suis perdu dans la pénombre des grandes salles vides, enfin je me suis jeté aux pieds de Constantin et j’ai crié :
    — Un morceau de la Vraie Croix ! Le signe, le signe !
    Il s’est redressé. Il était redevenu l’empereur Constantin, celui que Dieu avait choisi.
     
    J’ai voulu que chaque chrétien devienne le messager de cette nouvelle afin que les habitants de l’Empire sachent que Dieu avait pardonné, qu’il avait donné à Hélène Augusta, mère de l’empereur, le témoignage le plus sacré de Son attention et de Sa bienveillance.
    Les jours suivants, on s’est pressé dans les églises, autour des baptistères. Le pape Sylvestre a rassemblé autour de lui, dans la basilique du Latran, des milliers de croyants qui remerciaient Christos et priaient pour Constantin, leur empereur, leur protecteur.
    Celui-ci, pour la première fois depuis la mort de Crispus et de Licinius, a arpenté les rues de Rome, s’arrêtant au pied des remparts, au-delà du palais du Latran, ordonnant que l’on commençât ici la construction d’une basilique dédiée à Hélène dans laquelle seraient recueillis le morceau et les clous de la Vraie Croix. Elle se nommerait basilique d’Hélène et de Jérusalem, car il entendait que la ville cessât de porter ce nom d’ Aelia Capitolina imposé par un empereur païen, mais qu’elle retrouvât son nom sacré de Jérusalem, et que les Juifs fussent autorisés à s’y rendre une fois l’an afin d’y prier et de s’y lamenter devant ce qui restait des murs de leur Temple.
    À Jérusalem même il décida de faire détruire les temples païens qui y avaient été dressés, et qu’au contraire y fussent élevées, comme le désirait Hélène, deux basiliques, l’une voisine du tombeau de Christos, l’autre au jardin des Oliviers. Une troisième le serait à Bethléem pour célébrer la naissance de Christos.
    Il voulait que ces basiliques fussent les plus belles de tout l’Empire, et qu’on utilisât pour les édifier les colonnes et le marbre des temples païens.
     
    J’ai vu Constantin marcher à nouveau la tête haute. Il avait recouvré son assurance, mais son corps n’avait plus la rigidité massive d’un bloc de pierre. Il montrait plutôt la vigueur d’un arbre dont les racines s’enfoncent profondément dans le sol, dont la sève irrigue les hautes branches mais qui a affronté la tempête, qui a dû se courber dans la

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