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Histoire du Japon

Titel: Histoire du Japon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Georges Sansom
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hollandais, ouvert bien des esprits à s’intéresser à d’autres aspects du savoir occidental. Avec l’approbation des autorités, il écrivit plusieurs articles sur la langue hollandaise, articles qu’il présenta avec divers mémoires sur les problèmes fiscaux et autres au shôgun Yoshimune, qui le soutenait dans ses activités. Il s’efforça en outre d’améliorer la situation des hatamoto, bien que lui-même ne fût pas samurai mais fils d’un poissonnier en gros d’Edo. Malheureusement, le shôgun mourut avant qu’on ait rien fait de ses propositions ; mais Konyô continua de les défendre, et il se fit un point d’honneur d’interroger le « Kapitan »> hollandais lors de sa visite annuelle du comptoir de Deshima à Nagasaki. Il mourut en 1769, âgé de soixante-douze ans.

LES RANGAKU
    L’encouragement de Konyô aux études hollandaises avait l’approbation du bakufu, et il fut promu à la charge de premier bibliothécaire ( shomotsu-bugyô). Le succès qu’il obtint en faisant progresser les « rangaku », ou études hollandaises, était, plus qu’à ses livres, dû à son influence sur ses élèves, dont le plus important était Maeno Ryôtaku, médecin du fief d’Okudaira, dont un lettré nommé Otsuki Gentaku fit l’éloge dans un ouvrage intitulé Rangaku kaitei (Progrès des études hollandaises).
    Maeno Ryôtaku fut envoyé par son daimyô à Nagasaki, où il consulta les interprètes japonais de Deshima. Il n’obtint guère de résultats, probablement parce que les interprètes ne lui furent pas d’une grande aide. Mais sa contribution aux études hollandaises, dont il fut un pionnier, fut considérable. Il se rendit par deux fois à Nagasaki sur l’ordre de son daimyô, et quoiqu’il acquît un vocabulaire de quelques centaines de mots, il ne parvint jamais à s’en servir d’une manière effective. Il se procura toutefois certains livres auprès des interprètes et s’efforça de les lire avec les aides qu’il put trouver. Il écrivit plusieurs essais sur la langue hollandaise, ainsi que sur des sciences comme la topographie, la géographie et l’astronomie. Ses travaux furent décrits dans un ouvrage intitulé Rangaku kotohajime (Origine des études hollandaises), dont l’auteur était son ami Sugita Gempaku. Il mourut en 1803, âgé de quatre-vingts ans.
    A la suite de Maeno et de Sugita vinrent un certain nombre de lettrés qui profitèrent de l’expérience de leurs prédécesseurs et obtinrent davantage de succès en tant qu’interprètes du savoir hollandais. Parmi eux se trouvaient l’Otsuki Gentaku mentionné ci-dessus, qui, né en 1757, était fils de médecin, et Hiraga Gennai, qui fut peut-être le plus remarquable de tous. Ces hommes vécurent à une époque dont on disait : « Le vent de la Hollande souffle sur le pays [Oranda kaze seken wo fukiwataru]. » Le mot « rampeki » était d’usage courant. Il signifiait « engouement hollandais ». Cet engouement touchait des gens aussi pratiques que Tanuma Okitsugu, qui encouragea les études hollandaises peut-être moins en tant que politique que par curiosité et goût des objets rares. Mais c’était en même temps un homme âpre au gain et clairvoyant, toujours à l’affût de ce qui pouvait développer et diversifier l’économie nationale.
    La plupart des lettrés qu’attirait le savoir hollandais étaient des spécialistes, intéressés par la médecine, l’astronomie ou autre science particulière. L’un d’entre eux toutefois était polymathe et s’intéressait à toutes sortes de sujets. Il s’agissait de Hiraga Gennai, dont l’influence se fit sentir dans de si nombreuses directions que sa carrière vaut d’être traitée séparément.

Hiraga gennai, 1728-1779
    C’était le fils d’un ashigaru, dont il prit la succession comme herboriste auprès de Matsudaira Yoriyasu, daimyô du fief de Takamatsu, dans la province de Sanuki. C’était sans doute l’homme le plus universel, et par certains côtés peut-être le plus doué de son époque. En 1752, alors qu’il avait vingt-quatre ans, Yoriyasu l’envoya à Nagasaki étudier le hollandais et les sciences naturelles. Yoriyasu était un collectionneur de représentants de toutes les espèces – oiseaux, poissons, plantes, coquillages, pierres précieuses – et il tenait un catalogue contenant des descriptions et des dessins de ces objets avec leur nom en japonais, chinois et hollandais. Durant son séjour à Nagasaki,

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